Comment George Gregan a géré son après-carrière

Par Liam Heagney
SYDNEY, AUSTRALIE - L'ancien joueur de rugby George Gregan à l'Université de Sydney le 1er mars 2017 à Sydney, en Australie. (Photo par Ryan Pierse/Getty Images)

La dernière fois qu’on a discuté avec Georges Gregan, l’ancien demi de mêlée des Wallabies (139 sélections), c’était à Londres il y a quelques semaines, à l’occasion du lancement de la Global Rugby Players Foundation, une organisation caritative visant à soutenir les joueurs dans leur transition entre leur carrière sportive et d’autres projets professionnels.

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Ça nous a donné une bonne occasion d’évoquer avec lui comment il avait géré son après carrière de joueur, lui qui a quitté les rangs internationaux après la Coupe du Monde de Rugby 2007 et a définitivement raccroché les crampons en 2011 après un passage à Toulon et trois saisons au Tokyo Suntory Sungoliath.

« Je savais que je prendrais ma retraite internationale après la Coupe du Monde 2007 », raconte-t-il en exclusivité pour RugbyPass. « Je n’avais pas prévu de jouer en France, mais on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. J’ai eu la chance de terminer ma carrière au Japon en 2011, comme je l’avais prévu. Pendant cette période, j’ai pris le temps de réfléchir et de me préparer à cette transition et à ce que cela implique.

« Quand j’ai joué mon dernier match au Prince Chichibu Stadium, j’étais prêt à tourner la page et j’avais vraiment hâte de commencer la prochaine étape de ma vie. Mais c’est aussi difficile, car on passe de tout ce qui est organisé pour nous en tant que membre d’une équipe à devoir tout gérer soi-même, comme n’importe quelle personne normale.

« On passe d’une vie très structurée à une vie où l’on doit créer cette structure soi-même. Il faut aussi se fixer des objectifs et travailler pour les atteindre. C’est une mentalité et une technique très bénéfiques que l’on acquiert en pratiquant un sport professionnel.

« Cela s’applique aussi à la vie après le sport. Il faut rester occupé et concentré. Il faut y consacrer du temps et des efforts pour y réfléchir à l’avance. C’est ce que je dis toujours quand on me demande de parler à des joueurs, parce que je suis retraité depuis longtemps et qu’ils me demandent : ‘Qu’en penses-tu ?’

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« C’est crucial que vous preniez les choses en main et que vous n’ayez pas peur de demander de l’aide. Parfois, cette aide vient du rugby, parfois d’ailleurs. Le mentorat jouera un rôle essentiel dans nos activités à la Fondation. Il est précieux car il peut apporter des idées, du soutien et des expériences qui peuvent vraiment faire une différence. »

Business et activité physique

La vie après le rugby n’a pas toujours été couronnée de succès pour George Gregan, mais il tire parti de son statut d’ancien joueur quand il le peut. « Le succès implique les échecs, comme ce qui s’est passé avec nos cafés (à la grande époque, il comptait jusqu’à 30 bars, restaurants et cafés répartis dans plusieurs États, mais le groupe hôtelier créé par George Gregan et sa femme Erica a été placé sous administration judiciaire, ndlr). Nous avons dû faire face à des défis externes tels que la crise financière mondiale, puis le Covid-19, sur lequel on avait aucun contrôle.

« Mais les gens ne vous reprocheront rien : vous êtes un joueur de rugby professionnel, vous avez représenté votre pays et vous avez apporté beaucoup de joie aux gens, et ils vous en sont reconnaissants. Ils seront aussi inspirés par le fait que vous avez réussi à passer à autre chose et à continuer votre vie après le rugby. »

Le maintien d’une activité physique est un autre élément à prendre en compte. « Cela peut sembler un peu cliché, mais on a besoin de faire quelque chose de physique chaque jour. Parfois, arrêter brusquement toute activité physique n’est pas bon pour notre santé mentale. Il est crucial de maintenir un certain niveau de forme physique et de prendre soin de soi, car cela influence positivement le reste de la journée et notre capacité à planifier et à avancer vers nos objectifs.

« C’est crucial car vous avez consacré tout votre temps à vous concentrer sur le rugby, sur la prochaine campagne, mais que se passe-t-il ensuite pour vous ? Prenez le temps de réfléchir, de souffler un peu. Vous avez gagné le droit de le faire, mais il est essentiel ensuite de dire : “Je vais maintenant me lancer dans cette nouvelle étape”. Le rugby m’a aidé à rester concentré sur mes prochains défis. »

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Cet article publié à l’origine en anglais sur RugbyPass.com a été adapté par Willy Billiard.

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j
johnz 1 hours ago
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I was excited about the Razor error, but a few things are bothering me about this team. It’s looking less like a bright new dawn, and more like a conservative look to the past. We’ll never know how much pressure comes from above to select established players, but imagine if Razor wiped the slate clean and created the new baby blacks, the financial hit to NZR would be huge. Not that such drastic measures are needed, but a few selections still puzzle. TJ and Christie. Neither look like bright picks for the future, both are experienced but with limitations. I understand why you would pick one as a safe pair of hands, but why both? Jacobson is no impact player, and it makes no sense to me why you would pick both Blackadder and Jacobson in the same squad. They cover pretty much the same positions, and Jacobson has never demanded a start. Blackadder has struggled to stay on the field, but if he is picked, play him. Let’s see what he can do, we know enough about Jacobson, and Blackadder has far more mongrel. I would have preferred to see Lakai in the squad, he offers a point of difference and the energy of youth. Plus he would have kept Papali’i honest and created tasty competition for the 7 jersey. Ioane. The experiment goes on. The bloke is a fantastic winger but still fails to convince as a centre. Has NZR invested so much money in him that there’s pressure to play him? Proctor was by far the better player all season and played next to Barrett. Play him; a specialised centre, in form. Crazy I know. Our two wingers are very good, but we still miss a power runner in the backline. Faiga’anuki was a big loss and could have filled that role at wing or 13. More money on young players like him and less on aging stars would not go amiss in NZ rugby. Perofeta had a decent game, but the jury is still out. The lack of a specialist fullback in the squad is another head scratcher. Admittedly it’s early days and a win is a win, but hopefully some more innovation is in the plan otherwise I see this squad struggling sooner or later.

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