Côté ouvert #4 : Guilhem Guirado
RugbyPassFR vous propose « Côté ouvert », une interview expresse en quatre questions d’un acteur ou une actrice du rugby qui sort des sentiers battus. Courte, rapide à lire, la rubrique a la volonté de s’éloigner un peu du terrain pour aborder une facette plus personnelle.
Pour ce quatrième épisode, on a interrogé Guilhem Guirado. Quand il a décroché son téléphone, et passées les présentations d’usage, l’ancien capitaine des Bleus a cru qu’on venait causer politique, lui qui est membre du comité directeur de la Fédération française de rugby et qui fait partie de la liste de Didier Codorniou, candidat à la présidence de la FFR.
Il est revenu dans son Pays catalan natal depuis qu’il a raccroché les crampons, non pas dans le Vallespir, là où il a grandi, mais en périphérie de Perpignan, question de commodités.
Il partage son temps entre son nouveau métier d’assureur, son engagement de colistier de Didier Codorniou, et sa vie de famille, notamment ses enfants qui ont déjà commencé le rugby en club, mais pas encore à l’Usap.
Guilhem, on est obligés de commencer par évoquer votre dernier club, le MHR, et votre premier club, l’Usap. Ils ont connu une saison 2023-2024 opposée, avec le sauvetage in extremis de Montpellier, et la superbe saison de Perpignan…
« J’ai souffert jusqu’à la fin avec Montpellier, je voulais qu’ils se maintiennent. J’ai encore beaucoup d’amis là-bas. C’est toujours délicat de connaître une telle situation pour un club pas préparé à vivre ça. Je pense que le club aurait très mal vécu une descente en 2e division donc je suis content qu’ils aient réussi à se maintenir.
« Quant à l’Usap, ils ont réussi une 2e partie de saison brillante, alors que le début du championnat avait été chaotique. Après un si mauvais départ, c’est toujours difficile de rentrer dans les 6 en ayant pris autant de retard. Maintenant, beaucoup de choses vont changer, des joueurs vont partir ou arrêter, une nouvelle génération va arriver au club. Ce sera important de bien commencer le championnat. »
En dehors du rugby, quels sont tes centres d’intérêt ?
« J’aime bien me promener dans la nature autour de chez moi, faire une promenade en mer, aller cueillir des champignons… Je profite du temps que j’ai avec les enfants (Maylis, 12 ans, et Elian, 6 ans). Je n’ai pas envie de m’investir auprès d’un staff. Si les fonctions dirigeantes m’intéressent plus ? C’est surtout qu’on vient me chercher, et je trouve que c’est sympa de connaître les arcanes, de voir comment cela fonctionne. C’est bien d’avoir une autre vision, on ne sait pas comment ça se passe quand on est joueur. C’est un investissement qui prend beaucoup de temps et entre tout, je ne vois pas les jours défiler. »
Quels joueurs apprécie l’ancien talonneur que vous êtes, à ce poste si spécifique ?
« J’aime bien tous les jeunes talonneurs que je vois éclore. J’essaie de m’y intéresser quand je peux, mais je ne regarde pas tous les matchs. Mauvaka – Lamothe (l’entretien a été réalisé la veille de la finale de Top 14 Toulouse – Bordeaux-Bègles, ndlr), c’est impressionnant ce qu’ils font, ils ont des appuis incroyables. C’est bien de voir ce que sont capables de faire certains joueurs à ce poste-là. »
Si vous n’aviez pas fait du rugby, quel sport auriez-vous pratiqué ?
« J’ai fait un peu de foot, un peu de judo. Mais le rugby, c’était une évidence. Je suis tombé dedans petit et je n’en suis jamais sorti. La fibre est dans la famille aussi. Les enfants s’y mettent, ils jouent au club du village. »