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Défense, discipline, précision : le début de Tournoi des Bleues en chiffres

Les Françaises ont remporté leur deux première sorties dans le Six-Nations 2024 Photo by Peter Summers/Getty Images).

On le sait, le rugby hexagonal est indissociable du French flair, cette invention anglo-saxonne qui remonte aux années 1960 pour désigner le style parfois désordonné, toujours flamboyant, teinté d’audace, de prises de risques et de gestes techniques improbables.

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Mais soyons honnête, ce n’est toujours vrai. Oui, nos équipes de France sont capables de produire des séquences de jeu à vous décrocher la mâchoire. Mais elles peuvent aussi accumuler les bévues, les prises d’initiative dangereuses, les gestes superflus.

Alors qu’on disputera ce week-end la 3e journée du Tournoi des Six Nations féminin, où en sont les Bleues ? Plongeons-nous dans les données dont nous disposons pour tenter d’y voir clair, à quatre jours de la réception de l’Italie.

Rencontre
Womens Six Nations
France Womens
38 - 15
Temps complet
Italy Womens
Toutes les stats et les données

Commençons par les bases. Deux matchs disputés, deux victoires. Un point de bonus glané face aux Irlandaises d’entrée de compétition (succès 38-17), puis un match plus laborieux face à l’Ecosse, vaincue 15-5 à Edimbourg. Place maintenant à l’Italie ce dimanche, puis le pays de Galles et enfin l’Angleterre.

53 points inscrits, sept essais, six transformations, deux pénalités. Seule l’Angleterre a fait mieux. Trois essais concédés, deux transformations, une pénalité, soit un total de 22 points lâchés à l’adversaire. Une seule équipe fait mieux : l’Angleterre, vous l’aurez deviné.

Quatre fois deuxième au classement final du Tournoi sur les quatre dernières années, les Bleues talonnent aussi les Red Roses dans bien des domaines statistiques. Mais il faut prendre un peu de recul pour se rendre compte que les Françaises peuvent s’appuyer sur ces certains chiffres pour espérer mettre à mal la domination de l’équipe d’outre-Manche.

En attaque, les Bleues ont tendance à démarrer lentement pour finir très fort, tandis que les Anglais ont souvent besoin d’une vingtaine de minutes pour trouver leurs marques, avant d’activer le mode rouleau compresseur.

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Cinq des six essais français sont nés d’une touche. Ce qui ne rend pas l’équipe de France prévisible pour autant. Elle est aussi à l’aise à attendre son heure confortablement qu’à lancer des attaques dévastatrices en multipliant les temps de jeu.

Il est essentiel pour cette équipe que ces actions aillent au bout : personne ne tient plus le ballon que la France, et il en découle de nombreuses occasions. En tête sur la possession comme sur l’occupation, les Françaises souhaitent envoyer du jeu dès que possible, et elles le font plutôt bien malgré de nombreux ballons perdus et passes ratées.

Plus inquiétant pour les Bleues, leur capacité à convertir en points leur domination territoriale. Avec 57% de possession et les deux tiers du temps passé dans le camp irlandais lors de la première journée, elles n’ont inscrit que 2,2 points par entrée dans les 22 m adverses. Quant à leurs adversaires, privées de ballons, coincées dans leur camp, elles ont marqué sept points en moyenne chaque fois qu’elles s’approchaient de l’en-but bleu, parvenant à ne jamais repartir à vide des 22 français.

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Une semaine plus tard, l’Ecosse a fait preuve de moins d’efficacité offensive (2,5 points par entrée dans les 22) mais sa défense héroïque a plombé un peu plus le réalisme français : les joueurs du duo Mignot – Ortiz en marquant 15 points en… 15 entrées dans les 22 adverses. Un ratio catastrophique.

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Défensivement, les Bleues peuvent être satisfaites. Elles n’ont concédé que trois essais en deux matchs, et ce sont elles qui ratent le moins de plaquages jusqu’à maintenant.

On a aperçu également des signes de progression, ce qui est essentiel : d’un match sur l’autre, la France rate moins de plaquages, concède moins de passes après contact, laisse moins facilement l’adversaire franchir la ligne d’avantage.

Une défense solide passe par une discipline de fer. En commettant moins de fautes, on s’enlève de la pression, ce que les Bleues ont remarquablement su faire jusqu’alors. Seule l’Irlande a concédé moins de pénalités qu’elles, et la France a joué l’intégralité de ses deux matchs avec 15 joueuses.

En conquête, c’est plus mitigé. Toutes les équipes galèrent en touche, avec un taux de réussite global de 75%, pour l’ensemble des équipes. Avec ses 79%, la France fait donc figure de bonne élève, mais se pose forcément des questions sur l’effondrement constaté contre l’Ecosse, contre qui elles ont perdu cinq de leurs 17 lancers.

En mêlée, les Bleues sont les chouchous des arbitres. Elles ont remporté 100% des mêlées sur leur introduction, et si elles ne sont pas terrifiantes sur introduction adverse (une seule pénalité remportée, quand l’Angleterre en a obtenu cinq) mais cela reste un secteur de jeu solide sur lequel elles savent pouvoir s’appuyer.

