Ce soir, Joe Schmidt a vu les deux meilleures équipes australiennes du Super Rugby
Ce match, le néo-zélandais d’origine Joe Schmidt ne voulait pas le manquer. Quelques minutes avant le coup d’envoi, sa frêle silhouette longeait les murs du Suncorp Stadium à Brisbane (Australie) pour regagner sa place et assister au choc de la sixième journée du Super Rugby Pacific entre les Reds du Queensland et les Brumbies de Canberra avec une victoire de ces derniers, 20-19, devant près de 18 000 spectateurs.
« Ce soir, Joe Schmidt a vu les deux meilleures équipes australiennes dans le Super Rugby. Franchement, ce match était du niveau d’un test », confiait Sean Mahoney, commentateur de Stan Sport, diffuseur officiel, après le coup de sifflet final.
Lors de cette rencontre, le demi d’ouverture Noah Lolesio et l’arrière Tom Wright ont été les éléments clés qui ont fait pencher la balance en faveur des Brumbies. Lolesio, qui avait précédemment représenté les Wallabies en 2022, a réussi à passer des pénalités cruciales juste avant la fin de chaque mi-temps, notamment à la 70e minute, offrant ainsi l’avantage décisif à Canberra.
Ce match a été caractérisé par des phases offensives de grande qualité, des défenses solides, le score changeant de main plusieurs fois, et les deux équipes ont principalement pratiqué un rugby fluide. Les espoirs des Wallabies tels que Tom Wright, Harry Wilson, Charlie Cale et Jordan Petaia ont brillé, tandis que de nombreuses jeunes étoiles ont saisi l’occasion de se distinguer.
Pendant les 80 minutes, les deux équipes ont exploité chaque faiblesse. Les Reds ont marqué deux fois, bénéficiant en plus d’un essai de pénalité accordé justement par l’arbitre Ben O’Keeffe et d’un carton jaune infligé à Rhys van Nek après l’effondrement du maul (55e). Les Brumbies ont ensuite repris l’avantage grâce à une pénalité consécutive à une mêlée.
« Tom Wright encore ce soir a été exceptionnel. Ça fait plaisir de voir qu’il a su régler quelques soucis qu’il traînait ces dernières années. C’est d’ailleurs ce qu’il disait aussi. De le voir briller aujourd’hui, c’est génial car c’est un joueur de qualité », estime Mahoney.
Convaincu par les équipes alignées, le commentateur l’affirme : « Ça, c’est la force nucléaire ! », confirmant que sur le terrain du Suncorp se tenait une bonne partie du futur contingent des Wallabies.
« Je suis sûr que Joe Schmidt est très content de ce qu’il a vu ce soir parce que les deux équipes n’ont rien lâché pendant 80 minutes. On sentait une intensité digne d’un test-match tout le long. Il y a eu de très bons moments avec de superbes joueurs. C’était génial. »
Parmi les joueurs décevants côté Reds, l’ouvreur Tom Linagh (fils de la légende australienne Michael). Auteur d’un 1/3, dont une transformation qui a touché les poteaux et une pénalité qui aurait dû passer, il est sorti prématurément à la 44e. la différence avec la précision de Lolesio était criante. « Il est bien parti pour intégrer les Wallabies. Il a tellement d’influence sur cette équipe de Reds », estime néanmoins le consultant de Stan Sports.
Le match était également le premier où le pilier Jeff Toomaga-Allen (33 ans, 1 sélection pour la Nouvelle-Zélande en 2013 et trois pour les Samoa en 2022) était titulaire après avoir été remplaçant décisif à trois reprises depuis novembre.
« Notre mêlée a été une grande plateforme pour nous. L’expérience de Jeffery sera précieuse dans ce domaine. Zane (Nonggorr) a fait un travail fantastique en tant que titulaire et le rôle de finisseur est important », avait déclaré l’entraîneur en chef des Reds, Les Kiss, dans la semaine. Ce qui s’est passé samedi soir à Brisbane ne l’a pas fait mentir, même si le remplacement des piliers à la 52e n’a pas donné l’étincelle espérée.
« Toomagan-Allen a été très fort ; quelle belle recrue. Mais il n’y a pas que lui ; Peni Ravai aussi. Ils sont vraiment très bons. Les Kiss à vraiment une bonne équipe cette année. Ils vont aller jusqu’en phase finale, il n’y a aucun doute là-dessus », assure Sean Mahoney.