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Comment le rugby mondial a évolué en 8 ans de présidence de Bill Beaumont

Le président de World Rugby, Sir Bill Beaumont, pose avant la présentation officielle des médailles conçues pour la prochaine Coupe du Monde de Rugby, au musée de la Monnaie de Paris, le 31 mai 2023. (Photo by BERTRAND GUAY / AFP) (Photo by BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)

Sir Bill Beaumont, président sortant de World Rugby, tire sa révérence après huit années de mandat ce jeudi 14 novembre 2024. Son successeur sera élu ce jeudi, avec trois anciens internationaux en lice : le Français Abdelatif Benazzi, l’Italien Andrea Rinaldo et l’Australien Brett Robinson.

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Élu une première fois en 2016 à la suite de Bernard Lapasset (qui avait lui aussi enchaîné deux mandats), puis réélu en 2020 (en binôme avec Bernard Laporte qui a été débarqué début 2023), Beaumont (72 ans) a marqué son mandat par des réformes significatives, naviguant à travers la pandémie de Covid-19, modernisant le calendrier international et accélérant le développement du rugby féminin.

Le nombre de femmes dans le rugby a augmenté

Sous son impulsion, les Coupes du Monde de Rugby masculines et féminines ont été élargies, permettant à plus de nations de participer. La Coupe du Monde hommes est ainsi passée de 20 à 24 équipes (le premier élargissement en un quart de siècle) et la Coupe du Monde Femmes de 12 à 16 équipes.

Beaumont a également mis en place des réformes de gouvernance, élargissant la voix des nations, des joueurs et des régions au sein de la fédération internationale. Le nombre de fédérations nationales membres de World Rugby atteint désormais 133, réparties sur six régions du globe.

Les modifications les plus significatives apportées au Conseil de World Rugby ont eu lieu en novembre 2017, lorsque le nombre de sièges est passé à 52 membres, dont 17 femmes.

Cet élargissement s’inscrivait dans le cadre du plan stratégique 2017-2025 visant à promouvoir le rugby féminin et à accélérer la présence des femmes dans le sport, aussi bien sur le terrain qu’en dehors, tout en renforçant l’égalité des genres à tous les niveaux du jeu.

Les féminines représentent aujourd’hui plus d’un quart de la population totale des joueurs, avec une augmentation de 28% du nombre de joueuses inscrits depuis 2017.

Réorganisation des compétitions à XV

C’est également sous sa présidence que le mode d’attribution des Coupes du Monde de Rugby a été entièrement revu afin de mieux se projeter et conserver une vision sur le long terme.

Ainsi, en mai 2022 ont été confirmées les nations hôtes des prochains évènements à 10 ans : l’Angleterre accueillera la Coupe du Monde de Rugby 2025 (féminine), l’Australie accueillera la Coupe du Monde de Rugby 2027 (masculine) et 2029 (féminine) et les États-Unis accueilleront la Coupe du Monde de Rugby 2031 (masculine) et 2033 (féminine).

En parallèle, une nouvelle compétition annuelle féminine sur trois niveaux a été créée afin de donner plus de temps de jeu aux filles. Le WXV a déjà connu deux éditions (septembre-octobre de chaque année).

Le rugby à sept a gagné en compétitivité et en visibilité

En ce qui concerne le rugby à sept, le circuit mondial a été complètement remodelé et redesigné pour s’appeler désormais le SVNS : 7 destinations, à chaque fois des tournois combinés hommes et femmes, avec introduction d’une grande finale (Madrid en 2024 et Los Angeles en 2025) en plus du classement de la saison régulière.

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Un système de promotion/relégation a été instauré pour pimenter la compétition. Pour cela, une nouvelle compétition a été mise en place à destination des nations émergentes, le Sevens Challenger. Après un lancement perturbé par le Covid, le Challenger a trouvé son rythme, même si les destinations 2025 n’ont pas encore été officialisées.

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Pour la saison à venir, Los Angeles accueillera les play-offs de promotion et de relégation, où les quatre meilleures équipes masculines et féminines du HSBC Sevens Challenger affronteront les quatre équipes les moins bien classées du SVNS après la sixième manche à Singapour. Ce tour final déterminera les équipes qui décrocheront les places convoitées pour la prochaine saison du SVNS.

L’essor du Sevens aux JO et la Coupe du Monde 7s en susris

Le rugby à sept aux Jeux olympiques n’a cessé de gagner en popularité suite à la candidature de la discipline portée en son temps par feu Bernard Lapasset. Au cours des huit dernières années, le succès n’a cessé de se confirmer et d’établir le Sevens parmi les disciplines phares des JO.

En revanche, World Rugby n’a pas caché son projet de réformer – ou d’annuler – la Coupe du Monde de Rugby à Sept qui avait lieu tous les quatre ans depuis 1993. La dernière édition en date remonte à 2022 et on n’a toujours aucune idée de savoir s’il y en aura une en 2026.

