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France 7 masculin : Les 5 commandements pour lancer le nouveau cycle olympique

Les joueurs de la France se rassemblent pendant le match de rugby masculin de la poule D des HSBC World Rugby Sevens Series entre la France et les États-Unis au Cape Town stadium, au Cap, le 7 décembre 2024. (Photo by Rodger Bosch / AFP) (Photo by RODGER BOSCH/AFP via Getty Images)

Ancien international de rugby à sept, Jonathan Laugel livre en exclusivité pour RugbyPass son regard sur l’équipe de France de rugby à 7 masculine au moment d’entrer dans 2025.

Par Jonathan Laugel

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Le rugby à 7 masculin tricolore entame un nouveau chapitre en 2025, porté par l’héritage d’une année 2024 exceptionnelle. Avec une victoire en championnat mondial à Los Angeles après 19 ans d’attente, un titre de champions du monde à Madrid et l’or olympique à Paris, les Bleus ont posé les bases d’une culture de la gagne.

En 2025, un des enjeux sera de capitaliser sur ces succès pour s’installer durablement parmi les meilleures équipes au monde. Cela passera par l’élargissement du réservoir de joueurs, des victoires régulières sur le circuit, une progression constante sur les aspects techniques et stratégiques du jeu, ainsi qu’une maîtrise des émotions dans les moments-clés.

Avec Benoît Baby à la tête de l’équipe, supporté par les champions olympiques et des jeunes prometteurs, 2025 s’annonce passionnante pour France 7.

1 – Une rotation nécessaire pour construire l’avenir

Composée majoritairement de jeunes joueurs encadrés par des anciens, l’équipe a déjà brillé à Dubaï (5?) et en Afrique du Sud (2?) lors de cette saison 2024-2025.

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Avec le début d’un cycle olympique, on peut s’attendre à une rotation dans l’effectif au fil des tournois en 2025. Renforcer le réservoir de joueurs en intégrant de nouveaux profils permettra de favoriser une saine émulation entre joueurs tout en préparant l’équipe à affronter les aléas.

2 – Un premier tournoi à remporter en 2025

Si cette équipe a prouvé qu’elle peut rivaliser avec les plus grands, elle incarne désormais une véritable culture de la gagne.

Lors des premiers tournois, les joueurs l’ont notamment montré avec une victoire historique 47 à 15 contre les All Blacks et une demi-finale victorieuse face aux doubles champions olympiques fidjiens en Afrique du Sud à la dernière minute.

Remporter un tournoi cette saison marquerait une étape importante pour valider le bon début de saison de cette jeune équipe, renforcer la confiance collective et envoyer un signal fort : la France est une équipe en construction, mais déjà capable de s’imposer au plus haut niveau.

3 – Maîtrise des émotions et expertise : des fondations solides pour 2025

Le rugby à 7 exige bien plus que de la technique et de la vitesse. La gestion des émotions est une composante essentielle pour performer à ce niveau d’intensité, notamment dans les moments cruciaux des matchs.

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La fin de match perdue face aux Fidji à Dubaï contraste avec la victoire décisive en Afrique du Sud, où Enahemo Artaud a inscrit une transformation à la dernière minute en demi-finale. Ces situations illustrent le rôle crucial de la constance émotionnelle, dont l’équipe devra continuer de faire preuve pour convertir les moments-clés en succès.

En parallèle de cet aspect émotionnel, on peut s’attendre à voir les Bleus – et notamment la jeune garde – continuer à affiner leur expertise collective en 2025. Cette expertise, incarnée par “l’œil expert” des joueurs, consiste à repérer les récurrences fortes et les faiblesses dans le jeu des adversaires, puis à adapter leur stratégie en conséquence. Un exemple marquant est la manière dont les Bleus ont coupé le jeu de passes fidjien dans le trafic, neutralisant efficacement leur schéma offensif en demi-finale de l’étape sud-africaine.

Ce travail, piloté par Benoît Baby avec le soutien précieux des anciens et amplifié par l’analyse pointue de l’analyste Jean-Baptiste Pascal, constituera une base solide pour ajuster les stratégies aux évolutions constantes des équipes adverses.

4 – Focus sur le jeu : des leviers pour performer

Si les Bleus se sont imposés parmi les meilleures équipes du monde, plusieurs aspects du jeu mériteront une attention particulière en 2025 pour continuer à progresser.

