Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

5-3, 6-2 voire 7-1 : les entraîneurs en quête de la formule de banc magique

Par AFP
En finale de la Coupe du Monde 2023, l'Afrique du Sud avait placé sept avants sur le banc des remplaçants, ce qui avait permis aux Springboks de terminer la rencontre avec un pack frais. (Photo by Michael Steele - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

La composition du banc des remplaçants revêt désormais une importance capitale dans le rugby moderne. Les entraîneurs n’hésitent plus à y placer six ou sept avants, misant sur la polyvalence des joueurs.

Quasiment que des avants sur le banc à la manière des Sud-Africains champions du monde, ou un accent mis sur les arrières ? Derrière les combinaisons, les entraîneurs de rugby s’adaptent aux conditions météorologiques, à leurs adversaires mais aussi à leur propre équipe.

ADVERTISEMENT

Contrairement au football, les huit joueurs remplaçants au coup d’envoi peuvent chacun entrer en cours de match.

Pour choisir leur banc, les entraîneurs prennent en compte les deux familles de joueurs : les avants (première à troisième ligne, qui participent à la mêlée) et les arrières. Il est commun qu’un joueur puisse évoluer à plusieurs postes sur les lignes avant ou arrière, mais il est beaucoup plus rare de pouvoir passer de l’une à l’autre.

Le troisième ligne Sekou Macalou l’avait fait – avec succès – avec la France en test-match contre l’Afrique du Sud en 2022 (30-26) en jouant à l’aile, faute de solution satisfaisante sur le banc pour pallier la blessure de Jonathan Danty en début de match.

À l’inverse, on a vu ce même Danty, trois-quarts centre de métier, évoluer en troisième ligne aile il y a quelques semaines, tandis que son partenaire rochelais Levani Botia a régulièrement fait des allers-retours entre ces deux mêmes postes durant sa carrière.

Related

On voit aussi régulièrement un centre, voire un ailier, venir pousser sur les flancs de la mêlée quand un 3e ligne a écopé d’un carton jaune en cours de match.

Des joueurs de plus en plus polyvalents

« Le banc de touche, tu le prends d’abord en compte en fonction de tes forces à toi », assure Christophe Urios, l’entraîneur principal de Clermont. « En deux, tu peux imaginer le faire aussi en fonction des conditions. Et en trois, tu intègres aussi le contexte du match », détaille-t-il.

Les avants, dont on privilégie la force à l’endurance, sont les plus susceptibles d’être remplacés, surtout sur les deux premières lignes. Le règlement international et du haut niveau en France impose aussi à une équipe de compter trois remplaçants de première ligne sur sa feuille de match, sinon l’équipe ne peut inscrire que 22 joueurs et non 23.

ADVERTISEMENT

Le banc le plus classique inclut cinq avants et trois arrières, de quoi s’adapter à une grande majorité de situations avec un joueur proche de son meilleur poste. Mais « à l’avenir, les joueurs devront être de plus en plus polyvalents », estime le troisième ligne clermontois Anthime Hemery.

Plutôt adepte du 5-3 depuis le début de saison, l’entraîneur du promu Vannes, Jean-Noël Spitzer, explique qu’en Top 14, « ce n’est pas le rythme ou les séquences très longues qui posent problème » mais « les changements de rythme, les fulgurances ».

Par conséquent, « tu es obligé de t’appuyer sur des joueurs qui ont cette puissance/vitesse, au détriment de joueurs plus énergétiques ». Selon lui, la formule 5-3 permet de « compenser cela » en ramenant des joueurs frais dans les lignes arrière. « On verra en plein hiver où ce sera peut-être davantage du 6-2 », quand les terrains boueux ne permettront plus autant de fulgurance ballon en main, explique-t-il.

L’UBB et son banc en 7-1 inspiré des Springboks

Le 5-3 est désormais largement concurrencé par la formule 6-2, notamment utilisée par le sélectionneur de l’équipe de France Fabien Galthié lors de la série de 14 victoires consécutives des Bleus entre 2021 et 2023 et encore pendant les matchs de novembre dernier.

Cette option ajoute de l’énergie aux avants, qui peuvent être facilement remplacés tout en épuisant leur vis-à-vis, mais avec seulement deux joueurs pour couvrir les sept postes à l’arrière.

ADVERTISEMENT

Le Mondial 2023 a encore poussé plus loin la logique avec un banc avec sept avants pour un seul arrière proposé par les Springboks, finalement vainqueurs de la compétition.

En France, l’Union Bordeaux-Bègles s’est essayée, en octobre contre La Rochelle, à cette tactique impulsée par son manager Yannick Bru, auparavant membre de l’encadrement des Sharks de Durban, franchise sud-africaine.

Si l’UBB a perdu le match, elle a largement dominé la seconde période, avec pourtant 14 joueurs après une expulsion.

Related

« C’était la première fois, pas la dernière », assure Noel McNamara, entraîneur des arrières de l’UBB, en louant la « polyvalence » de ses arrières. « Arthur Retière peut jouer demi de mêlée ou ailier », deux postes très différents, souligne-t-il.

Le banc en 7-1 « montre la puissance et l’importance des avants », abonde le manager du Racing 92 Stuart Lancaster. « Ça dépend des joueurs à disposition. Je ne l’ai jamais fait (…) mais ça a l’air de marcher. »


Vous souhaitez être parmi les premiers à vous procurer des billets pour la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie ? Inscrivez-vous ici.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

TRENDING
TRENDING 'Complete player' Fin Smith labelled best 10 in England by Springboks 'Complete player' Fin Smith labelled best 10 in England by Springboks
Search