L’autre replay du week-end – lundi 7 octobre
Avec AFP
Ce qu’il restera du week-end : Des retrouvailles musclées
Comme on pouvait le sentir, le Top 14 rentre progressivement dans le rang et le spectacle digne des Harlem Globe Trotters aperçu lors des premières journées n’est plus à l’ordre du jour.
On a vu des matchs tendus, disputés et accrochés lors de cette 5e journée. Les Toulousains ont – encore – perdu à Castres, pelouse sur laquelle ils n’ont plus gagné depuis la saison 2018/19 (année qui les avait vu perdre à domicile contre ce même adversaire). Un match que les Toulousains avaient en main jusqu’à la pause mais que les Castrais ont repris à leur avantage. Le capitaine Mathieu Babillot, mis en difficulté sur le dernier plaquage de la première période, a inspiré ses hommes en revenant très fort en deuxième mi-temps.
Jeremy Davidson, manager de Castres, était content de cette révolte : « On a très bien réagi après la première mi-temps. On savait que Toulouse était une très grosse équipe, capable de marquer à n’importe quel moment. Notre conquête, qui a été très performante, nous a permis de revenir. On a vu un super paquet d’avants ce soir en mêlée. Ça fait plaisir parce que l’état
d’esprit était là. On progresse de semaine en semaine et ce n’est pas fini. »
Ugo Mola, lui, était moins enthousiaste, mais fataliste. « On est tout simplement à notre place. Tout le monde nous parle de ce qu’on a été, mais l’important c’est ce qu’on va devenir. Et pour le moment, ce qu’on a été ne nous nourrit pas suffisamment pour devenir une équipe qui joue les premiers rôles en championnat. Il y a des moments où on est brillants, comme en première mi-temps où on fait le match parfait à l’extérieur, et parfois on pédale un peu à côté du vélo. »
Le retour de Nolann Le Garrec à La Rabine s’est bien passé pour le jeune international français. Opposé à son père Goulven, il a passé 12 points au pied et permis aux siens de respirer en s’imposant 27-24 à Vannes.
Quant au retour de Pierre Mignoni en terres clermontoises, il s’est soldé sur des images tristes du manager toulonnais devant être calmé par Dany Priso, pourtant lui-même dégoûté, et Baptiste Serin.
Excédé par des décisions arbitrales qu’il considère injuste – « On se fait entuber », a déclaré Dany Priso à l’issue du match – le manager a tenté d’aller voir l’arbitre pour avoir des explications.
Pourtant bien embarqués dans le match, les Toulonnais se sont inclinés 19-18.
Les actions du week-end : Peniasi Dakuwaqa en feu
Menés à la mi-temps, les Parisiens semblaient mal partis contre un Montpellier pragmatique.
Lester Etien confiait que les erreurs de son équipe étaient liées à un excès d’envie et à une volonté de se faire pardonner.
Le curseur a été ajusté à la pause et cela s’est matérialisé en un brillant essai en première main inscrit en quatre passes. Louis Carbonel, dont on reparlera plus bas, a bien bossé pour redoubler avec Dakuwaqa qui a foncé dans l’en-but. Du beau boulot.
Magnifique essai de Peniasi Dakuwaqa en première main 🔥@SFParisRugby 🤩#Top14 | #SFPMHR pic.twitter.com/7uRem9G3um
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) October 5, 2024
La décla du week-end : « On ne peut cautionner ses propos idiots »
C’est surtout un ancien joueur qui a fait parler ce week-end.
Gillian Galan, ancien joueur du Stade Toulousain, s’était malheureusement illustré par des propos insultants à l’égard de Castres avant le derby.
L’ancien troisième ligne avait parlé de ses « amis consanguins » pour faire monter la sauce en vue de ce match qui s’annonçait électrique. Une chose est certaine : ces mots ne sont pas passés inaperçus. D’aucuns pourraient même penser qu’ils ont été une source de motivation supplémentaire pour les Castrais.
Toujours est-il qu’en conférence de presse, le président du Stade Toulousain Didier Lacroix a tenu à souligner que le club refusait toute association à ses propos.
« En aucun cas, Gillian Galan peut prendre la parole au nom et à la place du Stade Toulousain. Gillian Galan est en procès avec le Stade Toulousain à deux reprises, et en aucun cas on ne peut cautionner ses propos idiots, incohérents et complètement inappropriés au monde du rugby. »
Les points sur les I, comme on dit.
L’homme du week-end : Louis Carbonel
L’ouvreur du Stade Français a effacé le cauchemar de son précédent match à domicile, contre Toulon.
Sous des trombes d’eau, ses tentatives manquées avaient été le symbole des manquements parisiens et il était sorti dès la mi-temps puis laissé au repos contre Pau.
Contre Montpellier, rentré après la pause, il a été celui qui a allumé l’étincelle de son équipe en perçant le premier rideau défensif avant de lancer son ailier Dakuaqa à l’essai.
Avant d’enchaîner un 5/5 face aux perches pour une victoire parisienne 29-20.
Dans les faits : L’UBB trace sa route
Impressionnante la semaine passée, l’Union Bordeaux Bègles était attendue après sa victoire sur la pelouse de Toulouse.
Comme souvent quand on tutoie les sommets, la redescente peut être compliquée mais c’est dans ces moments-là que l’on voit les grandes équipes.
Malgré les difficultés rencontrées contre un Bayonne décomplexé, les Bordelais se sont toutefois imposés, et c’est ce qu’il faudra retenir car les équipes qui gagnent dans la douleur sont celles qu’il faut craindre.
« C’est difficile de se remobiliser après l’exploit de Toulouse. On savait qu’on allait tomber sur une équipe valeureuse (…) On s’est mis en danger tout seul », expliquait Jean-Baptiste Poux, coach de la mêlée, au terme de la rencontre.
Peu importe : les 4 points sont dans la poche et les Bordelais sont premiers.
Le chiffre du week-end : 3
Comme le nombre de points marqués en deuxième période entre Perpignan et Pau.
Et encore : la pénalité victorieuse de l’USAP par Antoine Aucagne a été inscrite trois minutes après la sirène.
Avec seulement 21 points marqués (11-10), la rencontre est la plus pauvre en points depuis le début de la saison, qui a surtout brillé par des gros scores.
À suivre…
Le Racing 92 ouvrira le bal face à un Toulon revanchard à 14h30.
Vannes et Montpellier s’affrontent à 16h30 samedi 12 octobre pour un match qui vaudra cher. Les deux équipes ne comptent que 6 points et occupent les deux dernières places du classement.
Le match entre Toulouse et Clermont, samedi 12 octobre à 21h05, promet également car il oppose deux équipes qui offrent souvent des confrontations épiques.
Visionnez gratuitement le documentaire en cinq épisodes “Chasing the Sun 2” sur RugbyPass TV (*non disponible en Afrique), qui raconte le parcours des Springboks dans leur quête pour défendre avec succès leur titre de Champions du monde de rugby