Jimmy Gopperth : déjà 500 matchs et un rêve de Top 14

Par Jon Newcombe
Jimmy Gopperth en action pour Provence Rugby (Photo par Johnny Fidelin/Icon Sport via Getty Images)

Alors qu’un de ses nombreux anciens clubs, le Leinster, s’apprête à disputer une huitième finale de Champions Cup, un record, contre Toulouse – la seule équipe qui puisse lui tenir tête à cet égard -, Jimmy Gopperth peut être fier d’avoir franchi un cap important : 500 matchs en tant que joueur professionnel.

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Gopperth a franchi cette étape lors de la victoire 40-22 de Provence Rugby contre Grenoble. En guise de cadeau (dont il se serait bien passé), il a reçu un carton jaune ; son premier en six ans.

C’est un exploit incroyable – confirmé par le maître des statistiques Stuart Farmer – d’autant plus remarquable que le demi d’ouverture et trois-quarts centre approche de son 41e anniversaire le 29 juin.

Il sera le joueur le plus âgé du Top 14 (si Provence est promu)

La saison prochaine, si Provence Rugby, leader de Pro D2 et qualifié pour les demi-finales le 30 mai, est promu, James Anthony « Jimmy » Gopperth pourrait bien devenir le joueur le plus âgé de l’histoire du Top 14, dépassant le record détenu par son compatriote kiwi Karena Wihongi.

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Karena Wihongi, pilier droit de son état, avait 40 ans et 98 jours lorsqu’il a fait sa dernière apparition en première division pour Castres contre Agen en janvier 2020. Gopperth, s’il est sélectionné – et on ne voit pas pourquoi il ne le serait pas vu qu’il a été titulaire 22 fois sur 26 cette saison (1812 minutes de temps de jeu) – aurait déjà une année de plus.

La carrière de ce passionné de surf a débuté dans la ville battue par les vents de Wellington en 2002 et il n’a cessé de surfer sur la crête d’une vague depuis, son parcours de All Black junior à vétéran s’étant arrêté aux Hurricanes et aux Blues en Super Rugby, à Newcastle, aux Wasps et à Leicester en Premiership et au Leinster à l’époque du RaboDirect PRO 12.

Une vie saine et équilibrée

Gopperth se sent toujours aussi en forme et ne voit aucune raison de s’arrêter. « Je suis prêt pour une nouvelle saison, je suis toujours partant. J’ai la chance de pouvoir continuer à jouer et à faire ce que j’aime, donc je ne peux pas me plaindre du tout », confirme-t-il à RugbyPass.

« La passion du rugby me pousse à m’entraîner à fond. La motivation est toujours là, j’ai été élevé dans une ferme donc j’ai toujours eu cette bonne conscience professionnelle et c’est en travaillant dur qu’on arrive à quelque chose.

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« Tout a été bien, j’ai toujours eu une vie saine et équilibrée. Je n’ai jamais fait de régime, je n’ai jamais pris beaucoup de protéines et ce genre de choses, je me contente de manger sainement, de prendre soin de moi et de m’entraîner à fond. C’est ce qui m’a permis d’arriver là où je suis aujourd’hui, donc ça marche pour moi. »

Après 500 matchs, 4 113 points et avec la perspective d’autres à venir, il est facile de comprendre pourquoi Gopperth est si satisfait.

Il attribue sa longévité dans le sport non seulement à sa bonne forme physique, mais aussi à son état d’esprit. S’adonner à sa passion pour le surf, et plus récemment pour le golf, l’aide à se détendre et à rester frais et dispos.

Les secrets de sa longévité

« J’adore le surf, j’en ai fait quand j’étais en Nouvelle-Zélande, quand j’étais à Newcastle et en Irlande, il y a beaucoup de surf là-bas. J’en ai moins fait quand j’ai déménagé dans les Midlands (pour rejoindre Leicester, ndlr) parce que, évidemment, l’océan n’est pas tout près. Et dans le sud de la France, j’ai fait du surf une fois, c’est assez plat ici, alors j’ai dû me mettre au golf », sourit-il.

« En surf, il faut beaucoup de contrôle et de stabilité au niveau des épaules. C’est comme la natation, tu utilises tes bras et tes jambes en permanence, ce qui a probablement aidé à développer ces muscles et à maintenir l’équilibre.

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« Je pense que l’un des éléments clés de ma longévité est le fait d’avoir des activités en dehors du rugby, d’aller surfer ou de jouer au golf, ce qui me détend totalement l’esprit. Je ne pense pas au rugby quand je fais tout ça. C’est probablement ce qui m’a évité de faire un burn-out.