Tout d’abord, résister aux placages sera crucial face à des adversaires comme les Fidjiens ou les Sud-Africains, connus pour projeter leurs opposants au sol et créer des opportunités de grattage ; mieux sécuriser les rucks permettra de poser ses forces dans le jeu offensif.

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Ensuite, maîtriser les coups d’envoi, qu’ils soient donnés ou reçus, jouera un rôle déterminant dans la prise de possession. En travaillant sur l’agressivité dans les duels aériens et sur l’organisation à la retombée, les Bleus pourront dominer ces phases-clés avec des experts en la matière comme Jordan Sepho et Antoine Zeghdar.

Enfin, améliorer le placement sur les bras cassés, exigeant une synchronisation chorégraphique parfaite, permettra d’impacter la défense adverse, d’ouvrir des espaces et de transformer ces situations en avancées décisives ou essais en première main pour les Bleus.

L’apport de Benoît Baby pourrait également introduire des ajustements stratégiques et tactiques qu’il sera intéressant de suivre en 2025.

5 – Une hiérarchie mondiale en mouvement

Le rugby à 7 entre dans un nouveau cycle olympique, avec de nombreuses équipes en reconstruction et des niveaux encore hétérogènes en ce début de saison. Plusieurs équipes seront à suivre en 2025.

Les États-Unis, accueillant les prochains Jeux olympiques 2028, sont sous pression. Actuellement avant-derniers du circuit, une potentielle relégation leur ferait perdre un an de préparation au plus haut niveau. Ils devront rapidement redresser la barre pour éviter les barrages cette saison et préparer l’avenir sereinement.

L’Irlande peine à performer pour le moment avec sa jeune génération, qui n’a pas encore trouvé les clés pour obtenir des résultats. Le retour de cadres comme Terry Kennedy – l’un des meilleurs joueurs du circuit – pourrait relancer leur dynamique et offrir davantage de solutions en attaque.

L’Espagne, quant à elle, a brillé lors des deux premières étapes de la saison. Cependant, maintenir cette constance sur l’ensemble de l’année sera un défi pour s’établir durablement comme une nation forte du circuit.

Conclusion : une équipe en construction pleine d’avenir

Soutenue par un héritage de victoires récentes, une culture de la gagne affirmée et un équilibre entre jeunes talents et cadres expérimentés, l’équipe dispose des bases nécessaires pour bâtir une présence régulière au sommet du circuit mondial en 2025, une année qui s’annonce passionnante pour l’équipe de France de rugby à 7 masculine.

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J
JW 2 hours ago
Razor's 2024 All Blacks Christmas wish list

Razor isn't a grinch to ask for two wins against SA, and if he was to ask for two, those would be meaningless if the record is still lost. After SA come to Eden Park the game he'll most ask to be gift wrapped is Eden Park's Bledisloe Cup.


He's also already got Mo'unga I'd say, what he'd be asking of Robinson (or whoever takes over) is that the rules are bent to all his inclusion without first representing Canterbury. Razor will need a lot of good will spirit heading his own way if he selects Mo'unga to start in July against France.

When a Dupont-less, understrength B-team French outfit heads over to Aotearoa in July for a highly anticipated series down under, nothing less than a 3-0 sweep will suffice for the All Blacks. 

You aren't very good at sneaking a look at what's in the Xmas hamper around you Henry? If Toulouse somehow fluff one of their knockout games they will be able to tour (only players in the Final are excluded) and it will basically be Dupont's Toulouse versus all of New Zealand in July. They will be VERY hard to beat.


The old Christmas excitement gets the best of everybody. Personally I think Razor would be saving up backline wish for some creativity and spark till next Xmas. Mostly he'll wanting to stay in the good books and for fans to pay attention next year.

It seems like the idea of Ardie Savea moving to openside flanker is no longer on the table, and World Breakthrough 15’s Player of the Year Wallace Sititi seems to have locked down the number six jersey.

Ardie was selected as an openside flanker against France, two games ago. Dalton Papali'i is the incumbent though and while the jersey number is largely irrelevant, he might still want somebody to stand out in the 6 jersey next year.


It would be my own wish that Ardie is asked to be selected at 7 again, and play like a 7, though. I really hope that no one stands out in the 6 jersey for Razor though, so he's forced to think creatviely and move Scott Barrett there lol

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LONG READ What is the future of rugby in 2025? What is the future of rugby in 2025?
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