Avec le départ de Laurent Travers, une page se tourne au Racing 92
Le président du directoire du Racing 92 Laurent Travers quitte ses fonctions après plus de dix saisons passées au club, a annoncé jeudi la formation des Hauts-de-Seine actant la fin d’un cycle.
De ses nombreuses années passées au club, Laurent Travers peut en retirer un bouclier de Brennus (2016), trois finales de Coupe d’Europe (2016, 2018, 2020), mais aussi « l’amitié indéfectible » avec son propriétaire, Jacky Lorenzetti. Ce dernier a dit « regretter » mais « comprendre » et « respecter » sa décision.
Les deux hommes ont collaboré à différents étages, Laurent Travers étant d’abord un des entraîneurs, avec Laurent Labit – actuellement au Stade Français -, puis directeur du rugby avant de passer président du directoire en juillet 2023.
Trop loin du terrain, sans doute. « Souhaitant renouer avec son rôle de technicien du rugby, Laurent a décidé de mettre fin à ses fonctions », explique le communiqué. Le club de Bayonne est régulièrement cité dans la presse comme point de chute pour Travers, qui était jusqu’ici vu comme le successeur naturel de Lorenzetti au Racing 92.
D’ici son départ, il restera « les premiers mois de 2025 » dans les couloirs du club pour assurer la transition avec son remplaçant, Arnaud Tourtoulou, explique le communiqué.
Arnaud Tourtoulou a déjà été directeur général des ciel et blanc entre 2011 et 2016.
Une année 2024 à oublier
L’annonce de la décision, pressentie depuis plusieurs semaines, vient entériner la fin d’un cycle pour le club francilien, qui a connu de nombreuses déceptions en 2024, dans la droite ligne d’un cycle post-Covid beaucoup moins réussi que les années d’avant.
En tête du Top 14 au 1er janvier, le Racing 92 s’est écroulé au fur et à mesure de l’année, perdant matchs et joueurs importants de l’effectif.
Dernière qualifiée pour les phases finales, l’équipe a largement perdu contre l’Union Bordeaux-Bègles en barrage (31-17), comme elle n’avait pas fait le poids contre Toulouse en huitièmes de finale de Champions Cup (31-7).
Habitué des gros coups sur le marché des transferts, le Racing 92 a dû concéder un échec en laissant repartir le capitaine des Springboks et double champion du monde Siya Kolisi à peine quelques mois après son arrivée, au terme d’un passage qui n’a pas marqué.
L’Anglais Owen Farrell, arrivé à l’intersaison, laisse pour l’instant une impression plus que mitigée, même s’il a sans doute joué blessé pendant la majorité du début de saison, avant d’être opéré d’une pubalgie le laissant hors des terrains jusqu’à encore au moins mi-janvier.
Son demi de mêlée star, Nolann Le Garrec, 22 ans, va faire ses bagages durant l’été pour La Rochelle. Il est l’un des deux seuls internationaux français réguliers du club, avec Gaël Fickou, d’autres joueurs comme Cameron Woki ayant perdu leur place depuis le Mondial-2023.
Lorenzetti confirme Lancaster dans ses fonctions
Dans ce contexte, l’entraîneur anglais Stuart Lancaster n’arrive pas à imprimer sa patte mais martèle toujours sa confiance dans son groupe, sa méthode et ses joueurs.
Arrivé en 2022 sans adjoint, Lancaster semble ne pas trouver sa place, coincé entre des adjoints déjà bien installés, comme Dimitri Szarzewski, et Laurent Travers.
Jeudi, Jacky Lorenzetti a « réitéré sa pleine confiance en Stuart Lancaster ainsi qu’en son équipe pour gagner des titres », assurant l’avenir de l’entraîneur.
« Je suis très déterminé à aider Stuart », a aussi dit Arnaud Tourtoulou cité dans le communiqué de son « club de cœur ».
Mais le Racing 92 va devoir très vite se remettre la tête à l’endroit pour ne pas être encore plus décroché en Top 14, où les Franciliens sont actuellement neuvièmes après trois défaites consécutives.
Bonne nouvelle : après avoir joué la majorité de ses matchs à domicile en 2024 loin de sa salle habituelle, la Paris La Défense Arena, le Racing 92 y joue dimanche contre Lyon et jusqu’à la fin de la saison.
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