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Gastón Revol, le joueur aux 100 tournois sur le circuit mondial de rugby à 7

Argentina's Gaston Revol celebrates the cup semi final win in extra time against Samoa on day two of the HSBC Singapore Sevens at Singapore National Stadium on 9 April, 2023 in Kallang, Singapore. Photo credit: Mike Lee - KLC fotos for World Rugby

Gastón Revol est intimement lié au rugby à sept. Prêt à disputer son 100e tournoi les 9 et 10 décembre au HSBC SVNS Cape Town, le leader historique des Pumas 7s se réjouit de la place qu’il a gagnée à force de travail, de persévérance, d’envie et de rêves.

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D’un début de carrière inattendu en 2009 à ce présent qui le fait rêver de clore sa carrière aux Jeux olympiques de Paris, le parcours du natif de Córdoba est aussi celui d’une équipe argentine qui a modifié son ADN pour devenir, aujourd’hui, l’une des équipes les plus redoutables du HSBC SVNS.

« C’était difficile au début de ma carrière », raconte-t-il depuis Le Cap, en se préparant pour ce qui est son tournoi préféré dans les Series. « Mais à l’époque, nous avons toujours trouvé le moyen de nous amuser. »

Coéquipier de Santiago Gómez Cora

Ce début a commencé par un appel lui demandant s’il avait un passeport valide pour se rendre, 48 heures plus tard, à Londres et à Édimbourg. Ses débuts se font justement à Twickenham, en entrant en jeu en fin de match contre le Portugal. « En tant que talonneur », dit-il en riant.

Il est arrivé au rugby à sept après une belle performance dans l’ancien championnat provincial du pays, mais après cette tournée, il n’a pas été rappelé pour la saison 2009/10, qui fut la dernière saison de Santiago Gómez Cora, son coéquipier lors de ses deux premiers tournois, puis aujourd’hui le sélectionneur de l’équipe.

Après avoir montré qu’il était de nouveau prêt lors d’un tournoi au Kenya, il est revenu sur le circuit à Dubaï en 2010 et, depuis, il a disputé 97 autres manches du circuit mondial, devenant ainsi le recordman du nombre de tournois disputés. Depuis ses débuts en 2009, 115 tournois HSBC SVNS ont été disputés. Le fait qu’il n’en ait manqué que 16 est une réussite considérable.

Revol fait partie intégrante du parcours des Pumas jusqu’à aujourd’hui

« C’est une évolution que l’on doit principalement à Santi (Gómez Cora). Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe en 2013, il a mené de nombreux combats qui l’ont convaincu qu’un changement s’imposait. En commençant avec lui, il y a beaucoup de gens qui ne sont peut-être plus là mais qui ont accompagné et travaillé dur et qui ont laissé leur héritage pendant ce processus.

« J’ai beaucoup de chance de profiter de ce qui se passe aujourd’hui après ce que nous avons traversé.

Des années de sacrifice

« Tout a été une période d’apprentissage qui nous a permis d’arriver à ce que nous sommes aujourd’hui. Nous avons essayé des choses jusqu’à ce que nous trouvions ce qui nous convenait et nous permettait de grandir. Avec le soutien de la fédération argentine de rugby et d’autres institutions. La structure et l’expérience ont généré un équilibre parfait, qui se traduit par de bons résultats, même si le plus important est que les performances en sont le reflet. »

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Les joueurs ont fait des sacrifices dont l’arrêt du rugby à XV est probablement le plus important. Revol a joué pour la dernière fois pour son club La Tablada, dans lequel les cinq frères Revol ont joué, en 2018.

« Arrêter de jouer était un sacrifice, mais c’était le seul moyen d’être compétitif dans les Series. Mais nous continuons toujours à aider dans nos clubs », assure-t-il néanmoins.

L’aspect mental, déterminant

Gastón Revol, avec 99 tournois sur le World Series à son actif, a joué un rôle déterminant dans la croissance de l’équipe.

