Au-delà du score fleuve, une défense massive des Bleus
Un point de satisfaction du staff du XV de France a été la capacité de l’équipe à défendre avec acharnement tout au long de la rencontre face au Japon samedi 9 novembre.
« On a réussi aussi à bien défendre dans nos 22 mètres où l’équipe a été bien homogène et juste défensivement. Pour un match de reprise, face à une équipe qui nous a imposé beaucoup, beaucoup de rythme, on a quand même fait un match consistant », soulignait le sélectionneur Fabien Galthié en débriefant la rencontre.
Le Japon a cadenassé le ballon
Aussi étonnant que cela puisse paraître, malgré le score fleuve en faveur de la France – 50-12 – les Bleus n’ont eu que peu de ballons à se mettre entre les mains. Le Japon a en effet mis la main sur le cuir 54% du temps et 76% dans les dix dernières minutes.
Avec peu de ballons, la France a néanmoins réussi à inscrire huit essais, affichant une moyenne de 3,7 points à chaque entrée (14) dans les 22 adverses alors que le Japon n’en était qu’à 1,3 en neuf entrées.
« C’est une équipe qui joue peu au pied, qui joue devant la défense en permanence », remarquait Galthié.
🇫🇷France 38 – 7 Japon 🇯🇵#FRAJAP
Réduction du score pour le Japon grâce à l’essai de Tatekawa transformé par Saito à 25 mètres.
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Alors que la France a totalisé 31 coups de pied, le Japon ne s’est contenté que de 19 avec un ratio impressionnant d’un coup de pied pour 10,6 passes (un pour 4,7 passes pour les Français).
A souligner la performance du demi de mêlée du Stade Toulousain Naoto Saito avec 87 passes à lui tout seul (23,1 mètres pour la plus longue) sur les 202 de son équipe, à mettre au regard des 51 de son vis-à-vis Antoine Dupont, soit un tiers du décompte français (19,9 mètres pour sa plus longue).
La France a réalisé 2,3 fois plus de plaquages que le Japon
« Ils nous ont obligés à faire des efforts défensifs. C’est une équipe qui impose des échanges avec le ballon, mais dès qu’il y a un ballon perdu, elle n’est pas en passe de défendre correctement », analysait le sélectionneur.
Ainsi, la France a été forcée de défendre massivement jusqu’à réaliser 221 plaquages, contre 94 pour le Japon avec un taux de réussite de 89%.
🇫🇷France 0 – 0 Japon 🇯🇵
C’est parti !
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« On avait prévu 200 plaquages ; on a même dépassé avec des premières-lignes qui ont plaqué plus de 20 fois », s’étonnait Galthié en pensant à Peato Mauvaka (24), Grégory Alldritt (23), Paul Boudehent (19 en 48 minutes) ou encore Jean-Baptiste Gros (17).
« On a besoin de ces profils-là. Ce sont des joueurs qui performent en club et qui ont fait la différence dans leur club. On a besoin de les retrouver dans notre équipe de France et à leur meilleur niveau.
« C’était une des clés du match. C’est une équipe qui se dépossède peu du ballon, qui joue peu au pied. Ils sont préparés physiquement. On savait qu’ils allaient jouer autour de 128 mètres par minute, alors que d’habitude en championnat on joue autour de 100 mètres par minute ou un peu moins », rappelait Fabien Galthié.
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