Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Au Stade de Marseille, « j’ai l’impression que le terrain tremble un peu… »

(Photo by Henry Browne/World Rugby/Getty Images)

Le tout premier match du XV de France au Stade de Marseille remonte au 18 novembre 2000. Le rugby international posait ses crampons pour la première fois. Une nouvelle ère lancée sur une victoire française 42-33 contre la Nouvelle-Zélande.

ADVERTISEMENT

Fabien Galthié, actuel sélectionneur des Bleus, s’en souvient très bien : « En 2000, on devait jouer contre les All Blacks et on était logés à Aix-en-Provence. Pour nous, le Vélodrome était le stade mythique du foot. On arrive et on se perd. Le bus ne trouve pas le stade. Et finalement, on arrive seulement une demi-heure avant le coup d’envoi.

« On descend et on tombe dans une convention de la Société Générale. Ils étaient contents, mais il ne restait plus qu’une demi-heure. On s’est changés dans le bus et on est rentrés dans les vestiaires un quart d’heure avant le coup d’envoi. Et comme on n’avait plus le temps de s’échauffer, on a décidé de faire le tour du terrain doucement. Il y avait une telle ferveur qu’on a juste fait un tour et on était chauds. Au bout d’un quart d’heure, on menait 17-0. »

Des victoires, il y en aura dix autres dont encore une contre les All Blacks, deux contre l’Australie, deux contre l’Afrique du Sud et deux contre l’Angleterre. Deux ombres à ce tableau pendant ce laps de temps avec deux défaites contre l’Argentine en 2004 puis contre la Nouvelle-Zélande en 2009.

Le dernier match disputé au Stade de Marseille est encore frais dans les têtes. « J’ai des souvenirs très mitigés », confirme le capitaine Antoine Dupont qui avait écopé d’un carton rouge. C’était le 12 novembre 2022 et les Français battaient les champions du monde sud-africains 30-26 au bout du suspense, la première victoire contre les Springboks en huit rencontres. Uini Atonio et Thibaud Flament étaient sortis sur commotion au cours d’une confrontation âpre.

« Ce match, c’était un peu les montagnes russes », n’oublie pas le pilier Cyril Baille. « Je m’étais fait mal en début de match, j’ai continué et je suis sorti. J’avais marqué l’essai et après j’étais sorti.

« On avait gagné le match, c’était une soirée assez mouvementée. Ça reste un joli souvenir, avec une grosse ambiance. On sait qu’on est portés par les supporters dans ce stade. C’était une grande soirée malgré ma blessure. »

ADVERTISEMENT

Charles Ollivon aussi en garde un souvenir ému, se rappelant l’incroyable ambiance qui régnait dans l’enceinte.

« J’ai le souvenir d’une pénalité de Kolbe, on se regardait sur le terrain et on ne comprenait pas ce qu’il se passait tellement il y avait de bruit : on ne s’entendait pas. Ce sont des choses qui marquent », se rappelle-t-il.

« À chaque fois ce sont des matchs incroyables. L’ambiance reste dans ce chaudron. Le bruit reste, les émotions restent, le ressenti reste. J’ai l’impression que le terrain tremble un peu. C’est quelque chose de très plaisant pour nous. Les spectateurs aussi se régalent à venir voir des matchs ici, que ce soit de foot ou de rugby. C’est excitant de pouvoir venir jouer dans cette enceinte, on aura à cœur de faire un bon match pour pouvoir vibrer. Quand on joue dans des ambiances comme ça, il y a toujours un petit plus. C’est fort de jouer dans des stades comme ça. C’est pour ça que ça plaît aux joueurs en général. »

Le match de la poule A opposant la France à la Namibie jeudi 21 septembre se jouera à guichets fermés. De quoi, encore une fois, vivre un moment unique. La Namibie n’a plus joué depuis 2007 à Marseille, où elle s’était inclinée 63-3 contre l’Argentine en Coupe du Monde de Rugby. Elle aura à cœur d’inscrire son premier essai dans ce stade.

ADVERTISEMENT

Il s’agit du troisième des six matchs prévus dans la compétition au Stade de Marseille. Jusqu’ici, le public n’a eu droit qu’à trois essais inscrits dans cette enceinte. L’Afrique du Sud y affrontera les Tonga le 1er octobre. Deux quarts de finale sont également prévus au programme.

Related

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

J
JW 5 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

144 Go to comments
TRENDING
TRENDING Leinster player ratings vs Connacht | 2024/25 URC Leinster player ratings vs Connacht | 2024/25 URC
Search