Depoortere (UBB) : « J'apprécie ce rôle de leader »
Des débuts en Bleu, une finale de Top 14, des essais marquants, un leadership assumé… Tout va très vite pour le jeune trois-quarts centre Nicolas Depoortere qui savoure pour l’AFP son plaisir d’évoluer au sein de l’attaque de feu de Bordeaux-Bègles.
À voir votre détermination contre le Stade français (46-26), votre lourde défaite en finale contre Toulouse (59-3) ne semble pas vous avoir traumatisé ?
« Il fallait passer à autre chose. La saison dernière est finie, c’est du passé, on en a tiré des enseignements, des points à améliorer. Une nouvelle commence avec de nouveaux joueurs qu’on a bien intégrés. La préparation a été plus facile car on avait tous les internationaux à part Tama (Ben Tameifuna) et (Tevita) Tatafu. Le plan de jeu a été imprégné par tout le monde, on l’a vu sur les deux matches amicaux et face au Stade Français. On va essayer de refaire la même saison en la finissant mieux. »
Le Stade Français, que vous avez battu en demi-finales la saison dernière (22-20), est pourtant réputé pour sa défense…
« On se doutait qu’il allait revenir revanchard car perdre de deux points une demi-finale, ça reste en travers de la gorge. On a ressenti cette rage de venir nous battre à domicile mais on ne s’est pas mis de pression. On voulait envoyer un message, c’est chose faite. On a proposé du beau jeu, d’autant plus à Chaban où c’est extraordinaire de jouer »
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— UBB Rugby (@UBBrugby) September 9, 2024
Quel sentiment avez-vous quand vous évoluez dans cette ligne de trois-quarts ?
« C’est jouissif. On a une belle équipe, on est une belle bande de copains, on s’entend tous très bien. Ça part de là et ça se ressent sur le terrain. On a un plan de jeu qui fait qu’on se sent à l’aise. Noel (McNamara, entraîneur des arrières) nous a beaucoup apporté et ça devient plus facile avec les joueurs que l’on a. »
La saison dernière, on vous a découvert leader de groupe. Ce n’est pas évident à 21 ans de s’imposer par la parole ?
« Yannick (Bru, manager) me laisse cette chance de rentrer dans ce groupe de leaders. J’apprécie ce rôle que j’avais tâté en U20, dans les équipes jeunes, je n’ai pas de gêne à m’exprimer auprès des autres. Je suis honoré de faire ça à l’Union car c’est mon club de cœur. Je suis plutôt à l’aise quand je maîtrise le sujet. Si on parle d’une thèse de médecine, ça va être un peu plus compliqué (rires). »
Qu’avez-vous appris lors de votre première saison complète en pro ?
« Énormément de choses. C’était extraordinaire mais aussi très dur car une saison de Top 14, c’est long, c’est beaucoup de travail, il ne faut jamais baisser les bras. À certains moments, j’étais dans le mou physiquement et mentalement, ce n’était pas facile. Mais aucun joueur de rugby ne peut être au top de sa forme à 100% sur une saison. »
Pour vous, cela s’est vu après le Tournoi des Six Nations ?
« En revenant en club, j’étais fatigué physiquement, j’avais énormément donné en début de saison où on avait enchaîné 17 matches. Mais il n’y a pas que moi, on est plein de joueurs avec un nombre de matches super élevé sur la saison et ça s’est ressenti en finale : on était complètement ‘oxy’ au bout de 20 minutes de jeu. »
À part le Brennus, vous avez atteint tous vos objectifs. C’est quand même allé très vite…
« Tout va très vite, après il faut bien rester les pieds sur terre, continuer à travailler car tout peut s’arrêter et ce n’est vraiment pas le but. Je vais tout donner pour que cela continue, que ce soit tout beau, tout rose. J’ai mes parents, mon frère qui sont toujours là autour de moi, des types au club qui savent nous remettre les pieds sur terre. Mais comme je l’ai dit, on est une bonne bande de potes, on se tire tous vers le haut pour un seul objectif. J’espère qu’on y arrivera. »