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Il y a un an, France - Afrique du Sud : cinq points qui ont fait entrer ce match dans la légende

Les larmes d'Antoine Dupont, ici devant Grégory Alldritt, au coup de sifflet final du quart de finale de la Coupe du monde 2023, perdu d'un point par l'équipe de France devant l'Afrique du Sud (Photo by Christian Liewig - Corbis/Corbis via Getty Images)

Le 15 octobre 2023, l’équipe de France était éliminée de « sa » Coupe du Monde, battue d’une tout petit point par l’Afrique du Sud (28-29), en route vers un deuxième sacre planétaire consécutif.

Une rencontre directement entrée dans la légende du rugby mondial par sa dramaturgie, son intensité, et son incertitude avec des chassés-croisés incessants au tableau de marque.

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Un an après, RugbyPass se replonge (douloureusement) dans ce match qui mettait fin au rêve bleu tout en laissant un goût terriblement amer à tous les supporteurs de l’équipe de France.

Un match à revoir en intégralité et gratuitement sur RugbyPass.tv.

L’ambiance du Stade de France

Les Springboks avaient eu un aperçu tonitruant de ce que savent faire les fans de rugby en France, moins d’un an avant ce quart de finale. Lors de la tournée d’automne 2022, le Stade Vélodrome de Marseille avait offert une ambiance incroyable, bruyante et partisane pour accompagner le succès des Bleus sur les champions du monde (30-26 le 13 novembre 2022).

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Le bruit assourdissant du Vel’ avait marqué les joueurs sud-africains, surpris de ne pas s’entendre sur la pelouse. « L’année dernière, je n’avais pas joué ce match mais j’étais dans les tribunes, et même là, on pouvait à peine se parler entre nous », avait rapporté le N.8 Jasper Wiese.

Pour y remédier, l’inventif Rassis Erasmus avait fait installer, en préparation de ce quart de finale, des haut-parleurs crachant la passion des supporteurs. « Pour ne pas être surpris le jour du match, on a essayé de reproduire l’ambiance à l’entraînement », avait reconnu le talonneur Bongi Mbonambi à la veille du quart de finale.

À raison, car le Stade de France était rempli jusqu’aux cintres et a parfaitement joué son rôle de 16e homme. Insuffisant, malheureusement.

Le retour d’Antoine Dupont, casqué

Le feuilleton avait tenu la France en haleine pendant trois semaines. Blessé à la pommette (fracture maxillo-zygomatique) lors de la victoire record face à la Namibie (96-0) le 22 septembre, Antoine Dupont a livré une véritable course contre-la-montre pour disputer ce quart de finale.

Opéré le soir même de sa blessure, le capitaine des Bleus s’est astreint à une convalescence expresse finalement menée à bien. Seule « fantaisie » pour Super Dupont, le port d’un casque recommandé par les médecins qui lui protégeait le cuir chevelu, mais sûrement pas la pommette.

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Peu importe. Casqué ou pas, ‘Toto’ était bien revenu dans l’équipe comme s’il l’avait quittée la veille. Titulaire, sans appréhension, avec un impact psychologique autant sur ses coéquipiers que sur ses adversaires.

Antoine Dupont portant un casque
Trois semaines après sa fracture à la pommette, Antoine Dupont était de retour sur les terrains pour le quart de finale de Coupe du Monde 2023 face à l'Afrique du Sud.

Sa capacité à prendre les bonnes décisions sous la pression, en un dixième de secondes, l’a rendu décisif sur les trois essais bleus.

Auteur de l’avant-dernière passe sur l’essai de Cyril Baille en début de rencontre (3e), il joue vite une pénalité à la 22e pour envoyer Mauvaka à l’essai en bout de ligne. Il force Kolbe à concéder une touche à cinq mètres sur un petit coup de pied à suivre, qui débouchera sur le 2e essai de Baille (31e).

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On pourrait éventuellement lui reprocher d’avoir été pris par Etzebeth sur une sortie de ruck, précipitant le 3e essai sud-africain. Mais encore, est-ce vraiment de sa faute ?

Le sauvetage d’Etzebeth, auteur d’un match XXL

Les Bleus sont bien entrés dans leur match. Ils mènent 7-0 et sont à deux doigts de doubler la mise à la 7e minute de jeu. L’équipe de France est bien installée dans les 22 springboks et balaie le terrain de droite à gauche. Damian Penaud, venu de son aile, veut servir Thomas Ramos d’une sautée. Le surnombre est imparable, l’essai tout fait.

Sauf pour Eben Etzebeth qui, d’un geste peu académique, tente une interception d’une main. Les joueurs français réclament un en-avant volontaire, qui devrait valoir au 2e ligne un carton jaune. Mais l’arbitre explique sans arrêter le jeu que le ballon est parti en arrière. Occasion manquée que les supporteurs bleus ruminent encore.

« J’ai vu qu’il y avait deux mecs à l’extérieur. J’ai vu la passe [de Penaud] et je me suis juste jeté. J’ai tendu la main et par chance, la balle n’est pas partie en avant », rappelle le principal intéressé dans la série Chasing the Sun 2, disponible gratuitement sur RugbyPass.tv. « Si on avait été menés 14-0, je crois que ça aurait difficile de revenir ».

« Il nous a sauvé les miches », a même reconnu Rassie Erasmus, évoquant le match titanesque de celui qui est devenu le Springbok le plus capé de l’histoire à l’occasion du Rugby Championship 2024.

