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Foster la poisse, comment il a réussi l’impossible

PARIS, FRANCE - OCTOBER 28: Ian Foster, Head Coach of New Zealand, looks dejected following the team's defeat during the Rugby World Cup Final match between New Zealand and South Africa at Stade de France on October 28, 2023 in Paris, France. (Photo by David Rogers/Getty Images)

Ça devait être sa mission la plus prestigieuse, ça a été un cauchemar qui s’est fini incroyablement bien. Car vu comment s’est déroulé le mandat de Ian Foster à la tête des All Blacks, peu auraient misé un kopeck sur une place en finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023. Perdue certes 11-12 face aux Springboks, mais une place en finale quand même. Qui dit mieux ?

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Foster la poisse a tout simplement réalisé l’impossible. Et dans les colonnes de L’Equipe dans son édition du 16 novembre, on mesure à quel point son mandat a été à la fois un supplice et une formidable aventure humaine.

Premier acte, le Covid

Pas de chance, quelques mois après son entrée en fonction en décembre 2019, le Covid éclate. Certes Ian Foster, adjoint de Steve Hansen, n’était peut-être pas le mieux placé pour le job. Scott Robertson, l’entraîneur des Crusaders, était également sur les rangs (Jamie Joseph et une bonne vingtaine d’autres candidats aussi), fort de ses trois victoires en Super Rugby. Ironiquement, c’est lui qui succédera à Ian Foster quatre ans après.

« Deux ans à ramer. Il m’a fallu adapter ma manière de coacher pour pouvoir rallier les gars », raconte Foster qui a dû maintenir et reconstruire un effectif malgré les restrictions sanitaires strictes, mais plus encore.

« Lors de la crise financière consécutive au Covid, notre fédération nous a demandé de gros sacrifices. Il a fallu se battre pour sauver une partie du staff », raconte-t-il.

Un début de mandat cahin-caha

Le premier match donne le ton : un match nul 16-16 contre l’Australie à domicile le 11 octobre 2020. Deux victoires suivent, puis deux défaites : contre l’Australie, puis l’Argentine. Une triste première en trente rencontres. Le premier mandat de deux ans se lance cahin-caha. L’année suivante, le bon début de saison est gâché par trois défaites retentissantes contre l’Afrique du Sud, l’Irlande et la France. Le contrat de Foster est malgré tout renouvelé.

Mais en 2022, l’Irlande remporte sa tournée en Nouvelle-Zélande par deux victoires sur trois. Les ex-invincibles All Blacks sont au fond du trou et Foster est plus que jamais menacé.

« Ç’a été très dur, comme une marche funèbre », sourit jaune Ian Foster alors qu’il regagne les vestiaires après la défaite 22-32 face à l’Irlande du 16 juillet 2022 au Sky Stadium. L’Australie et l’Angleterre accrochent la grande équipe, même le Japon. « Ce qui m’a blessé, c’est d’être lâché par des gens censés nous aider. Mon unique source de stress venait de là. C’est un job particulier, il faut un gros ego mais savoir aussi le ranger dans sa poche », confie-t-il.

Désavoué par sa fédération

Début 2023, sa fédération le désavoue et nomme son successeur en mars, soit six mois avant le début du mondial. La poisse ne le quitte plus. D’abord sur le terrain avec cette humiliante défaite 35-7 à Twickenham en août contre l’Afrique du Sud, puis le forfait de son capitaine Sam Cane avant le début de la Coupe du Monde de Rugby que les All Blacks lancent sans Broddie Retallick, ni Shannon Frizzel, ni Jordie Barrett.

En dehors des terrains, la malchance s’abat aussi. Son épouse et sa fille se font agresser par un marginal près de leur hôtel à Créteil. L’hôtel justement ressemble plus à un boui-boui qu’autre chose avec la clim en panne dans plusieurs chambres, une qualité d’hygiène discutable dans les cuisines… Et la défaite face à la France en match d’ouverture.

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« Il faisait 36 degrés, et on avait l’impression d’avoir dix de plus à l’intérieur. On manquait d’air. Chaque fois qu’on mettait en route un grille-pain, les plombs sautaient dans l’établissement. Ce n’était pas l’endroit idéal pour préparer un match d’ouverture de Coupe du monde. (…) Nous, on n’a rien dit. On ne voulait pas que ça serve d’excuse à notre défaite (27-13) face à la France », dit-il.

