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Joris Segonds, un été de montagnes russes

Pour sa première apparition sous le maillot de Bayonne, Joris Segonds s'est montré décisif en réussissant la pénalité de la gagne en toute fin de match (Photo by GAIZKA IROZ/AFP via Getty Images).

Onze semaines jour pour jour. Du samedi 22 juin au samedi 7 septembre, Joris Segonds est passé par toutes les émotions. L’ouvreur de l’Aviron Bayonnais, 27 ans, a en effet tout connu durant l’été.

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La déception d’une première finale de Top 14 manquée pour quelques centimètres, pour une transformation qui s’écrase sur le poteau à la 84e minute de la demi-finale Stade Français – Bordeaux-Bègles (20-22). Un 22 juin décidément maudit pour l’ouvreur, qui avait touché du bois trois fois ce soir-là.

La joie, deux jours plus tard, d’être appelé par Fabien Galthié himself, qui l’invite à rejoindre l’équipe de France pour la tournée des Bleus en Amérique du Sud.

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La fierté de disputer une trentaine de minutes avec le maillot bleu sur le dos en Uruguay, malgré le contexte très lourd lié à l’affaire Jaminet et à l’arrestation, deux jours avant la rencontre de Montevideo, d’Hugo Auradou et Oscar Jegou à Buenos Aires.

Le pincement au cœur au moment de quitter le Stade Français, « le club qui m’a permis de goûter au Top 14 » où il jouait depuis cinq ans.

L’enthousiasme de commencer une nouvelle histoire avec l’Aviron Bayonnais et de côtoyer au quotidien Camille Lopez, « un joueur que j’admirais beaucoup, plus jeune ».

Et enfin, le soulagement de passer la pénalité de la gagne, pour son premier match avec les Basques, à Jean-Dauger, à l’occasion de la première journée de Top 14 (21-19 contre l’USAP), le 7 septembre.

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Tout ça méritait bien une interview.

Joris, d’un coup de pied qui prend le poteau avec le Stade Français en demi-finale du Top 14 à un coup de pied qui offre la victoire à Bayonne lors de la 1re journée, l’écart est infime. Comment avez-vous vécu ça ?

« La demie, c’était mon dernier match avec Paris, avec des mecs avec qui j’ai joué pendant cinq ans. On échoue aux portes de la finale, c’est ça le plus dur à encaisser. Quand tu tapes les coups de pied, les regards sont sur toi, quand tu loupes ça fait bizarre. Franchement sur le coup c’est dur, d’autant que j’avais déjà tapé deux fois les poteaux sur une autre transformation et sur un drop.  Trois poteaux en un match, c’est fou quand même.

« Mais tout le monde a été là pour me soutenir. Mes coéquipiers, les supporteurs, des gens que je ne connaissais pas forcément, même des joueurs d’autres équipes m’ont envoyé des messages. Mine de rien c’était touchant. Ça fait chaud au cœur. Ça fait partie de la vie, des échecs qui peuvent faire grandir. »

Rencontre
Top 14
Stade Francais
20 - 22
Temps complet
Bordeaux
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D’autant que c’était votre dernier match sous les couleurs du Stade Français…

« J’ai passé des années incroyables à Paris. C’est le club qui m’a permis de gouter au Top 14 donc c’est quelque chose qui restera en moi. J’y ai rencontré des personnes incroyables que ce soit dans le staff, les joueurs… Tout le monde. Forcément ça m’a fait un pincement au cœur au moment de partir, surtout après cette défaite, mais je ne regrette pas du tout d’avoir rejoint Bayonne. »

« Au moment de poser le ballon sur le tee, il y a un peu tout qui remonte. J’ai essayé de ne pas trop y penser. Mais on a beau dire ce qu’on veut, je me suis dit “Imagine, tu la loupes encore”  »

Cet épisode vous est-il revenu en tête au moment de taper la pénalité de la gagne face à l’USAP (21-19, 1re journée) ?

« Oui forcément. Déjà, c’était mon premier match sous mes nouvelles couleurs donc j’avais envie de bien faire. Quand j’entre en jeu, on est menés de quatre points. Je ne m’attendais pas à entrer aussi tôt, Camille (Lopez) faisait un bon match, c’est le capitaine. C’était déjà une chance de pouvoir jouer.

Rencontre
Top 14
Bayonne
21 - 19
Temps complet
Perpignan
Toutes les stats et les données

« Au moment de poser le ballon sur le tee, il y a un peu tout qui remonte. J’ai essayé de ne pas trop y penser. Mais on a beau dire ce qu’on veut, je me suis dit “Imagine, tu la loupes encore”. Tout buteur a déjà eu cette réflexion. Après, j’ai quand même réussi à me mettre dans ma bulle, et elle est passée. Tout est plus facile après ça, car si je l’avais ratée, c’était une défaite à la maison pour mon premier match ça aurait dur à encaisser. »

Vous évoquez Camille Lopez. Vous n’avez pas craint sa concurrence en signant à Bayonne ?

