France 7 féminin et « l’anomalie statistique » de ne pas avoir encore gagné

Par Willy Billiard
DUBAI, UNITED ARAB EMIRATES - DECEMBER 3: Joanna Grisez of France runs with the ball tackled by Madison Ashby of Australia in a semifinal match during the HSBC SVNS rugby tournament on December 3, 2023 in Dubai, United Arab Emirates. (Photo by Martin Dokoupil/Getty Images)

Une médaille de bronze, et encore une. Ne nous méprenons pas, ce résultat obtenu à Dubaï le 3 décembre dernier pour lancer la saison 2024 est un très bon résultat pour l’équipe de France féminine de rugby à 7. D’autant que les filles sont allées la chercher avec une détermination qui a fait plaisir à voir au Sevens Stadium.

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« Je suis très content de la façon dont on s’est retroussé les manches », salue le coach David Courteix. « C’est toujours difficile de se remettre d’une demi-finale perdue (14-21 contre l’Australie, ndlr). Les Australiennes ont mérité leur victoire. On a débuté avec cet état d’esprit de s’entraider, de prendre du plaisir à jouer, de se reconnaître dans notre jeu. »

Oui mais voilà, même si la France a su rebondir par une victoire 26-5 sur le Canada pour repartir avec la médaille de bronze, elle a une fois encore dû se contenter de la dernière marche du podium.

« On fait tout pour gagner et on accepte le fait que les autres soient meilleures », relativise David Courteix. « On progresse. L’enjeu est maintenant de passer encore ce petit cap pour titiller la hiérarchie qui est clairement dominée par l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

« Ce n’est pas prétentieux de dire qu’on vise la première place. Il ne faut pas que l’on reste humble. On veut gagner et on sent pour peut et qu’on va gagner. L’intuition est réelle, on ne s’en cache pas. »

Dépasser les exploits sans lendemain

Saison après saison, la France n’a jamais été aussi haut et n’a plus qu’une envie : briser ce plafond de verre qui lui résiste outrageusement. Car de toutes les équipes qui ont fini dans le dernier carré, les Françaises sont les seules à n’avoir encore jamais remporté un seul tournoi du circuit mondial.

« Il y a un petit verrou mental qui est en train de sauter », croit pourtant savoir Courteix qui voit dans la situation de la France une « anomalie statistique qu’on n’ait pas encore gagné. Tout le monde l’a déjà fait ! »

Les Françaises manqueraient-elles de cet instinct de tueuses que d’autres équipes ne cachent pas ? « Nous avons cette capacité à nous remettre en cause, à rester modestes et à notre place », pose le coach. « Il faut maintenant placer le curseur du doute au bon endroit. C’est vrai, c’est une vraie difficulté qu’on a en France. Les espoirs sans lendemain, on est en train de dépasser ça.

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« Je ne parlerais pas d’instinct de tueuses, mais plutôt de prise de conscience. On a les moyens de gagner. On s’entraine dur parce qu’on sait qu’en face on a de sacrées clientes. Le groupe a mûri et il est prêt. »

A Cape Town, la France se retrouve dans une poule C extrêmement difficile avec le Canada, l’Afrique du Sud et les USA, soit deux équipes sur trois qu’elle a déjà rencontrées une semaine plus tôt.

« C’est une poule très costaud dans tous les sens du terme », confirme David Courteix. « Il va y avoir un beau défi en tant qu’équipe avec du rugby athlétique, d’intensité, de combat, de pression. »

Les matchs de la poule C samedi 09 décembre (heure française)

  • France 7 Féminin v Afrique du Sud – 08h44
  • France 7 Féminin v USA – 11h06
  • France 7 Féminin v Canada – 16h96

Les matchs sont à suivre sur RugbyPassTV (gratuit)

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j
johnz 2 hours ago
All Blacks player ratings vs England | Steinlager Ultra Low Carb Series first Test

I was excited about the Razor error, but a few things are bothering me about this team. It’s looking less like a bright new dawn, and more like a conservative look to the past. We’ll never know how much pressure comes from above to select established players, but imagine if Razor wiped the slate clean and created the new baby blacks, the financial hit to NZR would be huge. Not that such drastic measures are needed, but a few selections still puzzle. TJ and Christie. Neither look like bright picks for the future, both are experienced but with limitations. I understand why you would pick one as a safe pair of hands, but why both? Jacobson is no impact player, and it makes no sense to me why you would pick both Blackadder and Jacobson in the same squad. They cover pretty much the same positions, and Jacobson has never demanded a start. Blackadder has struggled to stay on the field, but if he is picked, play him. Let’s see what he can do, we know enough about Jacobson, and Blackadder has far more mongrel. I would have preferred to see Lakai in the squad, he offers a point of difference and the energy of youth. Plus he would have kept Papali’i honest and created tasty competition for the 7 jersey. Ioane. The experiment goes on. The bloke is a fantastic winger but still fails to convince as a centre. Has NZR invested so much money in him that there’s pressure to play him? Proctor was by far the better player all season and played next to Barrett. Play him; a specialised centre, in form. Crazy I know. Our two wingers are very good, but we still miss a power runner in the backline. Faiga’anuki was a big loss and could have filled that role at wing or 13. More money on young players like him and less on aging stars would not go amiss in NZ rugby. Perofeta had a decent game, but the jury is still out. The lack of a specialist fullback in the squad is another head scratcher. Admittedly it’s early days and a win is a win, but hopefully some more innovation is in the plan otherwise I see this squad struggling sooner or later.

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