« World Rugby poursuit son évaluation de l’écosystème mondial du rugby à sept, notamment l’avenir de la Coupe du Monde de Rugby à Sept, avec pour objectif d’optimiser les performances et les retombées commerciales à l’approche des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028 et au-delà », a communiqué la fédération internationale fin octobre.

La délicate harmonisation du calendrier international

Le gros morceau du dernier mandat de Bill Beaumont a consisté en l’harmonisation d’un calendrier international qui satisferait aussi bien l’hémisphère nord que l’hémisphère sud. Et ça n’a pas été simple tant les débats ont été passionnés ! Un idée a sembler faire consensus à l’automne 2023.

« Le calendrier était un défi que beaucoup pensaient insurmontable », a confié Bill Beaumont à RugbyPass. « Pourtant, il y a un an, grâce à un esprit de collaboration relancé entre joueurs, compétitions internationales et ligues nationales, nous avons mis en place un cadre solide, apportant stabilité et nouvelles opportunités.

« Cette avancée historique a également permis de lancer le concept d’une Nations Cup (ou Nations Championship, ndlr) à deux divisions (la Nations Cup entre les 12 meilleures équipes au monde, puis le Challenger Series avec les équipes classées de la 13e à la 24e place mondiale, ndlr), essentiel pour rehausser les standards mondiaux, renforcer l’attractivité commerciale et télévisuelle, et élargir la base de supporters à l’échelle internationale. »

Celle-ci devrait être lancée en juillet 2026. En donnant du sens et de l’enjeu aux fenêtres internationales de juillet et novembre de chaque année (hors années de Coupe du Monde), la Nations Cup est censée se substituer au principe des tournées. Reste à déterminer où les finales pourraient être organisées. Londres, le Qatar ou les Etats-Unis semblent revenir dans les discussions.

Un gros focus sur la santé des joueurs

En termes de santé des joueurs, Bill Beaumont a également supervisé une réévaluation du protocole commotion ainsi que l’intégration de nouvelles technologies pour la protection des joueurs, comme les protège-dents connectés censés traquer les commotions, tout en s’assurant que le rugby reste accessible à tous.

Depuis 2015, World Rugby a investi plus de 1,75 million d’euros pour financer des projets de recherche relatifs à la santé des joueurs. De plus, 2,34 millions d’euros ont été alloués au financement d’avancées technologiques, initialement appliquées dans la recherche sur la santé des joueurs, comme les protège-dents intelligents.

La question des règles

En parallèle, la volonté de World Rugby était clairement de faire d’un match de rugby un spectacle plus complet, plus rapide, avec moins de temps morts, tout en préservant au maximum la santé des joueurs. Délicate équation qui est passée pendant ces dernières années par diverses expérimentations de par le monde censées faire évoluer les règles et les mentalités comme par exemple l’abaissement de la hauteur des plaquages ou le recours au bunker pour requalifier des situations critiques.

Ce chantier est permanent et a rencontré plus ou moins de succès. Dernier exemple en date avec le carton rouge de 20 minutes qui a créé du débat dans la communauté rugby.

Un sport pour tous

« Aujourd’hui, le rugby est un modèle d’adaptation pour de nombreux autres sports, en assurant des soins optimaux aux joueurs tout en préservant l’excitation du jeu pour un public toujours plus large », estime Bill Beaumont.

« Que ce soit par l’introduction de technologies innovantes comme les protège-dents intelligents dans le rugby élite ou par l’expérimentation de nouvelles règles pour limiter la hauteur des plaquages dans le rugby amateur, nous avons constamment innové pour protéger la santé de nos athlètes.

« Toutes nos actions ont visé à rendre le rugby plus accessible, pertinent et en phase avec son époque, tout en gardant à l’esprit les joueurs et les supporters. Nous avons apporté des ajustements audacieux aux règles et allongé le temps de jeu pour améliorer l’expérience globale.

« De plus, nous avons rapproché les ligues professionnelles et les joueurs de nos processus décisionnels, ce qui a inauguré une nouvelle ère de collaboration et permis d’introduire des réformes audacieuses. Bien sûr, les débats et désaccords ont fait partie du processus, mais nous avons su nous rassembler quand il le fallait pour l’avancement du rugby dans son ensemble. »

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J
JW 2 hours ago
Six former All Blacks eligible for new nations in 2025

He wasn't, he was only there a couple of years. Don't get me wrong, he's a player of promise, but without ever having a season at 10 at that level, one could hardly ever think he would be in line to take over.


But if you really want to look at your question deeper, we get to that much fabled "production line" of the Crusaders. I predict you'll know what I mean when I say, Waikato, Waikato, Queensland.