Comment il a tenu

Malgré tout, l’équipe s’est vite soudée autour de son sélectionneur. Faire bloc, quitte à ne pas inviter les représentants de la fédé dans le vestiaire. Et c’est ce qui a permis aux All Blacks de ne pas sombrer.

« Si j’ai tenu et pu encaisser tant de critiques, c’est parce que je sentais que j’avais les gars avec moi », raconte Ian Foster à L’Equipe. « Tous magnifiques en privé, impliqués au boulot. On avait de vraies discussions, honnêtes et franches. Dans le respect mutuel. Ça nous a permis de résoudre les problèmes, un à un. J’ai beau être celui qui décide, j’aime associer les autres. Tout seul on n’est pas grand-chose, ensemble on peut devenir grands.

« On n’a pas à se laisser perturber par des choses qu’on ne contrôle pas. Un peu d’adversité, ça soude un groupe. C’est aussi ça l’aventure d’une Coupe du monde : savoir s’adapter. Les obstacles, il ne faut pas s’en faire une montagne, ils sont là pour accroître votre détermination, challenger votre créativité. »

Contre vents et marées, Ian Foster a finalement réussi à poser des bases solides pour son successeur. « Sur les 33 joueurs qui ont participé à la Coupe du monde, seul huit sont partis à l’étranger. D’habitude, on en perd un tiers. On a une ossature pour les quatre prochaines années, avec des jeunes qui vont se bonifier », assure-t-il.

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B
BeamMeUp 1 hour ago
The Springboks have something you don't have

A few comments. Firstly, I am a Bok fan and it's been a golden period for us. I hope my fellow Bok fans appreciate this time and know that it cannot last forever, so soak it all in!


The other thing to mention (and this is targeted at Welsh, English and even Aussie supporters who might be feeling somewhat dejected) is that it's easy to forget that just before Rassie Erasmus took over in 2018, the Boks were ranked 7th in the world and I had given up hope we'd ever be world beaters again.


Sport is a fickle thing and Rassie and his team have managed to get right whatever little things it takes to make a mediocre team great. I initially worried his methods might be short-lived (how many times can you raise a person's commitment by talking about his family and his love of his country as a motivator), but he seems to have found a way. After winning in 2019 on what was a very simple game plan, he has taken things up ever year - amazing work which has to be applauded! (Dankie Rassie! Ons wardeer wat jy vir die ondersteuners en die land doen!) (Google translate if you don't understand Afrikaans! 😁)


I don't think people outside South Africa fully comprehend the enormity of the impact seeing black and white, English, Afrikaans and Xhosa and all the other hues playing together does for the country's sense of unity. It's pure joy and happiness.


This autumn tour has been a bit frustrating in that the Boks have won, but never all that convincingly. On the one hand, I'd like to have seen more decisive victories, BUT what Rassie has done is expose a huge number of players to test rugby, whilst also diversifying the way the Boks play (Tony Brown's influence).


This change of both style and personnel has resulted in a lack of cohesion at times and we've lost some of the control, whereas had we been playing our more traditional style, that wouldn't happen. This is partially attributable to the fact that you cannot play Tony Brown's expansive game whilst also having 3 players available at every contact point to clear the defence off the ball. I have enjoyed seeing the Boks play a more exciting, less attritional game, which is a boring, albeit effective spectacle. So, I am happy to be patient, because the end justifies the means (and I trust Rassie!). Hopefully all these players we are blooding will give us incredible options for substitutions come next year's Rugby Championship and of course, the big prize in 2027.


Last point! The game of rugby has never been as exciting as it is now. Any of Ireland, New Zealand, South Africa, France, Argentina, Scotland, England & Australia can beat one another. South Africa may be ranked #1, but I wouldn't bet my house in them beating France or New Zealand, and we saw Argentina beating both South Africa and New Zealand this year! That's wonderful for the game and makes the victories we do get all the sweeter. Each win is 100% earned. Long may it last!


Sorry for the long post! 🏉🌍

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