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Black Ferns : à quel point la bête est-elle blessée ?

LANGLEY, COLOMBIE-BRITANNIQUE - 06 OCTOBRE : Ayesha Leti-l'iga (Nouvelle-Zélande) marque un essai lors du match WXV1 entre la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre au Langley Events Center le 06 octobre 2024 à Langley, en Colombie-Britannique. (Photo par Rich Lam - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Le match final des Bleues dans le WXV 1 samedi 12 octobre s’annonce épicé. Face à elles, une autre bête blessée, la Nouvelle-Zélande.

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Si la France peut relever – un tout petit peu – la tête à la suite de sa victoire sur les USA (14-22) que suivait une défaite cinglante contre le Canada (46-24), il n’en est pas de même pour la Nouvelle-Zélande qui a encaissé une deuxième défaite en autant de matchs.

Au soir de la première fessée contre l’Irlande (27-29), on évoquait un accident de parcours. Or, la semaine suivante, deuxième fessée, plus sévère, contre l’Angleterre (31-49).

Rencontre
WXV 1
New Zealand Womens
31 - 49
Temps complet
England Womens
Toutes les stats et les données

Jamais encore les Néo-Z. n’avaient encaissé autant d’essais (9). Cette défaite est également la deuxième plus lourde de leur histoire (toujours face à l’Angleterre).

Que se passe-t-il pour les championnes du monde en titre (depuis 2022) qui ont si longtemps régné sur le classement mondial féminin avant de se faire déloger par les Red Roses depuis quelques années ?

L’Angleterre a joué à « la néo-zélandaise »

Lors de cette rencontre à Langley, l’Angleterre a semblé au-dessus du lot, jouant à « la néo-zélandaise » en mettant du rythme et en envoyant ses trois-quarts marquer – sept des neuf essais.

Les avants ont fait le job, dominant la mêlée noire, perturbant leurs connexions, récupérant un nombre maximal de ballons.

Déjà sous le coup d’une défaite surprise face à l’Irlande en ouverture, l’entraîneur Allan Bunting (ancien entraîneur de l’équipe féminine à 7) avait pourtant décidé de reconduire son équipe (un seul changement sur le banc pour blessure). De lui redonner une seconde chance.

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WXV England New Zealand
LANGLEY, COLOMBIE-BRITANNIQUE - 06 OCTOBRE : Mererangi Paul (Nouvelle-Zélande) plaquée par Jess Breach (Angleterre) lors du match WXV1 entre la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre au Langley Events Center le 06 octobre 2024 à Langley, en Colombie-Britannique. (Photo par Rich Lam - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Les sélectionneurs français Gaëlle Mignot et David Ortiz avaient fait la même chose à la différence que les Françaises ont réussi leur coup, contrairement aux Néo-Zélandaises qui se sont pris un deuxième coup sur la tête.

Là où ça a pêché pour Bunting, c’est qu’en conservant les mêmes joueuses, il ne les a pas fait jouer là où elles avaient leurs habitudes. Ainsi, mise à part toute la première ligne qui a été changée (les remplaçantes sont devenues titulaires), la numéro 8 Liana Mikaele-Tu’u a été repositionnée deuxième-ligne, la capitaine Ruahei Demant est devenue premier centre, décalant Sylvia Brunt deuxième centre, et la charnière a encore changé.

Une équipe encore en construction

Son équipe est encore jeune à l’image de la charnière Maia Joseph (22 ans) et Hannah King (20 ans, 6 sélections), comme de Ruby Tui (pourtant si excellente à sept). Joseph s’est d’ailleurs particulièrement illustrée par la lenteur de ses sorties de ruck, empêchant ses avants d’être efficaces.

Rencontre
WXV 1
New Zealand Womens
39 - 14
Temps complet
France Womens
Toutes les stats et les données

En conférence de presse d’après-match, Bunting, d’un naturel positif et patient, avait tenu à soutenir ses filles arguant qu’elles étaient encore jeunes et qu’elles apprenaient, que c’est en engrangeant de l’expérience qu’elles y arriveront. Mais dans un pays où règle la culture de la gagne, les supporters ne sont pas habitués à attendre.

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« Si vous regardez certaines de nos joueuses, Katelyn [Vahaakolo] par exemple, elle ne joue au rugby que depuis deux ans. Elle apprend, elle est très bonne sur nos extérieurs et Ruby [Tui] joue depuis un petit moment, mais cela fait trois ans qu’elle n’a pas joué à XV », soutenait-il.

Sans parler des joueuses expérimentées qui n’ont pas été sélectionnées sur ce WXV 1, la Nouvelle-Zélande a pourtant dans ses rangs actuels de vraies pépites telles que la numéro 8 Kaipo Olsen-Baker (qui avait ouvert le score) ou l’ailière Ayesha Leti-l’iga (auteure d’un essai).

Quasiment autant de matchs que les Françaises

L’Angleterre semble invincible avec 49 victoires en 50 matchs ; leur seule défaite depuis juillet 2019 étant contre les Black Ferns en finale de la Coupe du Monde de Rugby jouée en 2022 en Nouvelle-Zélande. Depuis, les Anglaises n’ont jamais connu la défaite !

