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Anne-Cécile Ciofani : « Je ne pensais pas faire les JO en rugby »

La Française Anne-Cécile Ciofani (C) est plaquée par les Canadiennes Piper Logan (G) et Alysha Corrigan lors du match France vs Canada du tournoi féminin 2024 HSBC Rugby à Sept à LA au Dignity Health Sports Park à Carson, Californie, le 3 mars 2024. (Photo by Patrick T. Fallon / AFP) (Photo by PATRICK T. FALLON/AFP via Getty Images)

Au terme de la meilleure saison de l’équipe de France féminine de rugby à sept, Anne-Cécile Ciofani a établi un nouveau record de la saison pour la France en marquant 33 essais, dépassant ainsi le précédent record de Joanna Grisez (23 essais) établi en 2022.

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La trentenaire originaire de Colombes a effectué 123 courses avec le ballon, réalisé 33 franchissements et enregistré le deuxième plus grand nombre d’offloads (32), derrière Camille Grassineau.

Ses parents ont tous deux été athlètes olympiques : son père Walter Ciofani a terminé septième au lancer de marteau aux Jeux de 1984 pour la France, tandis que sa mère Jeanne Ngo Minyemeck a participé au lancer de disque aux Jeux de 1988 pour le Cameroun.

Meilleure marqueuse d’essais du SVNS, Anne-Cécile Ciofani se confie à une semaine d’entamer les Jeux olympiques de Paris 2024.

Vous revenez d’un stage de préparation de près de 20 jours au Portugal, comment ça s’est passé ?

« C’était ce qu’il fallait. Ça reste du sept, ça veut dire que ce n’est jamais facile. Les entraînements sont toujours hyper intenses. C’était une préparation qui était optimale dans tous les domaines. On a été en altitude, à la chaleur, on a essayé d’aller chercher tout ce qui nous permettrait d’être le plus à l’aise possible sur le terrain dans quelques jours. »

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Comment vous sentez-vous à près d’une semaine du début des Jeux olympiques ?

« Un peu d’excitation, un peu d’appréhension aussi. On ne sait pas trop encore comment aborder. On a été préservé en faisant des stages qui n’étaient pas dans la région parisienne, un peu loin de tout ce qui s’enclenche autour de ça. Au fur et à mesure que les jours défilent, on se rend compte de l’ampleur de l’évènement. On a hâte que ça arrive, on a hâte que ça se termine aussi. »

Mentalement, comment on appréhende cette ambiance ?

« Pour tous les athlètes français c’est particulier. Pour le public français c’est particulier. On essaie de garder la tête sur les épaules, de ne pas laisser la pression nous submerger, d’apprécier jour après jour, de prendre ce qu’il y a à prendre et de profiter parce que ça passe vite. On a hâte que ça arrive mais une fois que ce sera passé, on regrettera peut-être ces moments d’attente. On profite, on savoure chaque jour qui passe et on appréhende de la meilleure des manières le peu de jours qui nous restent. »

Il y a donc plus de plaisir que de pression ?

« On essaie. Après, c’est propre à chacune. On essaie de ne pas laisser la pression prendre le dessus et de profiter de kiffer sur le terrain. »

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Avez-vous reçu des conseils de vos parents pour bien gérer tout ça ?

« Non… On en discute beaucoup. Je sais comment eux ont vécu les Jeux. Il y a une certaine distance qui s’est faite pour que je puisse aussi vivre mon aventure pleinement. Il y a un partage d’expérience qui s’est fait, bien sûr. Les petits conseils que les parents peuvent donner sont toujours les bienvenus, mais c’est vrai qu’ils me laissent vivre mon aventure. On en débriefera après. »

Y a-t-il un côté héréditaire dans la famille pour participer aux Jeux ?

« Mes parents m’en parlent avec beaucoup d’émotion. Ils n’ont pas eu la chance comme nous d’avoir fait une médaille (médaille d’argent à Tokyo 2020, ndlr). Ils me parlent avec beaucoup d’émotion de tous les moments qu’ils ont pu partager avec les autres athlètes, les autres nations, l’effervescence autour des Jeux, le plaisir de se retrouver dans un village, dans un milieu complètement inédit. C’est de très bons souvenirs qu’ils ont gardés. Ils me parlent plus de l’ambiance qu’il y a eu autour des Jeux que de la compétition en elle-même. C’est que du bonheur que, eux m’ont partagé. »

Quel a été votre premier souvenir des Jeux olympiques en tant que spectatrice ?

« C’était en 2008, en vacances en Italie avec ma famille. On regardait les Jeux. Mon père était à fond. C’était la première fois que je suivais les Jeux. »

Est-ce que vous rêviez d’y participer aussi ?

« Oui, mais je ne pensais pas le faire en rugby, ce n’était pas du tout dans les plans ! Je m’imaginais courir autour d’une piste d’athlé. Je m’y voyais. C’était vraiment mon rêve d’avoir mes parents dans les tribunes, de courir devant un stade plein mais sur une piste d’athlé. »

Et votre souvenir le plus fort des JO, cette fois en tant qu’actrice ?