Qu’en est-il de la bataille du sol, sur les points de rencontre ? Le mot d’ordre semble être ‘On assure nos ballons’. Conséquence, seulement sept rucks perdus, personne ne fait mieux, mais une vitesse de sortir de ruck qui place les Bleues au 4e rang, à des années-lumière de la moyenne étourdissante des Anglaises (2,82 sec). L’arme fatale des Françaises, c’est leur défense sur ballon porté. Elles sont expertes dans l’art de ralentir le jeu, et savent mieux que quiconque s’immiscer dans un maul adverse pour le stopper.

Face aux perches, leur taux de réussite flirte avec les 80 %, ce qui est moins que l’Irlande ou le pays de Galles, mais presque deux fois plus que celui des championnes en titre. A Bordeaux le 27 avril, pour le France -Angleterre qu’on imagine décisif, cela pourrait avoir son importance : les Red Roses n’ont pas réussi une seule pénalité et a manqué neuf de ses 16 tentatives de transformation. La France, elle n’a raté que deux coups de pied dans tout le Tournoi.

Cela peut figurer un atout pour les Bleues, mais les filles en blanc affichent de leur part une supériorité incontestable sur les courses avec ballons. Si la France en a effectué plus (272 contre 242), l’Angleterre a parcouru beaucoup plus de terrain, environ 200 m. Logique : les Anglais dominent 40% des collisions, les Françaises seulement 20%.

Notons ici que les performances françaises sont le fruit d’un travail collectif de longue haleine, dans un contexte pourtant loin d’être évident avec un groupe jeune, mais constitué de joueuses apportant chacune leur pierre à l’édifice.

Madoussou Fall est la plaqueuse la plus productive, bien que, visuellement, Manaé Feleu soit plus impressionnante, en plus de prendre toutes les touches. Marine Ménager voit les failles dans les lignes défensives mieux que personne, tandis que sa jumelle Romane a effectué 33 courses avec le ballon, un total colossal, suivie de près par Assia Khalfaoui, et Gabrielle Vernier. Lina Queyroi et Emilie Boulard ont fait avancer le ballon aussi bien à la maison qu’au pied, et parmi les 14 joueuses effectuant le plus d’offloads, neuf sont françaises.

Cette dernière statistique nous ramène au point de départ : l’idée que les Françaises sont un peu les Harlem Globetrotters des Six-Nations. Ce qu’elles ne sont pas, notamment parce que leur jeu comporte bien d’autres facettes. Surtout, aussi, parce ce jeu débridé fonctionne quand on commence par dominer les collisions, éjecter les ballons rapidement des rucks, gagner les touches, et faire preuve d’efficacité.

La course aux armements entre les deux superpuissances européennes semble lancée, et s’annonce passionnante. L’Angleterre de John Mitchell saupoudre un peu de poussière d’étoiles sur sa légendaire solidité, et la France tente de renforcer les fondations de son temple de la passe après contact, en attendant les retrouvailles à Bordeaux. Cela se rapproche, et le 17 avril, tous ces chiffres aboutiront aux deux seuls qui comptent, ceux du score final qui figureront sur la feuille de match au moment du coup de sifflet final. Il sera alors temps, d’un côté ou de l’autre, d’allumer les canons à confettis…

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S
Soliloquin 3 hours ago
'The World Cup... I'm not sure it's going to happen for them'

Well, currently the biggest rugby stars from other countries are not really playing in France, except for Argentinian players (Mallia, Chocobares, Kremer, Oviedo, Petti, Lavanini, Carreras) or Fijian ones (Tuisova, Dakukaqa, Waniqolo) . This time is over.

You have great players that usually choose to cease playing for their countries like Ludlham, Sinckler, Farrell(who's been a shadow at Racing 92), Fainga'anuku, Marchant, the Kpoku brothers, Arundell, Ribbans or declining stars like Biggar, Kerr-Barlow, Radradra, Botia, Goodhue, the Vunipola brothers, Hogg or Manu Tuilagi. Not exactly first choices or guys who make the best international XV.

The exceptions being Arata, Skelton, Jack Willis, Cappuozzo (he's French but plays for Italy), Niniashvili, Staniforth, Ahki, Tameifuna, Nicotera, Garbisi, Ioane, Lucchesi, Kinghorn, Ben White or Saito. Not many of them from SA, NZ, Ireland or England or close to top 3 in their positions.

When Kolisi or Etzebeth played in Top14, despite the big bucks, it wasn't shiny performances at "lower level games", as well as Kolbe at Toulon after his extraordinary stunt at Toulouse. Whitelock was at the end of his career.


I think you've mistaken the big bucks low level league with Japan Rugby League One stars welcomed at their prime (Mo'unga, de Klerk, Matera, PSDT, de Jager, Mostert, Kolbe, Kriel, Barrett, Savea, Cane, Koroibete, Perenara, Kwagga Smith, de Allende, Kolbe, Wiese, Marx) because it pales a bit. 12 of of the 30 players that started the RWC final play in Japan. With a maximum of 16 games/season. In France it's up to 29 to be get the Top14 title, plus the Champions Cup.

Try to keep up the rythm with more than twice as many games.

I guess you've read their interviews on the intensity of Top14, right? Right?


The biggest Top14 stars are in great majority French players, because the JIFF policy has changed the way French clubs operate.

The era of Carter, Botha, Wilkinson, Kaino, Smith or the others mentioned before is over.

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