« Quand j’étais plus jeune, je pensais au rugby 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, mais plus je vieillis, plus je m’habitue à ce que je dois faire, pour avoir l’état d’esprit qu’il faut pour être compétitif au plus haut niveau. Savoir quand switcher quand il le fallait a été une véritable clé de ma longévité. »

Il a failli signer à Biarritz… pour le surf

Ses deux derniers contrats prévoyant des déménagements à Leicester, ville enclavée, puis en Provence, près des eaux calmes de la Méditerranée, le surf n’était clairement pas sa motivation première lorsqu’il a signé.

Pourtant, lorsqu’il a envisagé de quitter la Nouvelle-Zélande et de partir à l’étranger en 2009, Jimmy Gopperth admet que Biarritz aurait été sa destination idéale, car il aurait rejoint l’un des meilleurs clubs d’Europe à l’époque et un club qui offre un accès direct aux rouleaux de l’Atlantique.

Mais ça ne s’est jamais produit. Et même avant que Provence ne se manifeste l’été dernier, Gopperth avait déjà une opportunité de jouer en France, devant choisir entre Newcastle et Perpignan.

« J’avais plusieurs options, mais mon premier contrat à l’étranger se résumait à deux clubs, Newcastle et Perpignan », révèle-t-il.

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L’hypothèse Perpignan

« J’avais parlé à Dan Carter, qui venait d’arriver à Perpignan, et il avait adoré, il avait dit que c’était génial. Mais à Newcastle, j’avais des amis, Carl Hayman, Tane Tu’ipulotu… quelques Kiwis étaient là, donc je connaissais des gens, et on a aussi pensé que ce serait plus facile d’aller dans un pays anglophone. Avec ma femme, on venait d’avoir notre premier enfant, elle n’avait que 9 mois. »

Mais en arrivant dans le vestiaire, il est tombé sur Micky Ward, un joueur du cru. Jimmy a eu un choc en l’écoutant parler, lui qui pensait que la barrière de la langue ne serait pas un problème…

« J’ai mis beaucoup de temps à comprendre Micky Ward, c’était un vrai gars de là-bas », se souvient-il en riant. « C’est un mec dur, mais un super bon mec.

« On pense de temps en temps à ce qu’aurait pu être notre vie si on avait déménagé en France tout de suite, mais on a passé des super moments à Newcastle. Les gens là-bas sont formidables ».

Son passage aux Wasps

Jimmy Gopperth a marqué un peu moins de points à Newcastle qu’aux Wasps, où il a connu la période la plus faste de sa carrière au Royaume-Uni (1 214 points contre 1 269), malgré 43 apparitions de moins.

Mais c’est aux Wasps qu’il a été le plus proche de remporter la Premiership, atteignant la finale à deux reprises, mais échouant à chaque fois face à Exeter.

« Cette période avec les Wasps (2015-22), on avait une équipe brillante ; on jouait un rugby très fluide et on était tous sur la même longueur d’onde.

« Personnellement, j’ai joué un super rugby parce que toute notre équipe était exceptionnelle. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer, mais on n’a pas eu la chance de remporter deux titres de Premiership.

« J’ai eu beaucoup de chance avec les équipes avec lesquelles j’ai joué et c’est vraiment cool de découvrir les différentes façons de jouer des équipes et les différents environnements avec tous ces internationaux et ces stars avec qui tu joues, de voir comment ils jouent au rugby et comment ils sont. J’ai de très bons souvenirs ».

Et si Provence montait en Top 14

En attendant, le buteur métronomique est plus qu’heureux de continuer à taper le ballon pour Provence, qui tente de percer dans le paysage du Top 14.

« Ce serait énorme pour la région et pour l’équipe, c’est un club très, très jeune, pas vieux du tout. Mais c’est une grande région, la Provence, et les voisins seraient Toulon et Montpellier, donc de grandes équipes viendraient ici.

« Ce serait génial de faire partie du groupe qui permet au club d’accéder au Top 14, mais il y a encore de gros matchs à jouer, donc il faudra d’abord les passer.

« On a terminé en tête, le club n’avait jamais été dans les six premiers auparavant, alors finir premier, c’est plutôt cool.

« On a automatiquement une demi-finale à domicile, donc on ne joue pas cette semaine. On va se poser et regarder comment Grenoble et Dax se débrouillent (ce jeudi). On jouera le vainqueur de la rencontre, la demi-finale aura lieu le 30 mai. »

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