« La demi-finale gagnée contre la Grande-Bretagne. On est rentrées sur le terrain. Il y a trois mots qui se sont échangés. On s’est dit : ‘c’est pour nous. On sait que c’est pour nous, ça ne peut pas se passer autrement.’ On n’a jamais été autant déterminées qu’à ce moment-là. Je nous ai senti vraiment imbattables et puissantes. »

La Française Anne-Cécile Ciofani plonge pour un essai contre l'équipe de Grande-Bretagne lors de la troisième journée des Jeux olympiques de Tokyo 2020 au stade de Tokyo le 31 juillet 2021 à Tokyo, au Japon. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

C’est important de se remémorer ce genre de souvenirs juste avant la compétition ?

« Ce sont des souvenirs positifs qu’il faut prendre, mais pas forcément se reposer dessus. C’est plus les garder, les emmagasiner et essayer de reproduire des souvenirs qui nous procureront le même sentiment. Mais pas reproduire à l’identique ce qui s’est passé. »

Comme la médaille d’or à Tokyo ?

« C’est accepter ce qui s’est passé. Une page a été tournée après la médaille olympique à Tokyo. Un nouveau chapitre s’est construit et aujourd’hui on écrit notre histoire au fur et à mesure des tournois. On espère écrire une grande page de l’histoire du rugby à sept cet été. »

Vous jouez aussi au rugby à XV ; quel aspect du XV vous aide pour le 7 ?

« Le XV, c’est un jeu qui est un peu plus frontal. Le 7, c’est beaucoup d’évitement étant donné les espaces qu’il y a. A XV il y a beaucoup de jeu dans le dos, de jeu à une passe, de courses à contre-courant. Il y a beaucoup de petites fenêtres qui sont attaquées et enchaînées et à sept ça nous sert énormément. »

Vous avez commencé par l’athlétisme, en faisant de l’heptathlon. Qu’est-ce que ça vous a apporté ?

« Je pense que c’est grâce à ça que j’ai été repérée au rugby et d’avoir ce cran d’avance qui me permettait de compenser les lacunes techniques que je pouvais avoir ; cette vitesse et cette technique de course qui n’étaient pas aussi importantes que ça dans le rugby quand je suis arrivée d’ailleurs. Aujourd’hui, ça arrive de plus en plus. On demande aux athlètes, aux joueurs et aux joueuses, d’apprendre à courir pour être plus efficient sur les courses. Et moi je suis arrivée avec déjà cette efficience. Ça a été le petit plus qui m’a permis de compenser ce qui me manquait. »

Que préférez-vous dans le rugby que vous ne retrouvez pas dans l’athlétisme ?

« L’esprit collectif, vraiment. Ça a été le point d’accroche avec le rugby. C’est ce qui m’a fait basculer complètement dans ce sport. Les vestiaires, l’après-match, l’avant-match, la mi-temps… C’est tout ça. »

Face à des équipes que vous avez l’habitude de croiser sur le SVNS toute l’année, est-ce que vous vous attendez à ce que les équipes soient cette fois transcendées par l’enjeu olympique ?

« Nous en tout cas on sera transcendées ! J’espère que les équipes en face seront prête. Nous, on y va avec cet état d’esprit-là. On sait que les compétitions comme celle-ci amènent les équipes à repousser leurs limites, à recréer leur jeu aussi. On essaie tous de se dépasser, de créer la surprise, de ne pas se reposer sur ce qui est déjà acquis, sur ce qu’on fait déjà ; et je pense que toutes les équipes feront la même. On s’attend à une opposition plus relevée que d’habitude. On s’y prépare. »

Est-ce que jouer au Stade de France vous permettra d’avoir ce petit plus pour enfin décrocher la médaille d’or ?

« Bien sûr, la voix du public français ! Le fait d’avoir l’opportunité et la chance de jouer dans un stade comme celui-ci… On espère que ce sera la petite voix qui fait qu’on arrive à se dépasser un peu plus quand on pense qu’on ne peut pas. »

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Why is Joe Schmidt the best option for Australia? (LONG READ)


An essay for @OJohn with love from South Africa.


OJohn keeps banging on about kiwis and Saffers and everyone else seeking to undermine and bring down Australian rugby… Blah, Blah, Blah. It’s boring and not worth responding too 99 days out of 100.


He misses the point completely that Australians either are or are not the masters of their own destiny. So to blame anyone else but themselves for what the state of Australian rugby is in - is hypocritical.


But recently, Australia has shown signs of life. Personally, I always believed they would be back at some point. At the beginning of this year I predicted that the wallabies would bounce back this year. I predicted that they would overtake England in the world rankings. I am predicting that they could finish second in the RC, could win the Lions series and could make it to a RWC final at home.


I tend to get ahead of myself when I’m excited... Ask my wife. But forgive me for getting excited about the Wallabies looking good! Is it so bad?


