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Enfin un Grand Chelem en année impaire pour la France ?
Par Idriss Chaplain
On vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
En cette année 2025, le XV de France se retrouve face à un défi d’autant plus grand que d’habitude.
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Ugo Mola le répétait récemment : « Je vous rappelle que cette génération n’a fait qu’un Grand Chelem en cinq ans. Il faudrait peut-être qu’ils se bougent un peu. »
On connait le technicien toulousain, il est coutumier de ce genre de « pièces » mises à ses joueurs pour les maintenir sous pression, pour les titiller afin d’en tirer le meilleur.
Le fait est qu’on ne peut pas lui donner tort et que les Bleus devront « se bouger » d’autant plus qu’on est en année impaire.
Quel est le souci, direz-vous ?
La donne est simple : depuis l’intégration de l’Italie dans le Tournoi en 2000, année du passage des Cinq aux Six Nations, les années impaires sont celles sur lesquelles la France se déplace trois fois et reçoit deux fois.
Or, le dernier Grand Chelem des Tricolores en année impaire remonte à… 1997, soit à l’époque du Tournoi des Cinq Nations, quand les sélections se déplaçaient deux fois, recevaient deux fois et étaient exemptes une fois.
Vous ne rêvez pas : depuis la création du Tournoi des Six Nations, il y a 25 ans, la France n’a jamais réalisé le Grand Chelem en année impaire.
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On notera qu’à l’époque, les noms de Ntamack et Penaud – pères – étaient déjà couchés sur les feuilles de match. Les Bleus n’avaient alors plus fait le Grand Chelem depuis 10 ans.
Pour réparer cette anomalie cette année, les Français auront fort à faire, puisqu’ils débutent par une réception du pays de Galles avant d’enchaîner un triptyque de déplacements périlleux : Angleterre-Italie-Irlande.
Une seule victoire en année impaire
Les Bleus ne sont toutefois pas ‘fanny’ sur les années impaires, puisqu’ils ont déjà remporté le Tournoi des Six Nations dans ce contexte.
C’était en 2007, année de Coupe du Monde de Rugby. Cette année-là, les Bleus avaient ouvert le tournoi en balayant l’Italie chez elle, au stade Flaminio de Rome (3-39) avant d’aller s’offrir le scalp de l’Irlande à Croke Park (Dublin) dans les derniers instants d’un match resté dans les mémoires grâce à un essai mémorable de Vincent Clerc (20-17).
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Pour son premier match à domicile, la France avait ensuite pris le meilleur sur un pays de Galles au sein duquel évoluait déjà un certain Alun Wyn Jones (32-21).
La France a toutefois vu ses rêves de Grand Chelem s’envoler sur la pelouse de Twickenham, où l’Angleterre a fini par s’imposer 26-18 grâce à un essai inscrit par Mike Tindall en fin de match. La France menait pourtant 9-12 à la pause.
Avant le dernier match, les Bleus devaient gagner par 23 points d’écart pour dépasser l’Irlande et espérer la défaite de l’Angleterre contre les Gallois pour remporter le trophée. Après la victoire de 27 points (46-19) décrochée contre l’Écosse, les Français ont dû attendre la chute de l’Angleterre contre le pays de Galles à Cardiff en soirée pour finalement soulever le trophée en smoking, sur la pelouse d’un Stade de France vide.
18 ans après, nul doute que le public français serait quand même heureux de voir le XV de France soulever la coupe même sans Grand Chelem.
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