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Comment l’Uruguay se prépare à affronter la France et les All Blacks

(Photo by Ernesto Ryan/World Rugby/World Rugby via Getty Images)

Lorsque l’Uruguay a battu les Fidji au Kamaishi Memorial Ground par un après-midi chaud et ensoleillé en 2019, il a fallu y voir un hommage digne à celles et ceux qui avaient péri dans le tsunami de 2011 qui avait balayé cette ville.

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En termes de rugby, le monde entier est resté stupéfait devant l’envie et la fierté de l’équipe uruguayenne, pourtant facilement reléguée au second plan au début de la compétition.

Il est impossible d’imaginer ce qui se serait passé lors du match suivant contre la Géorgie si l’équipe d’Esteban Meneses avait bénéficié d’une période de repos plus longue.

Lors de la Coupe du Monde de Rugby 2023, leurs deux matchs clés sont programmés à une semaine d’intervalle, intercalés entre les deux plus grands matchs de leur histoire.

Si les choses se passent bien contre l’Italie et la Namibie, l’Uruguay se qualifiera rapidement pour l’Australie 2027.

Beaucoup de choses doivent se passer d’ici là, y compris un match de préparation contre la Namibie qui leur permettra de savoir plus précisément où ils en sont.

Meneses entraînera l’Uruguay pour une deuxième Coupe du Monde de Rugby consécutive et achèvera huit saisons à la tête de l’équipe.

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Son attitude et sa personnalité sympathique ont soudé une équipe qui a confiance en ce qui peut arriver.

L’équipe de 46 joueurs déborde de confiance. Neuf joueurs évoluent à l’étranger, dont le demi de mêlée Santiago Arata qui, après une série de saisons exceptionnelles avec Castres, reçoit des propositions de la plupart des grands clubs français, y compris Toulouse.

Arata sera accompagné du capitaine de l’équipe, Andrés Vilaseca, qui joue actuellement à Vannes, et qui est en passe d’imiter son frère aîné Santiago, capitaine lors de la Coupe du Monde de Rugby 2015, en emmenant l’Uruguay en France.

L’arrivée du rugby professionnel en Uruguay n’a certes pas enrichi les joueurs, mais ça leur a donné un cadre chez eux pour jouer pour Peñarol Rugby, la franchise qui participe depuis 2020 à la compétition régionale devenue continentale.

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Finaliste en 2020 et 2021, l’équipe a remporté la Superliga Americana de Rugby en 2022 et, cette année, le tout premier titre de Super Rugby Americas.

Ce groupe compte également neuf joueurs engagés dans la récente qualification olympique sud-américaine qui leur a permis de décrocher un billet pour Paris 2024.

Parmi eux, le capitaine Diego Ardao rejoint son jeune frère Manuel, capitaine de Peñarol. Si le premier ne se rendra peut-être pas en France, Manuel sera une menace pour les adversaires grâce à sa capacité de grattage et à sa vision du jeu en troisième-ligne.

La bataille pour les postes de troisième-lignes sera très importante, Manuel Diana étant l’un des meilleurs joueurs du dernier Super Rugby Americas en date, après s’être remis d’une longue blessure.

Santiago Civetta ne sera peut-être pas rétabli à temps. Capitaine de l’équipe, il s’est blessé au talon d’Achille en novembre dernier et n’a disputé qu’une poignée de matchs.

Il manquera Franco Lamanna, suspendu trois ans pour une affaire de dopage en Italie. Insomniaque, il a été contrôlé positif et ne jouera pas sa troisième Coupe du Monde de Rugby.

Son expérience manquera en deuxième-ligne, où Diego Magno espère participer à son troisième tournoi et prolonger une carrière dont la première sélection remonte à 2008.

Magno est l’un des neuf joueurs de l’équipe qui ont participé à la Coupe du Monde de Rugby 2015 en Angleterre, un chiffre qui grimpe à 20 en incluant ceux qui étaient au Japon quatre ans plus tard.

L’Uruguay jouera contre la France à Lille le jeudi 14 septembre, six jours après le match d’ouverture du tournoi entre les Bleus et la Nouvelle-Zélande.

Le deuxième match de Los Teros, contre l’Italie à Nice, le 20 septembre, suscite beaucoup d’espoirs.

Même s’ils n’ont pas encore battu les Azzuri, leur dernier match en 2021 leur a donné suffisamment de matière à réflexion. Il faut dire que les Italiens n’ont cessé de monter en puissance avec l’arrivée de sang neuf grâce à la venue de Kieran Crowley.

La Namibie et l’Uruguay seront plus prudents après leur match de préparation au début du mois d’août en Uruguay. Dans la perspective où Los Teros battraient l’Italie, ce match contre les Namibiens pourrait les qualifier directement pour la prochaine édition du tournoi mondial en Australie.

Et si les All Blacks perdent le match contre la France à Paris, une place en quart de finale pourrait même être en jeu au stade OL de Lyon, le 5 octobre.

Certes, il est acquis que les All Blacks gagneront cette rencontre et que les paris se feront sur la différence de points, mais s’ils n’ont pas encore assuré leur place dans les huit premiers, ils ne pourront peut-être pas laisser leurs joueurs vedettes au repos.

Ce ne sera pas la première fois que la Nouvelle-Zélande affronte l’Uruguay lors d’un test-match. En 1976, Graham Mourie avait emmené un XV néo-zélandais en Argentine, puis avait poursuivi à Montevideo.

Sur un terrain de football, avec des supporters debout sur la ligne de touche, une bagarre géante avait éclaté, captée dans ce qui semble être la seule séquence disponible sur YouTube. Ce jour-là, les All Blacks avaient marqué huit essais sans eréponse.

Depuis, le rugby uruguayen a beaucoup changé. À tel point qu’ils se sont qualifiés en tant qu’Amériques 1 pour ce tournoi et visent une place directe pour l’Australie.

Ils pourraient être un caillou dans la chaussure des All Blacks.

C’est dire à quel point l’Uruguay pourrait être gênant en France.

Avants : Felipe Aliaga, Diego Arbelo, Manuel Ardao, Matías Benítez, Lucas Bianchi, Santiago Civetta, Carlos Deus, Manuel Diana, Eric dos Santos, Ignacio Dotti, Tomás Etcheverry, Emiliano Faccennini, Mathias Franco, Facundo Gattas, Germán Kessler, Manuel Leindekar, Diego Magno, Agustín Morales, Ignacio Péculo, Mateo Perillo, Reinaldo Puissi, Guillermo Pujadas, Juan Manuel Rodríguez, Mateo Sanguinetti

Arrières : Juan manuel Alonso, Ignacio Álvarez, Santiago Álvarez, Baltazar Amaya, Santiago Arata, Felipe Arcos Pérez, Diego Ardao, Bautista Basso, Felipe Etcheverry, Koba Braziones, Felipe Etcheverry, Ignacio Facciolo, Nicolás Freitas, Tomás Inciarte, Gastón Mieres, Agustín Ormaechea, Alfonso Silva, Rodrigo Silva, Juan Manuel Tafernaberry, Andrés Vilaseca, Mateo Viñals, Juan Andrés Zuccarino.

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J
JW 5 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

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