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Comment se passe la semaine précédant le Hongkong Sevens

Hugo Stiles (Hongkong) signe des autographes pour les supporters après le match contre l'Uruguay lors de la deuxième journée du Cathay/ HSBC Hongkong Sevens au Hongkong Stadium, le 1er avril 2023 à Hongkong, Chine. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

Par Luke Treharne

À travers le globe, quelques événements sportifs dépassent les frontières de leur discipline. Roland-Garros pour le tennis, le Masters pour le golf, le Tour de France pour le cyclisme, et pour le rugby à sept, c’est Hongkong.

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L’histoire de ces grands événements sportifs leur confère une aura et l’excitation grandit chaque année dans l’attente des nouveaux chapitres qui vont s’écrire. Chaque joueur veut les gagner et chaque supporter veut vivre l’action en direct.

Pour beaucoup de joueurs, gagner à Hongkong, c’est comme gagner l’or olympique. C’est un tournoi incroyable et j’ai adoré chaque fois que j’ai pu y jouer.

Mais à quoi ressemble une semaine à Hongkong pour les joueurs ?

Le week-end précédent

Tout commence par un atterrissage d’avion sans équivalent. Pour la première fois, vous voyez la ville parsemée d’îles qui se dessine. Vous pouvez suivre les lumières de l’aéroport et voir l’autoroute de Macao disparaître sous l’océan. Lorsque l’avion touche le sol avec plus ou moins de secousses, vous savez que vous êtes arrivé dans un endroit unique.

La première étape est l’hôtel. Vos plus grands adversaires ne sont pas les équipes que vous affronterez sur le terrain, mais le décalage horaire et les raideurs dues au vol long-courrier, côté alimentation et hydratation tout au long de la semaine. Si vous n’êtes pas vigilants, vous n’aurez que peu de chances de soulever le trophée à la fin du tournoi.

À Hongkong, les équipes sont très bien prises en charge. J’ai parlé à de nombreuses personnes qui trouvaient étrange que des équipes adversaires partagent un même hôtel pendant la semaine, mais c’est toujours très amical et la plupart des joueurs sont de féroces compétiteurs sur le terrain mais de bons amis en dehors.

Les équipes voyagent avec 13 joueurs, répartis dans des chambres de deux, le capitaine bénéficiant souvent du luxe – ou de la malédiction – d’une chambre individuelle. Tous les joueurs espèrent avoir une chambre avec vue sur le port, où l’on peut voir les bâtiments et les montagnes s’élever depuis le rivage.

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La plupart des équipes profitent de l’occasion pour sauter dans la piscine afin de s’échauffer les muscles et les articulations après avoir passé des heures dans l’avion.

Le lundi

Le lundi est le premier jour d’entraînement, qui consiste normalement en une légère séance de gymnastique pour le haut du corps, soit à l’hôtel, soit dans l’un des nombreux gymnases disséminés dans la ville, suivie d’une séance de rugby sur l’un des terrains emblématiques de Hongkong.

Je me rappelle encore du moment où j’ai émergé de sous l’hippodrome de Happy Valley pour découvrir un complexe de terrains de sport impeccables, encerclé par un amphithéâtre de gratte-ciel et de sommets. J’étais totalement émerveillé et j’ai passé la majorité de la session à contempler le ciel et mon environnement.

Ensuite, retour à l’hôtel pour le premier des nombreux bains de glace de la semaine. Après avoir fait le plein d’énergie, les joueurs se jettent sur les ordinateurs portables pour passer en revue l’entraînement de la journée et regarder les derniers matchs de l’équipe adverse.

La plupart des équipes répartissent leurs joueurs en groupes de travail couvrant l’attaque, la défense et les coups d’envoi. Ensuite, ces groupes présenteront leurs remarques au reste de l’équipe pour discussion. Ce travail a commencé plusieurs semaines avant l’arrivée à Hongkong, de sorte que seules de petites retouches et clarifications sont nécessaires.

Le mardi

Le mardi est consacré à l’entraînement le plus intense de la semaine, avec une session axée sur le bas du corps dans la salle de sport. Habituellement, cette séance comprend des exercices de force tels que des sauts et la levée de fonte. Ensuite, les équipes ont l’occasion de s’affronter dans des matchs en « semi-opposition » contre d’autres équipes qui ne font pas partie de leur poule.

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Ces matchs ont pour but d’amener les joueurs à une vitesse équivalente à celle de l’équipe et à un effort quasi maximal. Il s’agit de rugby de « prise », mais ils se transforment inévitablement en contact total dès que quelqu’un continue à courir malgré un plaquage. Ces séances peuvent être très animées… mais aussi parmi les plus amusantes et les plus mémorables.