Like OJohn, I believe that Australia’s lands abound with natures gifts, including athletic specimens across any sporting code the Aussies compete in. It’s one of the reasons most of us don’t like Aussies. They win sh1t. Regularly. And look smug when they do...


But back to OJohn. And his banging on about the need for Australia to have an Australian coach. Here are a few highlights of his argument:


Several times I've given a list of half a dozen Australian coaches who would be more Australian than Schmidt and just as successful.

Tell me which Australian coaches would be acceptable to coach the All Blacks ......?

Because South Africans and Kiwis and Welshmen and Scotsman are all s.... scared that if an immensely talented and athletic team like Australia is ever able to harness nationalistic Australian passion with an Australian coach, you'll all be s.c.r.e.w.e.d.


And then finally – the list of 6 🥴:


Ewen McKenzie, Less Kiss, Stephen Larkham, Jim McKay, David Nucifora, Scott Wisenthal, Ben Mowen, Rod Kafer, Mick Byrne, John Manetti, Jason Gilmore, Dan McKellar.

Plus, a special request:


Keep in mind Rod MacQueen never won a Super Rugby title before he was appointed Wallaby coach but he ended up the greatest rugby coach the world has ever seen. Better than Erasmus even. Who is probably the next best.

Right. I don’t care about the tinfoil hat theories. I want to assess OJohn’s list and determine whether any of them fit the mold of a Rod Macqueen.

 

Like Rod Macqueen the following world cup winning coaches never won a Super Rugby Title:


·       David Kirk, 1987 (17 appearances for New Zealand)

·       Kitch Kristie, 1995

·       Rod Macqueen, 1999

·       Clive Woodward, 2003 (21 Appearance for England)

·       Jake White, 2007 (School Teacher)

·       Graham Henry, 2011 (School Teacher)

·       Steve Hansen, 2015 (Policeman)

·       Rassie Erasmus, 2019 (36 Appearances for South Africa)

·       Jacques Nienaber, 2023 (Physiotherapist).


I couldn't find out what Rod or Kitch did other than coach.


The only coach who has won a Super title and a World Cup?

·       Bob Dwyer, 1991 (A Tahs man wouldn’t you know!)


In fact coaches that have won super rugby titles have not won world cups. Robbie Deans. Heyneke Meyer to name just two.


I know I’m being childish, but I needed to bring this list in somehow because it’s quite obvious that whatever these coaches did before they became international level coaches is largely immaterial. Or is it?


Interestingly Ewan McKenzie (A Tah Man!) has won a Super title. And despite being a Tah Man made it into OJohn’s list. That’s two strikes for Ewan Mckenzie based on OJohn’s criteria so far. Not to mention his 50% win rate as head coach of the Wallabies between 2013 and 2014 (and the laundry list of off the field fcuk ups that swirled around the team at the time).


So Ewan is out.


I find it interesting that, as we speak, eight out of the ten top ranked men’s teams are coached by former international players:

1.      South Africa, Rassie Erasmus (36 appearances for South Africa)

2.      Ireland, Andy Farrell (8 appearances for England)

3.      New Zealand, Scott Robertson (23 appearances for New Zealan)

4.      France, Fabien Galthie (64 appearances for France)

5.      Argentina, Felipe Contemponi (87 appearances for Argentina)

6.      Scotland, Gregor Townsend (82 appearances for Scotland)

7.      England, Steve Borthwick (57 appearances for England)

8.      Australia, Joe Schmidt (School Teacher)

9.      Fiji, Michael Byrne (Aussie Rules Player)

10.  Italy, Gonzalo Quesada (38 appearances for Argentina).


It would appear as though we have entered an era where successful international coaches, largely, have played rugby at international level in the professional era. Or are ex school teachers. Much like Jake White and Graham Henry! Or a policeman.

 

Back to OJohn’s List. That leaves us with:


·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jim McKay, (Very little to write home about)

·       David Nucifora, (Too old)

·       Scott Wisenthal, (I literally can’t find anything on him on the Google).

·       Ben Mowen, (Too young, no coaching experience)

·       Rod Kafer, (No coaching experience)

·       Mick Byrne, (He’s coaching the Fijians, Aussie rules!)

·       John Manetti, (Can’t find him on the google)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)

·       Dan McKellar, (Not much to write home about, but could be an option).


Applying some logic, I would say the following are viable options based on age, experience in coaching AND the fact that they have played rugby for Australia in the professional era:

·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)


After having done all this research, I think it’s fair to say that none of these three have the same pedigree as Joe Schmidt, the teacher. Who took a sh1tty Ireland team to no.1. Won a few 6 Nations and helped get the All Blacks to a world cup final in 2023.


Joe’s the best option for now. But if Kiss, Larkham and Gilmore are the business for the future for Australia get them in now as assistants to Joe and stop moaning!!


And, for the record, NONE of the above are good enough to coach the All Blacks. The All Blacks have the guy that hasn’t won a single Super title. He’s won 6.


Errors and Ommissions Excepted. Mispelling of names is OJohn's fault.

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