« Quand j’ai rejoint Bayonne, je savais qu’il avait prolongé d’un an. J’étais très content car Camille, c’est un joueur que j’ai toujours beaucoup admiré. Quand j’étais plus jeune, ç’a toujours été un joueur que j’aimais voir jouer. Et là, jouer avec lui c’est un régal, même si on n’est jamais sur le terrain en même temps vu qu’on joue au même poste.

« On n’est pas en concurrence, je suis plus là pour apprendre à ses côtés que pour être son concurrent.  Il a énormément d’expérience, il a un gros palmarès, il a joué des finales, il a été champion de France donc je ne peux qu’apprendre de lui. Je suis très content de jouer avec lui au quotidien. Forcément, avec le calendrier, ça va tourner. Une fois ce sera lui qui jouera, une autre fois ce sera moi. »

Entre ce dernier match avec le Stade Français et ce premier match avec l’Aviron, vous avez été appelé en équipe de France. Vous y pensiez ?

« Non, pas du tout. C’est arrivé juste après l’élimination en demies, ça m’a fait énormément plaisir, ça m’a permis de partir sur autre chose et ça m’a fait beaucoup de bien mentalement. On a perdu le samedi soir, le lundi j’étais à Marcoussis.

« Le lundi, j’étais avec tous les mecs du Stade Français, on n’était pas encore en vacances. On profitait un peu, on avait organisé un apéro chez Ryan Chapuis pour dire au revoir à tous les joueurs qui quittaient le club. On était tous ensemble et j’ai reçu un appel de Fabien (Galthié, le sélectionneur) qui me demandait si j’avais envie de les rejoindre pour partir en Argentine. »

« Le match contre l’Uruguay, c’est un souvenir qui restera gravé. Le maillot, je vais l’encadrer et ça restera un beau souvenir. »

Quelle a été votre réponse ?

« Quand l’équipe de France t’appelle, c’est toujours une énorme fierté, donc j’étais très heureux. Ça s’est fait vite, je ne m’y attendais pas. Il m’a annoncé que Louis (Carbonel) s’était déchiré, mais j’étais content d’y aller. »

Vous avez eu une demi-heure de temps de jeu en Uruguay, deux jours après l’arrestation d’Hugo Auradou et Oscar Jegou, et trois jours après le renvoi de Melvyn Jaminet en France. Vous avez réussi à en profiter malgré ce contexte ?

« J’ai pu porter le maillot, même si ça ne compte pas comme une sélection, c’est quand même un rêve de gosse. J’avais fait partie de la tournée en Australie (en 2021) mais je n’avais pas joué. Là, avoir un peu de temps de jeu, ça fait vraiment plaisir.

Rencontre
Internationals
Uruguay
28 - 43
Temps complet
France
Toutes les stats et les données

« Toutes ces histoires ont mis un coup à l’équipe, c’est normal. Mais on est des joueurs professionnels, on a su se remettre vite au boulot. C’était compliqué mais on a essayé de vite basculer, on savait qu’on était là pour le rugby, donc on s’y est consacré à 100%. Contre l’Uruguay, on était nombreux à jouer pour la première fois en équipe de France, donc il y avait quand même pas mal d’excitation.

« Je suis conscient que j’ai été appelé à cause des blessures et parce que Romain (Ntamack) et Matthieu (Jalibert) étaient retenus pour la finale du Top 14 mais c’est un souvenir qui restera gravé. Le maillot, je vais l’encadrer et ça restera un beau souvenir. »

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Why is Joe Schmidt the best option for Australia? (LONG READ)


An essay for @OJohn with love from South Africa.


OJohn keeps banging on about kiwis and Saffers and everyone else seeking to undermine and bring down Australian rugby… Blah, Blah, Blah. It’s boring and not worth responding too 99 days out of 100.


He misses the point completely that Australians either are or are not the masters of their own destiny. So to blame anyone else but themselves for what the state of Australian rugby is in - is hypocritical.


But recently, Australia has shown signs of life. Personally, I always believed they would be back at some point. At the beginning of this year I predicted that the wallabies would bounce back this year. I predicted that they would overtake England in the world rankings. I am predicting that they could finish second in the RC, could win the Lions series and could make it to a RWC final at home.


I tend to get ahead of myself when I’m excited... Ask my wife. But forgive me for getting excited about the Wallabies looking good! Is it so bad?


Like OJohn, I believe that Australia’s lands abound with natures gifts, including athletic specimens across any sporting code the Aussies compete in. It’s one of the reasons most of us don’t like Aussies. They win sh1t. Regularly. And look smug when they do...


