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Jenkins, l'arme anti La Rochelle et futur cadre des Springboks ?

Par Josh Raisey
Jason Jenkins, ici avec son compatriote Jacques Nienaber, pourrait bien intégrer les Springboks (Photo By Harry Murphy/Sportsfile via Getty Images).

Battu trois fois de suite par La Rochelle (demi-finale 2021, finales 2022 et 2023), le Leinster savait ce qui l’attendait lors de son quart de finale de Champions Cup contre le Stade Rochelais, et la franchise irlandaise avait bien préparé son coup cette année.

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Synthèse du match

3
Coups de pied de pénalité
2
5
Essais
1
3
Transformations
1
0
Drops
0
109
Courses avec ballon
108
7
Franchissements
3
5
Turnovers perdus
12
5
Turnovers gagnés
1

Il n’est pas forcément difficile de prédire ce que va proposer une équipe qui compte dans ses rangs certains golgoths du rugby actuel, tels que Will Skelton et Uini Atonio, qui pèsent 290 kg à eux deux. Mais les derniers affrontements entre les deux équipes avaient donné au Leinster un aperçu du jeu mis en place par la nouvelle place forte du Top 14.

Leo Cullen et Jacques Nienaber, les coachs irlandais, avaient choisi d’aligner une équipe prête à répondre à la puissance des avants rochelais. Pour ce faire, ils ont titularisé le 2e ligne Jason Jenkins, 124 kg sur la balance, pour la première fois depuis plus d’un mois. Il leur a largement rendu leur confiance.

Dans un match où la force du pack de La Rochelle a été complètement neutralisée, le Sud-Africain a été la figure de proue d’un Leinster en mode combat, vainqueur à l’arrivée 40 à 13. Jenkins a terminé 2e meilleur plaqueur parmi les Leinstermen (12, contre 14 à Kelleher), bien qu’il soit sorti du terrain à une demi-heure de la fin du match.

Une performance qui aurait attiré l’attention du sélectionneur sud-africain Rassie Erasmus. Jenkins, 28 ans, ne compte pour le moment qu’une seule cape à son actif. C’était en 2018 aux Etats-Unis contre le pays de Galles, au sein d’une équipe des Springboks largement remaniée.

L’ancien joueur des Bulls a été longtemps freiné par les blessures, mais il est convié régulièrement aux stages de son équipe nationale depuis 2018, ce qui prouve qu’il reste dans les radars. En rejoignant les Sharks de Durban à la fin de la saison, il sera sous les yeux d’Erasmus semaine après semaine.

De plus, il a récemment reçu le soutien de Victor Matfield. Pour un 2e ligne sud-africain, il n’y a rien de mieux que d’entendre la légende springbok, recordman des capes sous le maillot national (127), vous complimenter.

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S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse du BKT United Rugby Championship, le joueur emblématique des Bulls de Pretoria s’est souvenu avoir entraîné Jenkins et RG Snyman, un autre compatriote. Les deux derniers cités étaient adolescents, tandis que Matfield étirait son exceptionnelle carrière.

Matfield encense Jenkins.

« Lorsque j’ai pris ma retraite, je les ai entraînés, RG Snyman et lui. Ils avaient 19 ans, et je dois dire qu’ils m’avaient beaucoup impressionné », s’est rappelé l’ancien joueur de Toulon.

« Il n’a commencé le rugby qu’à l’âge de 16 ans, et ses compétences, son rythme de travail… C’est un grand garçon, fort qui aime donner le meilleur de lui-même. »

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En ce moment, les Springboks sont plutôt bien équipés en deuxième ligne. Ce qui n’a pas empêché Matfield d’être surpris par l’absence de Jenkins dans le squad sud-africain retenu pour la Coupe du Monde 2023. Mais il estime qu’il devrait avoir sa chance, et le considère comme l’héritier d’Eben Etzebeth au poste de numéro 4 de l’Afrique du Sud.

« L’année dernière, je pensais qu’il ferait partie du groupe des Springboks pour la Coupe du Monde. J’ai été très surpris qu’il n’en fasse pas partie », a rappelé Matfield.

« Il revient jouer en Afrique du Sud, je pense que nous le verrons bientôt sous le maillot des Springboks. C’est probablement un gars qui pourrait prendre la relève d’Eben Etzebeth en tant que travailleur de l’ombre, fiable, toujours présent sur le terrain. Il pourrait reformer la paire à l’attelage avec RG Snyman, d’autant qu’ils sont tous deux très bons amis. »

« Pour moi, c’est un joueur fantastique. Il a un rythme de travail très élevé, et complet et aime s’impliquer. C’est le type de joueur de 2e ligne que l’on aimerait avoir dans son équipe. »

Jenkins n’a que quatre ans de moins qu’Etzebeth, et leurs carrières se sont donc largement superposées. Mais cette différence d’âge peut toutefois laisser espérer au joueur du Leinster qu’il fasse partie du cycle menant à la prochaine Coupe du Monde, en 2027 en Australie.

Et surtout, avec sa seule sélection, il n’a pas été abimé par les exigences du rugby international. Ce qui signifie que sa carrière pourrait se poursuivre bien au-delà de la trentaine.

Deon Fourie, qui a connu sa première sélection à 36 ans, a bien disputé 76 minutes de la finale de la dernière Coupe du Monde, à 37 ans, montrant que l’âge n’est en aucun cas un obstacle à la sélection.

Aux yeux de Matfield, la question est de savoir quand, et non pas si, Jenkins intégrera l’équipe des Springboks. Quand ce jour arrivera, il lui prédit de grandes choses.

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