I don't know everything about him (or his area I mean) but sure, it wouldnt have just been Razor that invested in him, and that's not to say he's the only 10 to have come out of that academy in the last half dozen years/decade since Mo'unga, but he is probably the best. So it's a matter of there having been no one else why it was so easy for people to picture him being razors heir apparent (no doubt he holds him in more high regard than the blurb/reference of his recently published though). And in general there is very much a no paching policy at that level which you may not appreciate .


For England? Really? That's interesting. I had just assumed he was viewed as club man and that national aspect was just used to entice him over. I mean he could stil be used by Scotland given I wouldn't expect them to have a whole lot of depth even thoe fh's one of their strongest positions at the moment. But certainly not England.


Personally I still think that far more likely was the reason. He would/could have done the same for Crusaders and NZ, just without half as much in his pocket. And as an individual I certainly don't think he'd have chosen England over the All Blacks (as a tru blue kiwi i mean), and he of all people should know where he sits. He said he wants to play internationally, so I take that at face value, he didn't think that could be for NZ, and he might have underestimated (or been mislead by McCall) England (and Scotland really), or have already chosen Scotland at the time, as seems the case from talk of his addition.


Again though, he's a player who I'd happily rate outside the trifecta of Barrett/McKenzie/Mo'unga in basic ability , even on par with foreign players like Plummer, Sopoaga, Ioane, and ahead of a bunch in his era like Falcon, Trask, Reihana. I've done the same thing >.< excluding Perofeta from the 10 debate. Hes probably below him but I think pero is a 15 now.

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J
JW 4 hours ago
Six former All Blacks eligible for new nations in 2025

What do you mean should?


Are you asking these questions because you think they are important reasons a player should decide to represent a country?


I think that is back the front. They are good reasons why someone 'would' be able to choose Fiji (say in the case of Mo'unga's cousin who the Drua brought into their environment), but not reason's why they "should". Those need to be far more personal imo.


If you think it was me suggesting he "should" play for Fiji, I certainly wasn't suggesting that. I was merely suggesting he would/could because ther'ye very close to his heart with his dad having represented them.


I did go on to say the right sort of environment should be created to encourage them to want to represent Fiji (as with case of their european stars it's always a fine balance between wanting to play for them and other factors (like compared with personal develop at their club). but that is also not trying to suggest those players should want to play for Fiji simply because you make the prospect better, you're simply allowing for it to happen.


TLDR I actually sent you to the wrong post, I was thinking more about my reply to HU's sentiments with yours. Instead of running you around I'll just paste it in

What's wrong with that? Hoskins Sotutu could be selected for the Maori All Blacks, then go on latter and move to England and represent them, then once his career in England (no longer at that standard) is over move to Japan and finish his career playing for Fiji. Why should he not be able to represent any or all of those teams?

Actually I can't remember if it was that message or whether it indeed was my hypothetical Fiji example that I wanted to suggest would improve the International game, not cheapen it.


I suppose I have to try and explain that idea further now. So you say it cheapens the game. They game is already "cheap" when a nation like Fiji is only really allowed to get their full team going in a WC year. Or even it's the players themselves only caring about showing up in a WC year. To me this is a problem because a Fiji campaign/season isn't comparable to their competitors (in a situation where they're say ranked in the top 8. Take last year for instance. Many stars were absent of the Pacific Nations Cup, for whatever reason, but hey, when their team is touring a big EU nation like England or Ireland, wow suddenly theyre a high profile team again and they get the stars back.


Great right? No. Having those players come back was probably detrimental to the teams performance. My idea of having Sotutu and Bower encouraged (directly or indirectly) to play for Fiji is merely as a means to an end, to give the Flying Fijians the profile to both enrich and more accurately reflect the international game. You didn't really state what you dislike but it's easy to guess, and yes, this idea does utilize that aspect which does devalue the game in other cases, so I wanted to see if this picture would change that in this example (just and idea I was throwing out their, like I also said in my post, I don't actually think Sotutu or any of these players are going anywhere, even Ioane might still be hopeful of being slected).


The idea again, raise the visibility on the PNC so that can stand as a valued tournament on it's own and not require basic funded by WR to continue, but not enough to involve all the best players (even Japan treated it as a chance to play it's amatuers). Do this by hosting the PI island pool in places like Melbourne every other year, include some very high profile and influential team in it like an All Black team, and yes, by the nations getting together and creating ways to increase it's popularity by say asking individuals like Sotutu and Bower to strength it's marketability, with the hopeful follow on affect that stars like Botia and Radradra always want to (and can) represent their country. With Fiji as the example, but do it with Samoa and Tonga as well. They will need NZ and Aus (Japan) assistance to make a reality imo.


I don't believe this cheapens the game, I believe it makes it more valued as you're giving players the choice of who they chose to play for rather than basing it off money. Sotutu would never have forgone his paycheck to play for Fiji instead of NZ at the beginning, so you should viewed his current choice as 'cheap'

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