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Côté ouvert #3 : François Gelez

Par Jérémy Fahner
François Gelez, ici en 2003 contre Northampton en HCup, a passé l'intégralité de sa carrière professionnelle à Agen, qu'il a également entraîné avant de revenir à Tyrosse, son club formateur (Photo by David Rogers/Getty Images)

RugbyPassFR vous propose « Côté ouvert », une interview expresse en quatre questions d’un acteur ou une actrice du rugby qui sort des sentiers battus. Courte, rapide à lire, la rubrique a la volonté de s’éloigner un peu du terrain pour aborder une facette plus personnelle.

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Pour ce troisième numéro, on a interrogé François Gelez juste avant la finale du Top 14 gagnée par Toulouse devant Bordeaux (59-3). L’ex-ouvreur du SU Agen (1999-2010), venait de quitter Tyrosse, son club formateur, après avoir passé sept ans à l’entraîner.

L’ancienne idole d’Armandie, passionné de sport au sens large, se préparait un été chargé entre Jeux olympiques, Tour de France, les test-matchs et quelques trous sur les greens.

François, vous venez de quitter Tyrosse où vous venez de passer sept ans. De quoi sera fait votre avenir ?

« J’ai deux-trois pistes pour entraîner, pour l’instant je suis en attente de réponses (son nom circule du côté des Espoirs de Clermont notamment, ndlr). Si cela ne se fait pas, j’ai dans le viseur un DU autour du management et de la préparation mentale. Ça m’intéresse de réfléchir à tout ça car le meilleur préparateur mental, ça reste l’entraîneur. La manière de manager va mettre le joueur dans des conditions confortables ou pas. Le terme de préparateur mental est un peu trompeur, c’est plutôt la manière de savoir manager un collectif, un groupe de 30 mecs, avec des objectifs différents, une manière de réagir différente, donc c’est pour ça que ça m’intéresse. »

Quel est votre joueur actuel préféré à votre poste, demi d’ouverture ?

« Je ne vais pas être très original : selon moi, Romain Ntamack est largement au-dessus des autres. Je trouve qu’il a tout. Il pourrait surjouer, c’est-à-dire essayer de faire la différence seul car il a la vista, il a tous les outils. Mais il sait se faire oublier, jouer de manière « tranquille » et à un moment donné, s’il doit faire la différence seul, il la fait. Je trouve qu’on ne le souligne pas assez parce qu’il passe parfois les matchs dans un relatif anonymat, il ne fait rien de génial, mais il ne se trompe jamais. Sur son jeu au pied par exemple, il fait toujours le bon choix, tape toujours au bon endroit, sait utiliser le pied pour soulager son équipe. Quand son équipe a besoin qu’il fasse la différence lui, il est capable de le faire. En plus c’est un gros défenseur. Je ne sais pas trop quel est son point faible ! Il est revenu de blessure (rupture des ligaments croisés, ndlr) comme si de rien n’était. La force de caractère qu’il faut, il a raté une Coupe du Monde à la maison, c’est quand même l’événement d’une vie. En être privé une semaine avant, sur un coup du sort et de revenir comme ça, comme si de rien n’était, dans une forme de sérénité, et être champion d’Europe quelques semaines après, moi je dis chapeau. C’est beau à voir. Tous les anciens ouvreurs aimeraient avoir sa sérénité sur le terrain. »

Et tous postes confondus ?

François Gelez adore François Cros « dans tous les aspects du jeu » (Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP via Getty Images).
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« En tant qu’ancien Agenais, je ne devrais pas aimer les Toulousains, mais un joueur que je trouve formidable parce qu’il transpire le rugby, c’est François Cros. On a parlé de Richie McCaw pendant des années comme l’image d’Épinal du joueur de rugby, un joueur humble, de devoir, qui aime toutes les tâches obscures… Cros est de cet acabit. À la fin du match, personne ne va se souvenir de ce qu’a fait François Cros, mais il est tellement important pour une équipe. Je ne suis pas étonné qu’Ugo Mola, même si on ne se connaît pas, couche son nom parmi les premiers sur la feuille de match. Il est tellement important défensivement, dans le jeu au sol, dans le replacement. Je pense aussi qu’il a une capacité à fédérer autour de lui car il a l’air d’un leader assez calme, assez serein. C’est un joueur que j’ai toujours apprécié. Je me rappelle de lui quand il était junior, il jouait déjà comme ça. J’aime beaucoup dans tous les aspects du jeu. »

Si vous n’aviez pas joué au rugby, qu’auriez-vous fait ?

« Je dis souvent que j’aimerais avoir une deuxième vie pour essayer de jouer au golf au niveau professionnel. J’ai fait du golf toute mon adolescence, entre 10 et 17 ans. C’est un sport passionnant. Pour moi, le plus grand sportif de tous les temps c’est Tiger Woods, ce n’est pas un joueur de rugby. Maintenant il est usé par les années, mais j’aurais aimé être Tiger Woods. Pour le côté sportif bien sûr. Je trouve que c’est un sport passionnant car tellement dur ! On a l’impression que c’est facile, que tu te promènes avec les lunettes de soleil alors que c’est le sport le plus dur au monde : 90 % du temps, tu perds ! Woods, qui est sûrement le plus grand golfeur de tous les temps, n’a gagné que 27 % des tournois auxquels il a participé. On peut trouver des parallèles entre golf et rugby, dans les formes de travail comme le fait d’avoir une routine bien précise, sur la gestion de la respiration, des émotions, etc. On peut trouver beaucoup de parallèles entre le geste du golfeur et celui du buteur, même si au rugby, on a d’autres problématiques à gérer entre deux coups de pied. »

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