LANGLEY, COLOMBIE-BRITANNIQUE - 06 OCTOBRE : Abby Dow (Angleterre) conteste le ballon à Ayesha Leti-l'iga et Ruahei Demant lors du match WXV1 entre la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre au Langley Events Center le 06 octobre 2024 à Langley, en Colombie Britannique. (Photo par Rich Lam - World Rugby/World Rugby via Getty Images)

En termes de temps de jeu, les Néo-Zélandaises ont quasiment autant d’occasions de jouer au rugby international que leurs adversaires du Nord – 14 matchs depuis la dernière Coupe du Monde de Rugby en 2022 contre 16 pour la France.

Alors, comment expliquer qu’elles puissent se prendre neuf essais contre les Anglaises ?

D’accord, leur coach emblématique, leur maître Wayne Smith, celui que l’on nomme « le Professeur », n’est plus là. Pour la petite histoire, le coach actuel de l’Angleterre, le Néo-Zélandais John Mitchell, lui avait succédé en 2001 au poste de sélectionneur des All Blacks.

Une victoire de la France n’est pas à exclure

Depuis la finale de la Coupe du Monde de Rugby en 2022 (victoire 34-31 contre l’Angleterre), soit depuis que Allan Bunting a été nommé coach, la Nouvelle-Zélande a donc disputé 14 rencontres internationales, mais n’a signé que huit victoires. Six défaites dont une contre la France lors de leur seule rencontre depuis (17-18 lors du WXV 1 2023).

Face à face

5 dernières rencontres

Victoires
2
Nuls
0
Victoires
3
Moyenne de points marqués
20
25
Le premier essai gagne
80%
L'équipe recevante gagne
80%

Dans le même temps, la France a joué 16 rencontres et a remporté la victoire à 10 reprises.

Au cas où la France gagnerait samedi 12 octobre – « sur un malentendu, ça peut peut-être marcher », comme disait feu Jean-Claude Dusse – ce ne serait pas la première fois que la Nouvelle-Zélande perd trois matchs de suite.

La fois précédente c’était en 2021 lors de leur tournée européenne où les Blacks Ferns s’étaient inclinées deux fois contre l’Angleterre et une fois contre la France. Ce qui ne les avait pas empêché d’être championnes du monde l’année suivante.

Vous voyez l’enjeu ? Blessée dans son orgueil et la tête au fond du trou, la Nouvelle-Zélande a moins de douze mois devant elle pour se remettre à l’endroit et défendre sa couronne. Rien d’impossible.

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J
JW 3 hours ago
‘The problem with this year’s Champions Cup? Too many English clubs’

Yep, that's exactly what I want.

Glasgow won the URC and Edinburgh finished 16th, but Scotland won the six nations, Edinburgh would qualify for the Champions Cup under your system.

It's 'or'. If Glasgow won the URC or Scotland won the six nations. If one of those happens I believe it will (or should) be because the league is in a strong place, and that if a Scotland side can do that, there next best club team should be allowed to reach for the same and that would better serve the advancement of the game.


Now, of course picking a two team league like Scotland is the extreme case of your argument, but I'm happy for you to make it. First, Edinbourgh are a good mid table team, so they are deserving, as my concept would have predicted, of the opportunity to show can step up. Second, you can't be making a serious case that Gloucester are better based on beating them, surely. You need to read Nicks latest article on SA for a current perspective on road teams in the EPCR. Christ, you can even follow Gloucester and look at the team they put out the following week to know that those games are meaningless.


More importantly, third. Glasgow are in a league/pool with Italy, So the next team to be given a spot in my technically imperfect concept would be Benneton. To be fair to my idea that's still in it's infancy, I haven't given any thought to those 'two team' leagues/countries yet, and I'm not about to 😋

They would be arguably worse if they didn't win the Challenge Cup.

Incorrect. You aren't obviously familiar with knockout football Finn, it's a 'one off' game. But in any case, that's not your argument. You're trying to suggest they're not better than the fourth ranked team in the Challenge Cup that hasn't already qualified in their own league, so that could be including quarter finalists. I have already given you an example of a team that is the first to get knocked out by the champions not getting a fair ranking to a team that loses to one of the worst of the semi final teams (for example).

Sharks are better

There is just so much wrong with your view here. First, the team that you are knocking out for this, are the Stormers, who weren't even in the Challenge Cup. They were the 7th ranked team in the Champions Cup. I've also already said there is good precedent to allow someone outside the league table who was heavily impacted early in the season by injury to get through by winning Challenge Cup. You've also lost the argument that Sharks qualify as the third (their two best are in my league qualification system) South African team (because a SAn team won the CC, it just happened to be them) in my system. I'm doubt that's the last of reasons to be found either.


Your system doesn't account for performance or changes in their domestic leagues models, and rely's heavily on an imperfect and less effective 'winner takes all' model.

Giving more incentives to do well in the Challenge Cup will make people take it more seriously. My system does that and yours doesn't.

No your systems doesn't. Not all the time/circumstances. You literally just quoted me describing how they aren't going to care about Challenge Cup if they are already qualifying through league performance. They are also not going to hinder their chance at high seed in the league and knockout matches, for the pointless prestige of the Challenge Cup.


My idea fixes this by the suggesting that say a South African or Irish side would actually still have some desire to win one of their own sides a qualification spot if they win the Challenge Cup though. I'll admit, its not the strongest incentive, but it is better than your nothing. I repeat though, if your not balance entries, or just my assignment, then obviously winning the Challenge Cup should get you through, but your idea of 4th place getting in a 20 team EPCR? Cant you see the difference lol


Not even going to bother finishing that last paragraph. 8 of 10 is not an equal share.

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LONG READ Does South Africa have a future in European competition? Does South Africa have a future in European competition?
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