À raison : Etzebeth lors de ce quart de finale, c’est donc cette occasion bleue sauvée miraculeusement, un essai tout en puissance, et une charge sur Dupont en sortie de ruck qui mène dix secondes plus tard à l’essai de Kolbe. Homme du match vous avez dit ?

La faillite des Bleus sur les ballons aériens

Deux des quatre essais sud-africains sont des copier-coller ou presque : chandelle tapée par la charnière springbok, cafouillage des Bleus à la réception, essai des champions du monde.

À la 8e, c’est tout d’abord Cobus Reinach qui tape très haut derrière un ruck disputé dans son camp. Rien que du classique jusque-là. Mais à la réception, les Boks ont envoyé Etzebeth et ses 2,04 m. Le 2e ligne va au contest face à Gaël Fickou et si c’est bien le Français qui touche le ballon, il ne le maitrise pas.

Kurt-Lee Arendse s’en saisit tandis que Ramos, placé en retrait mais plus dans l’axe, est trop loin pour reprendre l’ailier. Essai à zéro passe.

Rebelote à la 18e. Cette fois c’est Libbok qui tape une diagonale très haut dans le ciel de Saint-Denis de la gauche vers la droite. Encore une fois, les Boks ont envoyé deux avants à la retombée et Cameron Woki n’a pas l’avantage de la taille malgré son 1,96 m.

En fait, Peter-Steph du Toit (2 m) et Franco Mostert (1,98 m) ne sautent même pas, mais leur présence suffit à faire paniquer le 2e ligne bleu. Mal placé, il envoie le ballon dans les bras de Damian de Allende. Le puissant centre parcourt 30 mètres ballon en main au milieu d’une défense bleue à la ramasse. Un relais de du Toit, Reinach sert à nouveau de Allende qui marque. Essai à une passe.

« Ils ont optimisé le jeu au pied haut qui leur amène deux, trois temps forts. C’est un secteur qu’on avait aussi préparé, mais ils ont été plus efficaces dessus », regrettera Fabien Galthié en conférence de presse d’après match.

Le contre de Kolbe sur Ramos

Mauvaka vient de marquer le 2e essai des Bleus, revenus à ce moment-là à 12-12 (23e). Depuis le couloir des cinq mètres, Thomas Ramos s’apprête à tenter une transformation pas facile, mais dans les cordes du buteur bleu. Il place son tee à environ 25 m de la ligne d’en-but.

Il prend son élan, trois petits pas, et tape le ballon… entre les perches ? On ne saura jamais si l’arrière avait bien visé. Car Cheslin Kolbe, son ancien coéquipier à Toulouse, contre la tentative du haut de son mètre 71 ! Un geste incroyable et inédit à ce niveau.

L’ailier sud-africain est rapide, certes, mais suffisamment pour réussir ce geste sans s’élancer avant que Ramos ne bouge ? Le buteur français a-t-il trop pris son temps entre son premier mouvement et son coup de pied ? En tout cas, Ben O’Keeffe, l’arbitre de la rencontre, ne fait pas appel à la vidéo. Deux points envolés pour les Bleus, qui, on ne le sait pas à ce moment-là du match, manqueront cruellement au coup de sifflet final, plongeant tout un pays dans la torpeur…

L’Afrique du Sud, elle, était lancée vers un 2e sacre planétaire consécutif, le 4e en tout. En gagnant, comme face aux Bleus, sa demie et sa finale sur la plus petite des marges.

Visionnez gratuitement le documentaire en cinq épisodes “Chasing the Sun 2” sur RugbyPass TV (*non disponible en Afrique), qui raconte le parcours des Springboks dans leur quête pour défendre avec succès leur titre de Champions du monde de rugby

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T
Tom 1 hour ago
What is the future of rugby in 2025?

Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol! Briiiiiiiiiiiiiiiistol!


It's incredible to see the boys playing like this. Back to the form that saw them finish on top of the regular season and beat Toulon to win the challenge cup. Ibitoye and Ravouvou doing a cracking Piutau/Radradra impression.


It's abundantly clear that Borthwick and Wigglesworth need to transform the England attack and incorporate some of the Bears way. Unfortunately until the Bears are competing in Europe, the old criticisms will still be used.. we failed to fire any punches against La Rochelle and Leinster which goes to show there is still work to do but both those sides are packed full of elite players so it's not the fairest comparison to expect Bristol to compete with them. I feel Bristol are on the way up though and the best is yet to come. Tom Jordan next year is going to be obscene.


Test rugby is obviously a different beast and does Borthwick have enough time with the players to develop the level of skill the Bears plays have? Even if he wanted to? We should definitely be able to see some progress, Scotland have certainly managed it. England aren't going to start throwing the ball around like that but England's attack looks prehistoric by comparison, I hope they take some inspiration from the clarity and freedom of expression shown by the Bears (and Scotland - who keep beating us, by the way!). Bristol have the best attack in the premiership, it'd be mad for England to ignore it because it doesn't fit with the Borthwick and Wigglesworth idea of how test rugby should be played. You gotta use what is available to you. Sadly I think England will try reluctantly to incorporate some of these ideas and end up even more confused and lacking identity than ever. At the moment England have two teams, they have 14 players and Marcus Smith. Marcus sticks out as a sore thumb in a team coached to play in a manner ideologically opposed to the way he plays rugby, does the Bears factor confuse matters further? I just have no confidence in Borthers and Wiggles.


Crazy to see the Prem with more ball in play than SR!

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J
JW 5 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

207 Go to comments
J
JW 10 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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