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Cyril Blanchard, Vannes au cœur

Cyril Blanchard est devenu l'âme de Vannes (Photo de XAVIER LEOTY/AFP via Getty Images)

Dire que Cyril Blanchard a tout vécu avec Vannes est un euphémisme.

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Originaire du Nord, le talonneur débute en senior en 2008, à Arras, sans forcément penser à faire une carrière professionnelle. « Quand tu es jeune, tu n’y penses pas forcément. Tu franchis progressivement les étapes : collège, puis sport-études, etc. », confie-t-il en exclusivité pour RugbyPass. « Quand je n’étais pas en Crabos, j’allais jouer avec l’équipe première en Fédérale 2. J’avais 18 ans. »

Les choses se sont ensuite rapidement enchaînées. « On est monté, je me suis retrouvé en Fédérale 1 l’année d’après, ce qui est une bonne expérience pour un joueur de première ligne puisque c’était le troisième échelon national à l’époque. »

Cyril Blanchard a fait son trou au point de suivre son entraîneur d’alors, Jean-Sébastien Bignat, à Saint-Étienne. « Il m’a dit qu’il montait une équipe avec des anciens de Top 14 et Pro D2 et m’a proposé de relever le challenge. Je me suis dit : ‘Pourquoi pas ?’ »

« On a fait une année de malade, on a terminé vice-champion de France après avoir perdu contre Carcassonne en finale. On a fait une année de Pro D2 avec Saint-Étienne, puis j’ai fait deux ans à Oyonnax. » Malheureusement, il se blesse au pectoral et ne joue quasiment pas à Oyo lors de sa deuxième saison. Il fait donc le choix de redescendre d’un échelon, de rejouer en Fédérale 1 à Mâcon, avant de partir à Bourg-en-Bresse pour finalement atterrir à Vannes à l’intersaison 2017.

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« À l’époque, j’étais déjà super content de retrouver la Pro D2. Sur le plan collectif, l’objectif, c’était d’abord le maintien. »

En 2017/18, le Rugby Club de Vannes ne compte qu’une saison de Pro D2 à son actif. Mais, fort d’une dynamique qui lui a permis de gravir les échelons au fil des années, le club du président Cloarec atteint les demi-finales pour la première fois de son histoire en 2018/19.

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En 2019/2020, avant l’interruption définitive de la saison pour cause de pandémie, les Vannetais stagnent dans le ventre mou. Mais ils reviennent en demies en 2020/21, où ils se font crucifier d’un point après la sirène par Biarritz, chez eux.

Si l’exercice 2021/2022 se solde à la 11e place du classement, la saison 2022/2023 voit, encore une fois, le club Breton échouer en demi-finale.

« En 2023/24, on se l’est dit : on veut aller au bout », reprend Cyril Blanchard. « On a enchaîné neuf victoires en début de saison, ce qui fait qu’on a été pris au sérieux par les autres, même si on faisait plutôt partie des outsiders. Les favoris, c’était Provence, Grenoble ou Brive. »

Vient alors la finale remportée contre Grenoble à Ernest-Wallon, qui scelle le titre de champion de France de Pro D2 et permet à Vannes de devenir la première équipe bretonne de l’histoire du Top 14.

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Un promu qui ne fait pas tâche

Depuis leur promotion, les Vannetais séduisent le public français, tant sur le terrain qu’en dehors avec, en point d’orgue, la victoire 14-23 décrochée sur la pelouse de Deflandre, contre La Rochelle, le 30 novembre 2024. Problème : malgré le beau jeu déployé, Vannes reste englué à la dernière place du classement.

« C’est un peu dur et frustrant, c’est clair. On sait qu’on a le niveau, on l’a vu à La Rochelle, mais maintenant, il faut qu’on l’ait pendant 80 minutes. C’est en ça que le Top 14 est impitoyable. Si tu as un trou d’air de 5-10 minutes, tu le paies cash. »

Autre chose qui dénote entre Vannes et les précédents promus : la densité physique et la capacité à ne pas craquer systématiquement. « Physiquement, on est au niveau. On est capable de produire du beau jeu aussi, mais on doit réussir à rester concentrés pendant 80 minutes. C’est sur ça qu’on doit travailler. »

En somme, même si elles font plaisir, les louanges, « c’est cool, mais ce n’est pas ce qui va nous maintenir ! [rires] Nous, on doit faire le boulot sur le terrain et on préférerait qu’on parle de nous comme de la première équipe venue de Pro D2 à se maintenir en Top 14. »

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Une saison positive à titre personnel

Cyril Blanchard réalise l’une des meilleures saisons de sa carrière. Pour rester performant, le talonneur fait d’autant plus attention à lui.

« Je m’étire et je fais de la mobilité tous les matins ! [rires] À 35 ans, tu mets plus de temps à récupérer des matchs, surtout en Top 14 où c’est intense. »

L’expérience lui a permis de tirer les leçons du passé. « J’ai mangé mon pain noir ces quatre dernières années, j’ai eu quatre opérations et j’espère être tranquille avec ça. Je fais en sorte de faire ce qu’il faut pour être en forme. »

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Place à la transmission

À 35 ans, Cyril Blanchard se rapproche doucement de la fin de sa carrière. Après autant d’années passées à La Rabine, c’est tout naturellement qu’il s’est mis à coacher les jeunes catégories.

« J’entraîne déjà U8 et U10 quand j’ai le temps. Je prends énormément de plaisir et j’aimerais bien entraîner une catégorie Élite en jeunes, les Alamercery ou les Crabos, par exemple, pour transmettre, tout simplement. »

Pour cela, le talonneur est en train de passer son diplôme d’entraîneur. « Je pense que quand je vais arrêter le rugby, ça va me manquer énormément. Il faudra donc que je trouve de quoi retrouver ces émotions, cette adrénaline. »

Au point d’en faire son métier ? Pas vraiment. « Le métier d’entraîneur, comme quand tu es joueur, est assez précaire et te force à bouger régulièrement à droite, à gauche. Je n’ai pas forcément envie de ça. »

Une chose est certaine, en revanche : pas question de partir de la région après le rugby.

« Avec ma famille, on est bien à Vannes et on ne veut plus bouger. »


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