Champions Cup : un Racing 92 ultra réaliste s'impose contre les Harlequins
Le Racing 92 a battu les Harlequins à Créteil ce samedi soir (23-12) sans vraiment briller, mais en montrant une efficacité redoutable dans les deux zones de marque.
On le sait, dominer n’est pas gagner dans le sport, et en rugby particulièrement. Les Harlequins en ont fait l’expérience ce samedi soir, à Créteil face au Racing 92.
Sous la pluie et dans les cordes pendant plus d’une mi-temps, les Franciliens ont encaissé les coups sans broncher, dressant un rideau hermétique face aux assauts anglais (plus de 90% de plaquages réussis notamment).
Les visiteurs regretteront peut-être au réveil dimanche matin d’être allés systématiquement en touche au détriment de pénalités tentables qui leur auraient permis de prendre le score et de mettre la pression sur le Racing.
Malgré une possession maigrichonne de 24% et une occupation famélique de 25% en première période, le Racing basculait en tête à la pause 12-5 grâce à ses capacités défensives et son opportunisme.
Si Alex Dombrandt déflorait la marque en mystifiant Jordan Joseph en sortie de maul (9e), les Quins avaient beau essayer, il y avait toujours une jambe sous le ballon (22e), une bonne défense sur maul (27e) ou un contre en touche (34e) pour mettre à mal leurs velléités offensives.
On voyait même Marcus Smith tenter – et rater – un drop (36e) alors que son équipe squattait le camp adverse, signe de l’impuissance anglaise à trouver la faille.
À l’inverse, Nolan Le Garrec (16e) puis Wame Naituvi (39e) concrétisaient les rares occasions des ‘ciel et blanc’, entrés en tout et pour tout sept fois dans les 22 adverses en 80 minutes (12 fois pour les Anglais).
Le demi de mêlée Will Porter rendait la politesse à Le Garrec en début de deuxième période en s’échappant en bord de ruck (12-12, 43e) mais c’était à peu près tout pour les Anglais, visiblement épuisés d’avoir beaucoup tenté sans réussite.
Même à 13 en fin de match, le Racing a tenu bon
En fin de supériorité numérique due au carton jaune adressé à Lennow Anyanwu pour un plaquage sur Ibrahim Diallo qui aurait sans doute mérité une autre couleur (52e), le Racing creusait un premier écart.
🇨🇵🏉🇬🇧
Viene tranqui la cosa entre Racing 92 y Arlequins. #InvestecChampionsCup pic.twitter.com/yDtCQhw2Cp— Leandro Querido (@leandroquerido) December 7, 2024
Il y avait déjà cette pénalité réussie par Le Garrec (15-12, 60e).
Puis dans la foulée, Natuivi, très tranchant, remontait une chandelle de Danny Care. Antoine Gibert décroisait ensuite un long coup de pied qui tombait dans les bras de Max Spring sur l’aile droite, et l’arrière replacé ailier après la sortie de Vinaya Habosi sprintait jusqu’à l’en-but (20-12, 63e).
Quatre minutes plus tard, Joseph pensait même offrir un bonus offensif assez inespéré au vu de la physionomie du match, mais l’arbitrage vidéo voyait les choses d’un autre œil.
L’action offrait tout de même trois points de plus aux Racingmen (23-12, 67e), qui pouvaient aborder la fin de match sereinement.
Même à 13 pour finir (jaune à Tuisova, 79e, et Diallo, 80e), même avec une touche à 5 m de leur ligne, ils résistaient et forçaient un dernier en-avant anglais qui venait clôturer les débats.
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