But back to OJohn. And his banging on about the need for Australia to have an Australian coach. Here are a few highlights of his argument:


Several times I've given a list of half a dozen Australian coaches who would be more Australian than Schmidt and just as successful.

Tell me which Australian coaches would be acceptable to coach the All Blacks ......?

Because South Africans and Kiwis and Welshmen and Scotsman are all s.... scared that if an immensely talented and athletic team like Australia is ever able to harness nationalistic Australian passion with an Australian coach, you'll all be s.c.r.e.w.e.d.


And then finally – the list of 6 🥴:


Ewen McKenzie, Less Kiss, Stephen Larkham, Jim McKay, David Nucifora, Scott Wisenthal, Ben Mowen, Rod Kafer, Mick Byrne, John Manetti, Jason Gilmore, Dan McKellar.

Plus, a special request:


Keep in mind Rod MacQueen never won a Super Rugby title before he was appointed Wallaby coach but he ended up the greatest rugby coach the world has ever seen. Better than Erasmus even. Who is probably the next best.

Right. I don’t care about the tinfoil hat theories. I want to assess OJohn’s list and determine whether any of them fit the mold of a Rod Macqueen.

 

Like Rod Macqueen the following world cup winning coaches never won a Super Rugby Title:


·       David Kirk, 1987 (17 appearances for New Zealand)

·       Kitch Kristie, 1995

·       Rod Macqueen, 1999

·       Clive Woodward, 2003 (21 Appearance for England)

·       Jake White, 2007 (School Teacher)

·       Graham Henry, 2011 (School Teacher)

·       Steve Hansen, 2015 (Policeman)

·       Rassie Erasmus, 2019 (36 Appearances for South Africa)

·       Jacques Nienaber, 2023 (Physiotherapist).


I couldn't find out what Rod or Kitch did other than coach.


The only coach who has won a Super title and a World Cup?

·       Bob Dwyer, 1991 (A Tahs man wouldn’t you know!)


In fact coaches that have won super rugby titles have not won world cups. Robbie Deans. Heyneke Meyer to name just two.


I know I’m being childish, but I needed to bring this list in somehow because it’s quite obvious that whatever these coaches did before they became international level coaches is largely immaterial. Or is it?


Interestingly Ewan McKenzie (A Tah Man!) has won a Super title. And despite being a Tah Man made it into OJohn’s list. That’s two strikes for Ewan Mckenzie based on OJohn’s criteria so far. Not to mention his 50% win rate as head coach of the Wallabies between 2013 and 2014 (and the laundry list of off the field fcuk ups that swirled around the team at the time).


So Ewan is out.


I find it interesting that, as we speak, eight out of the ten top ranked men’s teams are coached by former international players:

1.      South Africa, Rassie Erasmus (36 appearances for South Africa)

2.      Ireland, Andy Farrell (8 appearances for England)

3.      New Zealand, Scott Robertson (23 appearances for New Zealan)

4.      France, Fabien Galthie (64 appearances for France)

5.      Argentina, Felipe Contemponi (87 appearances for Argentina)

6.      Scotland, Gregor Townsend (82 appearances for Scotland)

7.      England, Steve Borthwick (57 appearances for England)

8.      Australia, Joe Schmidt (School Teacher)

9.      Fiji, Michael Byrne (Aussie Rules Player)

10.  Italy, Gonzalo Quesada (38 appearances for Argentina).


It would appear as though we have entered an era where successful international coaches, largely, have played rugby at international level in the professional era. Or are ex school teachers. Much like Jake White and Graham Henry! Or a policeman.

 

Back to OJohn’s List. That leaves us with:


·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jim McKay, (Very little to write home about)

·       David Nucifora, (Too old)

·       Scott Wisenthal, (I literally can’t find anything on him on the Google).

·       Ben Mowen, (Too young, no coaching experience)

·       Rod Kafer, (No coaching experience)

·       Mick Byrne, (He’s coaching the Fijians, Aussie rules!)

·       John Manetti, (Can’t find him on the google)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)

·       Dan McKellar, (Not much to write home about, but could be an option).


Applying some logic, I would say the following are viable options based on age, experience in coaching AND the fact that they have played rugby for Australia in the professional era:

·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)


After having done all this research, I think it’s fair to say that none of these three have the same pedigree as Joe Schmidt, the teacher. Who took a sh1tty Ireland team to no.1. Won a few 6 Nations and helped get the All Blacks to a world cup final in 2023.


Joe’s the best option for now. But if Kiss, Larkham and Gilmore are the business for the future for Australia get them in now as assistants to Joe and stop moaning!!


Errors and Ommissions Excepted. Mispelling of names is OJohn's fault.

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