Après cela, il est essentiel de se réhydrater, de prendre un bain de glace pour la récupération, de recharger ses niveaux d’énergie et de passer en revue l’entraînement de la journée. Le climat humide de Hongkong nécessite que les joueurs consomment un mélange d’eau et d’électrolytes pour compenser les pertes dues à la transpiration. Même de légères déshydratations peuvent avoir un impact significatif sur les performances.

Après une journée d’entraînement intense, il est essentiel de faire les bons choix au buffet de l’hôtel. Les repas sont normalement servis par tranches de deux à trois heures pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. Ils sont d’une qualité exceptionnelle et constituent toujours un mélange agréable de cuisine du monde et de cuisine locale. À Hongkong, les boulettes et le porc cuit au barbecue à la cantonaise, appelé Char Siu, sont très appréciés.

Le soir, les joueurs ont le temps de consulter un kiné ou un masseur pour préparer leur corps aux actions du week-end.

Le mercredi

La plupart des équipes bénéficient d’un jour de repos, ce qui pose un problème à chaque équipe. L’équilibre est fragile entre l’excitation de la découverte d’une nouvelle ville animée et le fait de passer trop de temps debout sous un soleil de plomb. La plupart des équipes se limitent à une ou deux activités pour ne pas épuiser leurs batteries.

Hongkong offre une infinité d’attractions, des marchés aux plages. Le tramway jusqu’au pic, la virée jusqu’au Grand Bouddha ou la traversée du port à bord du star ferry sont trois de leurs activités favorites.

Les entraîneurs en profitent pour parler aux joueurs de leur jeu individuel et de la manière dont ils peuvent contribuer au mieux à l’équipe le week-end prochain. Une séance photo avec tous les capitaines est généralement organisée dans la journée, dans un lieu emblématique de la ville.

Le jeudi

Les équipes ont normalement une dernière séance d’entraînement ensemble, appelée entraînement du capitaine, dont l’objectif est de peaufiner les schémas de jeu et les coups d’envoi. Les équipes ont ensuite l’occasion de faire une visite du stade et de voir les installations du week-end en avant-première.

Vers la fin de la semaine, il y a souvent du temps à tuer, mais aussi le besoin de se reposer. La plupart des équipes y parviennent en se rendant dans un café et en jouant des parties de cartes à n’en plus finir.

Dans la soirée, les joueurs reçoivent leur maillot et l’équipe pour le premier match est désignée. Souvent, les équipes invitent un conférencier à faire un exposé et à remettre les maillots. Je garde un souvenir ému de ma visite à la St David’s Society de Hongkong, où Warren Gatland a remis nos maillots une année.

Le week-end du tournoi

Le vendredi marque la fin de la semaine. Prendre le bus pour se rendre au stade au milieu de la circulation et des gens déguisés ajoute à l’expérience.

L’excitation et la nervosité commencent à monter. La clé d’un week-end réussi est d’être capable de surfer sur cette vague d’émotions, de monter en puissance dès les échauffements et de redescendre en pression directement après les matchs pour conserver son énergie physique et mentale.

La première fois que j’ai pénétré dans le tunnel, j’ai eu la chair de poule. Le niveau d’adrénaline est élevé, mais il faut rester concentré sur la tâche à accomplir. Les distractions ne manquent pas, mais la dernière chose que je me disais, c’était : « Sois dans le moment présent, vas-y et amuse-toi ».

Vous sortez du tunnel en courant, la foule est en délire, vous clignez des yeux et le match est déjà terminé. Il se passe tellement de choses en si peu de temps, mais j’espère que vous êtes sorti vainqueur.

Quel que soit votre résultat, la check-list d’après-match est la même : un débriefing à chaud en équipe, quelques minutes de vélo d’appartement pour se réhydrater, un plongeon dans un bain de glace, la mise en place d’un legging de récupération, un ravitaillement à la salle à manger du stade, le visionnage de votre match sur l’ordinateur portable, puis du match le plus récent de votre prochain adversaire, avant une réunion d’équipe au grand complet. S’il reste du temps après cela, vous pouvez essayer de faire une petite sieste.

Ces mesures visent à maintenir votre niveau d’énergie le plus longtemps possible afin que vous puissiez être performant sur le terrain. Chaque matin du tournoi devient un peu plus difficile, car vous vous réveillez endolori et fatigué. Les joueurs de rugby à sept sont bien préparés à cela grâce à leur entraînement, mais il faut de la résistance mentale pour y aller encore et encore.

Il faut espérer que tous ces efforts mènent au succès de l’équipe et à une bonne progression dans le tournoi. La première priorité est la performance de l’équipe, puis la vôtre – et la cerise sur le gâteau est d’avoir encore un peu d’énergie pour aller boire quelques verres en ville avant de prendre l’avion pour rentrer chez soi le lendemain matin.

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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 7 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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