Chalureau risque jusqu’à huit mois de prison avec sursis
Mardi 14 novembre 2023, le deuxième-ligne de Montpellier Bastien Chalureau (31 ans, 7 sélections) comparaissait à nouveau devant le tribunal correctionnel de Toulouse suite au dépôt d’un recours contre sa condamnation pour des actes de violence à caractère raciste.
Sur le fond, rien n’a changé en trois ans par rapport à la première audience du 20 octobre 2020 où le joueur comparaissait pour « violence sans ITT en raison de la race » et « violence avec ITT de moins de huit jours en raison de la race » suite à une agression dont il a été l’auteur dans la nuit du 30 au 31 janvier 2020 à Toulouse.
Le matin même, il avait appris que le Stade Toulousain ne le retenait pas et sa journée avait terminé en boîte après avoir passé des heures à boire de la bière et de la vodka.
A la sortie, il avait pris à partie deux joueurs du Castres Olympique – Yannick Larguet et Nassim Arif – qui ont rapporté des propos racistes tenus par Chalureau, ce que l’intéressé a toujours nié. Notamment un « ça va les bougnoules » qui avait lancé les hostilités. Déchaîné, Bastien Chalureau n’avait été stoppé que grâce à l’intervention de l’un de ses amis qui réussit à le mettre KO.
Statu quo trois ans après
Comme trois auparavant, le parquet a maintenu les propos racistes et réclamé une peine huit mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende. Et comme trois ans auparavant, Bastien Chalureau a assumé les faits de violence mais nié les propos racistes.
« Il y a un fond d’alcool dans cette histoire, c’est une certitude. Mais il n’existe aucune preuve du caractère raciste de ses propos », a rappelé Maître Mendel, avocat de Bastien Chalureau, auprès du Midi Libre.
Le verdict de la cour d’appel est prévu pour le 16 janvier 2024.