« J’apprécie vraiment, je n’aurais jamais pu l’imaginer. Il y a quatre ou cinq ans, je pensais que je ne gagnerais jamais de médaille, et maintenant j’aime disputer des finales. »

Pour quelqu’un qui a une carrière aussi longue, l’aspect mental a été déterminant. D’où l’obligation de se fixer des objectifs.

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« Il y avait toujours une carotte devant nous », explique-t-il. « Après la Coupe du Monde de Rugby à Moscou en 2013, je me suis fixé comme objectif d’aller aux Jeux panaméricains de Toronto en 2015. Puis aux Jeux olympiques de Rio l’année suivante. Puis à la Coupe du Monde de Rugby à San Francisco, et ainsi de suite. »

Le fait de ne pas avoir atteint les demi-finales à Rio de Janeiro a été un énorme choc émotionnel et, à l’approche de ses 30 ans, il y avait la possibilité que ce soit son dernier tournoi.

« Je parlais toujours de l’avenir avec Santi, nous avions des objectifs à atteindre. »

Il a failli arrêter plusieurs fois

Aujourd’hui, à 37 ans, son objectif est très clair : Paris 2024.

Pour y arriver, il reconnaît volontiers que le chemin passe par les Series, ce qui reviendrait à ajouter d’autres tournois aux 100 qui arriveront samedi 9 décembre.

« 100 est un chiffre qui me surprend quand même, mais c’est toujours un chiffre. Je suis toujours très reconnaissant de faire partie de l’équipe, après ce que nous avons vécu il y a de nombreuses années, après avoir été si souvent à deux doigts de prendre ma retraite ou de quitter l’équipe. Après avoir senti le soutien de Santi, et avoir pu continuer à apporter ma contribution, quelle qu’en soit son ampleur. Je lui en suis très reconnaissant. »

Gómez Cora, l’une des grandes personnalités du rugby à sept mondial, reconnaît en Revol un grand leader.

« Gastón est indissociable de l’équipe en raison de son jeu, mais sa caractéristique la plus remarquable est ce qu’il a dans la tête », dit-il.

« Il compense certains de ses manques physiques par son bon jeu, par son talent de botteur et par son dévouement constant.

« Il est l’âme de l’équipe, il construit le groupe, il en est l’esprit. Comme on a l’habitude de dire, une équipe sans âme et sans cœur n’ira pas loin. Du coup, Gastón est chargé de tout mettre en œuvre, cette mentalité de gagnant et d’être l’âme qui mobilise tout le monde. C’est pour ça que nous tenons tant à lui. »

L’année prochaine, c’est sûr, il arrête

Comme l’a déjà dit Revol, « Paris est l’objectif, on avance pas à pas, on pense au prochain tournoi. Mais aujourd’hui, l’objectif est le Cap.

« À plus long terme, le rêve est de faire partie de l’équipe et, si j’y vais, je ferai tout mon possible pour que le plus grand nombre possible de membres de ma famille soient présents. »

Sa femme Cati, sa fille Francina, âgée de 14 mois, ses parents et la famille de sa femme l’ont récemment accompagné aux Jeux panaméricains au Chili. « La famille et les amis sont essentiels », assure-t-il.

En fait, ce sont eux qui bénéficient de toutes les dotations qu’il a reçu au fil des ans. « Ça me fait plaisir de le donner à ceux qui les apprécient et les reçoivent avec joie. »

À 37 ans, il ne lui reste que peu d’occasions de continuer à faire durer encore longtemps son aventure au plus haut niveau.

« Après Paris, il n’y a plus de rugby à sept. C’est fini. J’espère que le sport m’offrira ce dernier rêve, je ferai tout ce que je peux pour l’atteindre », commente-t-il.

« Après tant de temps, vous comprenez tellement de choses sur le rugby, que le coaching c’est quelque chose que je n’écarte pas pour la suite. »

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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 8 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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