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De l’importance d’une filière jeune pour faire décoller le rugby à sept au Japon

KASHIWA, JAPON : Masakatsu Hikosaka (TOYOTA VERBLITZ) lors du match de la NTT Japan Rugby League One entre NEC Green Rockets Tokatsu et Toyota Verblitz au stade Kashiwa-no-Ha le 27 mars 2022 à Kashiwa, Chiba, Japon. (Photo par Kenta Harada/Getty Images)

Un rugby féminin florissant et une filière jeunes en développement soulignent l’appétit toujours croissant pour le rugby à sept au Japon. Selon Masakatsu Hikosaka, double athlète olympique, tout ce que les fans veulent et attendent maintenant, c’est que l’équipe masculine revienne au sommet.

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Il a beau avoir 33 ans, jouer au rugby de haut niveau depuis près de dix ans et partager quotidiennement le terrain d’entraînement avec des joueurs comme Pieter-Steph du Toit et Beauden Barrett, il ne lui faut que quelques secondes pour mettre le doigt sur un moment marquant de sa carrière.

« Nous n’avions jamais gagné contre les All Blacks [à sept]. Nous avions fait beaucoup de calculs et de préparation en vue de ce match et tout a fonctionné pour nous », explique-t-il lorsqu’il évoque la victoire du Japon contre la Nouvelle-Zélande lors de leur premier match de la phase de poules du tournoi masculin aux Jeux olympiques de Rio 2016.

« C’est l’un des plus grands souvenirs pour moi dans le rugby et l’un des moments dont je me souviendrai et dont je serai fier quand j’aurai fini de jouer. »

Masakatsu Hikosaka et ses coéquipiers ont ensuite battu la France en quart de finale avant de terminer à la quatrième place. Pour une nation passionnée par les Jeux olympiques, c’était un grand moment. Les hommes disposaient enfin d’une équipe à plein temps et d’une structure d’accompagnement – et, avec des Jeux olympiques à domicile à l’horizon, l’intérêt était à son comble.

Les bénéfices durables du Sevens

La pandémie de Covid-19 a cependant coupé l’herbe sous le pied à l’équipe masculine qui, malgré les performances de l’ailier Hikosaka, n’a pas réussi à marquer d’essais lors des Jeux de Tokyo 2020.

La 11e place a été douloureuse pour tous les participants, l’équipe féminine, les Sakura Sevens, terminant à la 12e place. Mais pour Hikosaka, qui est passé au XV après le tournoi olympique, les bénéfices ont été durables.

« Participer à des compétitions internationales quand j’étais jeune m’a vraiment aidé à prendre confiance en moi lorsque j’ai joué ensuite à XV », explique celui qui joue pour Toyota Verblitz dans la League One japonaise. « En tant qu’ailier, il n’y a pas une grande différence [entre le rugby à sept et le XV], donc cette similitude entre les deux [formats] m’a vraiment aidé.

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« Le niveau de condition physique [exigé au rugby à sept] est insensé, mais il y a beaucoup d’attaques dans un espace plus large, c’est pour ça que j’ai vraiment apprécié. »

Les féminines ouvrent la voie

Les équipes masculine et féminine se sont toutes deux assurées une place aux Jeux olympiques de cet été à Paris – « c’est très important pour nous », insiste Hikosaka – grâce à des victoires dans leurs qualifications respectives lors du championnat d’Asie, organisé à Osaka en novembre dernier.

C’est un tremplin pour la prochaine étape de croissance et les Sakura Sevens en ont déjà profité. L’équipe a terminé les HSBC World Rugby Sevens Series 2023 à la cinquième place lors de la dernière étape en France et elle concourt depuis avec les meilleurs cette saison dans le cadre des HSBC SVNS 2024.

«Dans le rugby féminin japonais, il y a plus d’attention portée sur le rugby à sept que sur le rugby à XV parce que nous allons participer à l’un des plus grands événements sportifs, les Jeux olympiques », confie Hikosaka.

« Il [l’intérêt] va certainement augmenter et il y a déjà beaucoup de jeunes athlètes qui jouent au rugby à sept et qui arrivent à intégrer l’effectif de l’équipe nationale. »

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Les réseaux sociaux aident. « C’est énorme », sourit l’ailier. « Il y a beaucoup de highlights et d’essais marqués sur les réseaux sociaux, l’impact est assez impressionnant. »

Un avenir prometteur

L’équipe nationale masculine évolue actuellement dans le World Rugby HSBC Sevens Challenger 2024. Cinquième lors de la première des trois étapes, l’équipe a pour objectif d’arracher la promotion sur le SVNS via la grande finale à Madrid, entre le 31 mai et le 2 juin.

« Ce qui est vraiment important, c’est que nous participions aux principaux tournois qui attirent le plus d’attention. Si nous y parvenons, les résultats viendront », souligne Hikosaka.

S’il admet que l’équipe est peut-être un peu en retrait par rapport à l’élite, il se réjouit de l’évolution constante du rugby depuis que la filière jeunes a été mise en place. Il existe désormais une équipe nationale japonaise de rugby à sept universitaire, mais aussi une équipe lycéenne.

Hikosaka lui-même a gardé des liens étroits avec le rugby à sept. Observateurs assidus, lui et son coéquipier Beauden Barrett ont récemment passé beaucoup de temps à analyser les raisons pour lesquelles l’Argentine, leader au classement du HSBC SVNS 2024, est si performante en ce moment. Apparemment, tout est dû à un mélange parfait de régularité et d’un peu de folie juvénile.

« J’aime beaucoup le rugby à sept », confirme l’ailier souriant.

Par Luke Norman

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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 8 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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