Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Ellie Kildunne, la vitrine de l'Angleterre new-look

Ellie Kildunne, ici devant Jessy Breach, incarne la philosophie plus joueuse des Red Roses (Photo by Justin Tallis/ AFP via Getty Images).

Ellie Kildunne aime repousser les limites. Les siennes, celles de son sport. Alors qu’elle avait marqué deux essais lors de chacun des trois premiers matchs du Tournoi des Six Nations 2024, elle a encore fait mieux la semaine dernière face à l’Irlande à l’occasion de la 4e journée. Éparpillées façon puzzle à Twickenham (88-10), les Irlandaises ont vu Kildunne amener le ballon trois fois dans leur en-but.

ADVERTISEMENT

Avec neuf essais en quatre matchs, elle sera ce samedi face à la France (coup d’envoi 17h45) pour la “finale” du Tournoi 2024 l’atout offensif N.1 d’une équipe qui n’en manque pourtant pas. Un total affolant, même quand on joue dans une équipe aussi dominatrice que les Red Roses, supérieur aux totaux de l’Italie (7), de l’Écosse (6) et du pays de Galles (4) toutes joueuses confondues !

Rencontre
Womens Six Nations
France Womens
21 - 42
Temps complet
England Womens
Toutes les stats et les données

Bien sûr, Kildunne ne sort pas de nulle part, puisqu’à 25 ans, elle a déjà soulevé quatre trophées des Six Nations, le premier WXV1, joué une finale de Coupe du Monde, participé aux JO 2020 avec l’équipe de Sevens de Grande-Bretagne… Mais elle est incontestablement la vitrine de cette Angleterre new-look qui cherche à se faire aimer.

Alors que les Red Roses ont construit leurs récents succès dans le Tournoi des Six Nations sur leur puissance sans commune mesure en Europe, provoquant parfois les sarcasmes de leurs propres supporteurs face à l’accumulation de ballons portés aussi attendus qu’inarrêtables, l’arrivée de John Mitchell à la tête de la sélection, au lendemain de la finale de la Coupe du Monde 2023, a amorcé une nouvelle ère parfaitement illustrée par Ellie Kildunne.

« On veut continuer à progresser. On marque des essais grâce à nos points forts traditionnels, mais on veut jouer plus vite », rappelait-il dans le Daily Mail, avant le lancement du Tournoi. « Le potentiel de ces filles est absolument énorme. Elles ont encore beaucoup à donner ».

La vitesse, voilà une notion qui colle au jeu de Kildunne. Elle est l’une des premières bénéficiaires de la nouvelle philosophie prônée par le technicien kiwi.

ADVERTISEMENT

« Notre triangle arrière, et même nos centres, a beaucoup plus d’occasions de s’exprimer, relève la pilière anglaise Sarah Bern, actuellement blessée, dans les colonnes du Guardian. On les voit plus souvent dans les espaces, parce que les défenses doivent marquer [la demi d’ouverture] Holly Aitchison, [le centre] Tatyana Heard. »

« Elles doivent aussi surveiller les coups de pied de [la demi de mêlée] Natasha Hunt et Holly. L’espace existe, donc si on donne le ballon à des joueuses comme Ellie qui s’épanouissent dans l’espace… C’est la façon dont l’Angleterre veut jouer, avec les joueuses du milieu qui contrôlent cela et le talent du pack qui leur obtient de bons ballons ».

Résultat, le trio Jessy Breach – Ellie Kildunne – Abby Dow squatte le podium des meilleures marqueuses du Tournoi, et les highlights du Tournoi regorgent des courses de la joueuse des Harlequins où, cheveux frisés au vent, elle virevolte entre ses adversaires, insaisissable. Un combo vitesse, vista, appuis, dévastateur.

En tête de presque toutes les statistiques offensives

« Comme je ne suis pas la plus costaude sur le terrain, j’évite les contacts, certaines filles déménagent. Les gens me demandent : ‘Pourquoi cours-tu comme ça ?’ Je réponds : ‘Pour éviter d’être plaquée’. Entre mêlée ou échappée, je choisis toujours la deuxième option », assure-t-elle dans The Red Bulletin.

