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Ben Earl est énorme, mais il peut faire mieux, estime-t-il

Ben Earl a été prépondérant dans la victoire de l'Angleterre sur l'Irlande, samedi dernier (Photo by David Rogers/Getty Images)

Vous avez trouvé Ben Earl, le numéro 8 anglais, phénoménal contre l’Irlande, samedi dernier ? Et bien sachez que le joueur, lui, n’est pas satisfait de sa performance. Selon lui, elle n’est pas suffisante pour prétendre devenir un joueur de classe mondiale, un 3e ligne complet.

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Le joueur a pourtant été désigné officiellement homme du match pour la deuxième fois dans ce Tournoi des Six Nations, après avoir été la pointe du combat lors de la victoire 23-22 contre les champions en titre d’Andy Farrell.

Grâce à une combinaison de vitesse, de puissance et de jeu au pied, il a marqué un essai décisif en deuxième mi-temps, prouvant encore, si nécessaire, qu’il constituait une arme massive de près.

Le joueur des Saracens, âgé de 26 ans, prétend viser un statut de joueur de classe mondiale, mais ses statistiques globales, après quatre journées des Six Nations, prouvent qu’il y est déjà : il a porté plus de ballons que tout autre joueur (62), a battu plus de défenseurs que quiconque (20), figure dans le top 6 – et le premier avant – en matière de mètres parcourus balle en main (223)… Son duel face à Gregory Alldritt, établi comme une référence mondiale au poste de N. 8, vaudra son pesant de cacahuètes.

Mais même auréolé de ce statut d’attaquant le plus puissant du tournoi, il se rend à Lyon, samedi pour défier la France, avec l’intention d’améliorer un autre aspect essentiel de son jeu.

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« Ben peut encore s’améliorer », juge Aled Walters, le responsable de la préparation physique de l’Angleterre, qui décrit la capacité d’Earl à se déplacer latéralement et à « se projeter immédiatement vers l’avant » comme son point fort.

« Il était satisfait de sa performance en attaque le week-end dernier, mais déçu de sa performance défensive, ce qui signifie que son plafond est loin d’être atteint.

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« Ben s’efforce de devenir un joueur qui compte sur la scène mondiale. Je me souviens de l’expression ‘mécontentement supérieur’. C’est ce que Ben possède. Il sera intéressant de voir comment il progresse. »

Earl n’était pas un joueur majeur pour le XV de la Rose, durant la préparation de la Coupe du Monde. A l’époque, les 15 sélections qu’il comptait avaient été engrangées en démarrant sur le banc des remplaçants. Mais il s’était imposé comme le meilleur joueur de l’équipe durant ce Mondial en France.

Cette forme s’est maintenue jusqu’au Tournoi des Six Nations malgré une blessure au genou, au point qu’il est aujourd’hui l’un des premiers noms couchés par Steve Borthwick sur la feuille de match.

« J’essaie d’amener mon jeu à un niveau qu’il n’a jamais atteint auparavant. Il faut être méticuleux et regarder ses performances dans leur ensemble », étaye Earl.

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« C’est particulièrement vrai pour un 3e ligne, car ce qui compte, ce n’est pas tout ce que vous faites avec le ballon en main, ni ce que vous faites sans le ballon. C’est une combinaison des deux.

« J’essaie d’atteindre un point où les deux facettes de mon jeu sont à un niveau de classe mondiale. Ce n’est pas le cas pour l’instant, mais je travaille très dur pour y parvenir.

“Je n’ai jamais caché ce que je voulais faire dans ce sport. Est-ce que le fait de vouloir devenir un joueur de classe mondiale m’a poussé à aller plus loin ? Probablement pas, je pense que je me mets un peu plus de pression que la plupart des gens. Je pense que je me mets un peu plus de pression que la plupart des gens. C’est une chose avec laquelle je dois vivre.

« J’ai l’impression que l’équipe va devenir de plus en plus performante et plus je peux y contribuer, mieux c’est ».

La confiance en soi n’a jamais été un problème pour Earl, selon son ancien coéquipier des Saracens et actuel entraîneur de l’équipe d’Angleterre, Richard Wigglesworth, qui insiste sur le fait qu’un aspect important de son jeu n’a pas été reconnu.

« J’étais assis à côté de lui dans les vestiaires des Saracens lorsqu’il avait 18 ou 19 ans et qu’il est entré dans l’équipe », raconte Wigglesworth. « Chaque jour à l’entraînement, il se faisait botter le cul parce qu’il était très sûr de lui. À 19 ans, personne ne lui faisait de cadeau.

« Mais il continue à se battre. Il continue à demander le ballon, à se mettre en bonne position. Et je ne pense pas qu’on lui attribue suffisamment de mérite pour son abnégation.

« Parce que, quoi qu’il arrive, il fera au mieux de ses capacités. Il ne rentre pas dans sa coquille. Pour Ben, ce sont des années de travail acharné qui lui permettent désormais de s’épanouir au niveau international. Et il en a encore sous le pied ». Les Français sont prévenus…

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