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Chronique du Tournoi : les Anglaises sont trop fortes

Par Laura Di Muzio
BORDEAUX, FRANCE - 27 AVRIL : Tatyana Heard (Angleterre) charge pendant le match du Six Nations 2024 entre la France et l'Angleterre au Stade Chaban-Delmas, le 27 avril 2024 à Bordeaux, en France. (Photo par David Rogers/Getty Images)

Ce samedi après-midi, le stade Chaban Delmas de Bordeaux accueillait le match France – Angleterre, finale tant attendue du Tournoi des Six Nations féminin. Plus de 28 000 personnes s’étaient réunies au stade pour le Crunch, établissant ainsi un nouveau record pour un match féminin de rugby en France !

Les Anglaises, tenantes du titre depuis 2018 et jamais défaites par les Françaises depuis cette date partaient largement favorites pour ce Crunch et ont fait respecter la hiérarchie.

Un pragmatisme anglais imparable

La première mi-temps tourne vite à l’avantage des joueuses de Marlie Packer puisqu’elles ouvrent la marque dès le 5e minute par Cokayne et enfoncent le clou dix minutes plus tard sur ballon porté (0-14, 13e minute).

Dès lors, les Bleues, obligées de courir après le score, envoient du jeu ! Les Anglaises, peu habituées à ce type d’opposition, subissent et reculent. Pauline Bourdon-Sansus, dans la lignée de son Tournoi 2024, est à l’initiative de toutes les offensives françaises et relance son équipe. Par deux fois en première mi-temps, les Françaises trouvent la faille, d’abord par Vernier (18e) et ensuite par Marine Ménager (27e), à la conclusion d’une magnifique attaque en première main, qui mystifie la défense anglaise.

Face à face

5 dernières rencontres

Victoires
0
Nuls
0
Victoires
5
Moyenne de points marqués
20
32
Le premier essai gagne
60%
L'équipe recevante gagne
40%

Néanmoins, cela n’est pas suffisant pour contrarier les plans anglais, tant les Red Roses semblent sûres de leur force. Chaque incursion dans les 22 mètres français s’avère une occasion d’essai et par trois fois encore, elles franchiront la ligne d’en-but. (25e, 33e, 40e).

Malgré une supériorité dans les duels, les Anglaises ne cherchent pas à jouer. Elles patientent et se montrent chirurgicales proche de la ligne française, avec une efficacité écœurante dans l’exécution de leurs mauls.

A la mi-temps, les Bleues ont encaissé cinq essais, dont trois sur ballons portés, et le score est de 14 à 35.

Le sursaut tricolore

Dès le retour des vestiaires, on craint que celui-ci ne s’alourdisse rapidement puisque les Bleues se retrouvent à 14 contre 15 après le carton rouge de Khalfaoui (45e).

C’est sans compter le cœur énorme des Françaises qui vont mener une deuxième mi-temps de haut vol, contrariant tous les plans anglais.

En infériorité numérique, les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz, parviennent à museler leurs adversaires, qui se débarrassent rapidement du ballon au pied. Gabrielle Vernier et Romane Ménager sonnent la révolte en défense tandis que Bourdon-Sansus dynamise chaque action.

Et si les intentions ont changé de camp, les Anglaises affichent une sérénité déconcertante proche de leur ligne. Plusieurs fois acculées dans leur camp, elles avancent sur leurs duels défensifs, à l’instar d’Alex Matthews qui sera élue femme du match, et récupèrent de précieux ballons. Il faut attendre la 70e minute pour que Marine Ménager trouve la solution sur son deuxième essai. (21-35).

La réponse Anglaise ne se fait pas attendre puisque trois minutes plus tard, Matthews conclue un mouvement magnifique, parti du ballon récupéré sur le coup d’envoi (21-42, 73e)

Le réveil Français n’aura pas suffi et le score ne bougera plus : 21-42 en faveur des Anglaises, qui remportent leur sixième Grand Chelem d’affilée.

Occupation

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La bête noire des Bleues

Ce samedi, les Anglaises étaient trop fortes. Sans chercher à produire du jeu, elles ont fait ce qu’il fallait faire pour s’assurer la victoire, concrétisant chacun de leurs moments forts et exploitant chaque erreur française.

Les Bleues n’ont pour autant pas démérité : s’appuyant sur une conquête retrouvée, elles ont fait parler toutes leurs qualités offensives, avec notamment une capacité à faire jouer après contact, avec des soutiens toujours présents.

Malheureusement, il en faut plus pour faire tomber nos meilleures ennemies, qui ont parfaitement maitrisé leur rugby tout au long du Tournoi. Si les Françaises sont capables de produire un jeu rythmé, elles ont souvent manqué d’efficacité et perdu des ballons précieux sur leurs différents matchs. Les Anglaises, quant à elles, forment une machine rôdée, redoutable d’efficacité.

A dix-huit mois de la prochaine Coupe du Monde, ce Tournoi 2024 est riche d’enseignements et ce Crunch nous a prouvé que la défense des Red Roses n’était pas infaillible.

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Comments on RugbyPass

J
JW 4 hours ago
The stats show the club v country wounds may never heal

Oh the team is fully made up of those types of players I mentioned, that's for sure, but it's still the same thing (even more relevant when you look at some modern Rugby nations). You also defeated you're own point by showing that league didn't have to add those teams to have the international ticking over.


Don't forget England. Though I can accept if you try to argue Gallagher started the trend first the other way!


Union doesn't have to do that but the question of which area leads the game forward remains. It may well end up being the club/provincial game simply because of the volume of fixtures - and primacy of contract.

What are your idea's that "leading" the game entails? A club body that takes over from World Rugby if say whatever you're talking about was to sway the 'club' way? I don't really know why you're trying to demean League, are you worried that's all Union would turn into? Just looking at them now I see it kicked started their own league and they now have a rep team of locals, much the same sort of impetus behind Moana Pasifika and Drua. It was always only a good thing to me and wonder if this means you're leading down the capitalist path not appreciating that?


If you're just talking about the current situation, why would anything change? Perhaps in a non Test Championship year it's the Lions and maybe others should focus on a single tour rather than globe trotting. I certainly think the International game is maxxed out now with 5 or 6 game regional games and the same intercontinentally.


Perhaps a very unique country like NZ may take their brand around the world but even they are surely going to see the most growth in the other half of the season. The domestic season?

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