Champions Cup : La Rochelle - Leinster, le classique des années 2020
Rivalité, goût de revanche… Pour la sixième fois en quatre ans, La Rochelle et le Leinster vont se retrouver dimanche en Champions Cup. Retour sur leurs cinq premiers affrontements dans la compétition, dont deux finales de légende.
Demi-finale 2021 à La Rochelle (32-23)
Si le premier opus s’est joué en pleine crise sanitaire, dans un Deflandre à jauge réduite, les Maritimes évoquent ce match comme un tournant dans leur histoire européenne.
Rapidement menés au score par un essai de Tadhg Furlong, la botte d’Ihaia West maintient les Rochelais dans la partie, qui tourne en leur faveur dans le dernier quart d’heure grâce à deux essais de Grégory Alldritt et Will Skelton.
« Vis à vis du Leinster, ce match nous a décomplexés, peut-être, reconnait le pilier droit Uini Atonio. Avant, on n’avait pas trop l’habitude de jouer cette compétition. On avait fait un quart de finale aux Scarlets en 2018 (défaite 29-17) quand le Top 14 était notre priorité. Là, on commençait à jouer sur les deux tableaux. »
Finale 2022 à Marseille (24-21)
Après avoir goûté à leur première finale européenne la saison d’avant contre Toulouse, à Twickenham, le décor phocéen tranche avec Londres : « 35 degrés à l’ombre, une ambiance incroyable », se souvient l’entraîneur irlandais des Maritimes Donnacha Ryan.
Réputé pour son jeu de mouvement, le Leinster se contente de sept pénalités dans ce choc qu’il maitrise jusqu’à trois minutes du terme. « Malgré leur défaite de l’année d’avant en demi-finale, je pense que les Irlandais nous voyaient toujours comme une petite équipe, rembobine Atonio. Ils croyaient qu’on n’avait pas d’outils pour les battre. Finalement, on les a pris sur nos bases, mêlée et ballons portés, et on a marqué ce fameux essai par Arthur Retière. »
« Tout le travail de la saison est résumé dans les cinq dernières minutes avec cette série de pick-and-go. Ce n’était pas très joli mais tant pis », savoure Ryan.
Finale 2023 à Dublin (27-26)
Le miracle de l’Aviva ! Menés 17-0 après 12 minutes, avec un carton jaune en prime, privés de ballon devant 51 000 supporteurs irlandais convaincus de la victoire des leurs, on ne donne alors pas cher des chances des Maritimes.
« Quand une équipe part avec un tel handicap, elle lâche », estime Atonio. « Mais pas nous et c’est ça qui est bien avec notre groupe. »
« La mentalité des joueurs, leur attitude, leur volonté de travailler les uns pour les autres, leur caractère, ce sont les ingrédients de la remontée, détaille Ryan. A la fin, c’était incroyable, un scénario fou. Ça a été la meilleure finale dans l’histoire de la Champions Cup. J’ai perdu quelques cheveux ce jour-là ! »
Match de poule 2023 à La Rochelle (9-16)
Quelques semaines après les frustrations françaises et irlandaises en Coupe du monde, les deux ténors européens se retrouvent dans le froid et sous la pluie de Deflandre. Pas au point et surpris par un essai de Harry Byrne, les Rochelais ne parviennent pas à poser leur jeu.
« Moi, j’étais là sans y être, j’étais ailleurs », reconnait Atonio qui n’a pas encore digéré le quart de finale du Mondial contre les Springboks. « On perd de peu mais ce n’est pas le match dont je me souviens le mieux. »
Quart de finale 2024 à Dublin (13-40)
Tout auréolé d’une qualification en huitièmes de finale aux Stormers (22-21), le club à la caravelle rejoint directement l’Irlande depuis l’Afrique du Sud. Même si la fatigue du voyage n’a jamais été évoquée comme excuse, elle a pesé au regard de la production des Jaune et Noir.
Le Leinster, avec l’appui de l’entraîneur sud-africain champion du monde Jacques Nienaber, a évolué dans son jeu, changé sa stratégie, son style de défense.
« On a cru que ça allait se passer comme l’année d’avant en finale et finalement on n’a pas eu ce déclic, regrette Atonio. Contre eux, tu baisses un peu la garde, tu en prends 40. Ce jour-là, ils étaient plus fort que nous. »
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