Dix ans que le XV de France féminin n’a pas joué à Jean-Bouin
Le XV de France féminin recevra l’Italie dimanche 14 avril à Paris. Paradoxalement dans un stade dans lequel elle n’a pas joué depuis dix ans.
Depuis le 1er match international officiel de l’équipe de France féminine le 6 avril 1991, les filles ont parcouru la France entière. En 208 test-matchs à ce jour, elles ont paradoxalement rarement joué dans la capitale. En fait, trois fois seulement à Paris intra-muros : une fois à Charlety en 2012 et deux fois à Jean-Bouin deux ans plus tard.
Le reste du temps, le XV de France féminin a joué dans 58 stades différents, partout en France.
En fait, son premier match à domicile – le 15e de son histoire – s’est déroulé à Savigny-sur-Orge, une victoire 34-5 contre le Pays de Galles le 5 mars 1999 devant un millier de spectateurs. Pour l’anecdote, dans le XV ce jour-là figuraient la trois-quarts centre Nathalie Amiel et l’arrière Annick Hayraud qui allaient plus tard devenir sélectionneures du XV de France féminin : 2009-2014 pour Amiel, 2016-2022 pour Hayraud.
Alexandra Chambon était spectatrice en 2014
La perspective de jouer l’Italie à Jean-Bouin le 14 avril pour le compte de la troisième journée du Tournoi des Six Nations 2024 enthousiasme les joueuses.
« Je crois que la dernière fois qu’il y a eu un match de l’équipe de France à Jean-Bouin, j’étais en tribune pour la Coupe du Monde », se souvient la demie de mêlée Alexandra Chambon (23 ans, 19 sélections) qui avait alors assisté à la petite finale et à la finale de la Coupe du Monde de Rugby féminin 2014.
A Jean-Bouin, siège du Stade Français, la France s’était inclinée en demi-finale face au Canada le 13 août (16-18) avant de remporter la troisième place quatre jours plus tard en battant l’Irlande (25-18). L’actuelle sélectionneure Gaëlle Mignot était alors dans l’équipe.
« Je n’ai jamais connu de match à Paris », reconnaît pour sa part la troisième-ligne centre Romane Ménager (27 ans, 59 sélections).
« Je n’ai jamais eu la chance de jouer dessus, donc ce sera une grande première quasiment pour toute l’équipe. C’est un stade qui fait rêver car il a une histoire du rugby français », confie l’ancienne capitaine et actuelle troisième-ligne Gaëlle Hermet (27 ans, 60 sélections).
« Le groupe a hâte de jouer, en plus dans un stade vraiment mythique du rugby français. Toutes les conditions sont réunies pour faire un gros match. Il ne tient qu’à nous de mettre tous les ingrédients pour le faire. »
« De pouvoir jouer à domicile – on s’entraine toute l’année ici – de pouvoir jouer à Paris, c’est génial. On a toutes hâtes de découvrir le public parisien », assure Romane Ménager.