« Je ne crois pas que je pourrais expliquer à quelqu’un comment je fais, car il y a une grande part d’instinct », complète-t-elle dans une vidéo postée par la fédération anglaise sur sa chaîne YouTube. « C’est une question d’instinct et de réaction des autres, car on ne peut pas savoir ce qu’ils vont faire non plus. C’est en pratiquant cela et en apprenant comment les gens réagissent à vos mouvements que j’arrive à m’en sortir et à continuer à m’étonner moi-même, tout comme cela étonne les autres ».

ADVERTISEMENT

Une capacité qui la classe directement au rang des meilleurs « steppers » masculins ou « casseurs de cheville », les Shane Williams, Jason Robinson, Cheslin Kolbe ou autre Rieko Ioane. Elle cite d’ailleurs le Néo-Zélandais spontanément parmi ses inspirations.

« J’adore cette espèce de jeu à la « Attrape-moi si tu peux ». Ce n’est pas toujours une question de vitesse sur les extérieurs. J’ai grandi en regardant les meilleurs ‘steppers’ et cela m’a toujours impressionnée. C’est presque comme une danse et quand on est si près des autres, ça les laisse pour morts. […] C’est tellement cool à regarder. »

Cool à regarder, et efficace. Ellie Kildunne domine ainsi la plupart des statistiques offensives sur le Tournoi. Elle est en tête sur les essais marqués, donc (9), les courses avec ballon (59), les mètres parcourus (791,7, soit presque 200 m par match !), les mètres gagnés (629,5), les franchissements (13)…

Les Bleues connaissent la menace, et sont prévenues. Ellie Kildunne a du feu dans les jambes et sera sans doute fournie en munitions pour repousser encore un peu les limites, et donner une nouvelle allure à des Red Roses moins unidimensionnelles, et donc plus dangereuses.

Womens Six Nations

P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
England Womens
4
4
0
0
20
2
France Womens
4
4
0
0
19
3
Scotland Womens
4
2
2
0
8
4
Italy Womens
4
1
3
0
6
5
Ireland Womens
4
1
3
0
6
6
Wales Womens
4
0
4
0
1
ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

T
Tom 7 hours ago
What is the future of rugby in 2025?

Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol!


It's incredible to see the boys playing like this. Back to the form that saw them finish on top of the regular season and beat Toulon to win the challenge cup. Ibitoye and Ravouvou doing a cracking Piutau/Radradra impression.


It's abundantly clear that Borthwick and Wigglesworth need to transform the England attack and incorporate some of the Bears way. Unfortunately until the Bears are competing in Europe, the old criticisms will still be used.. we failed to fire any punches against La Rochelle and Leinster which goes to show there is still work to do but both those sides are packed full of elite players so it's not the fairest comparison to expect Bristol to compete with them. I feel Bristol are on the way up though and the best is yet to come. Tom Jordan next year is going to be obscene.


Test rugby is obviously a different beast and does Borthwick have enough time with the players to develop the level of skill the Bears plays have? Even if he wanted to? We should definitely be able to see some progress, Scotland have certainly managed it. England aren't going to start throwing the ball around like that but England's attack looks prehistoric by comparison, I hope they take some inspiration from the clarity and freedom of expression shown by the Bears (and Scotland - who keep beating us, by the way!). Bristol have the best attack in the premiership, it'd be mad for England to ignore it because it doesn't fit with the Borthwick and Wigglesworth idea of how test rugby should be played. You gotta use what is available to you. Sadly I think England will try reluctantly to incorporate some of these ideas and end up even more confused and lacking identity than ever. At the moment England have two teams, they have 14 players and Marcus Smith. Marcus sticks out as a sore thumb in a team coached to play in a manner ideologically opposed to the way he plays rugby, does the Bears factor confuse matters further? I just have no confidence in Borthers and Wiggles.


Crazy to see the Prem with more ball in play than SR!

7 Go to comments
J
JW 11 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

207 Go to comments
LONG READ
LONG READ What is the future of rugby in 2025? What is the future of rugby in 2025?
Search