Kelly Arbey, ça ne fait que commencer
Le maillot bleu de l’équipe de France, Kelly Arbey connait. Si la jeune ailière, 19 ans en mai, va enfiler celui des « grandes » pour la première fois samedi face à l’Irlande, elle ne débarquera pas totalement en terre inconnue.
Propulsée titulaire sur l’aile droite alors qu’elle n’a pas encore engrangé la moindre sélection en A, la joueuse du Stade Toulousain peut déjà compter sur une certaine expérience du haut niveau malgré son jeune âge. Il faut dire que le rugby, elle est tombée dedans quand elle était petite !
« J’ai commencé le rugby à quatre ans, car petite je voulais tout faire comme mon grand frère », dévoile-t-elle dans le guide média du Tournoi des Six Nations fourni par la FFR. « Quand il a commencé le rugby, c’était une évidence pour moi de faire pareil. Depuis, je n’ai plus quitté les crampons ».
Déjà deux Grands Chelems au palmarès
Touche-à-tout – elle a pratiqué le football, l’escalade, le judo ou encore le tennis en parallèle du rugby – la Tarnaise est vite repérée par le Castres Olympique. Elle y fait ses gammes et marque les esprits. A tel point que les radars de la Fédération pointent rapidement vers elle.
Elle participe, en 2021, au Top 50 féminin U18 : un stage de détection pour les équipes de France à XV et VII, qui regroupe les meilleures joueuses issues des générations 2003, 2004, 2005. Avec cette catégorie des moins de 18, elle participe à deux Tournois des Six-Nations, pour autant de succès final parachevé d’un Grand Chelem.
L’an dernier, elle marque notamment le premier essai aux Anglaises, mettant ainsi les Bleuettes sur la voie du Grand Chelem (57-10 au final).
Désormais au Stade Toulousain, avec qui elle a inscrit cinq essais en neuf matchs cette saison, Kelly Arbey bénéficiera de l’apport de certaines de ses coéquipières “rouge et noir”, samedi au Mans. Elles sont en effet six dans le groupe France, dont Kiara Zago, encore plus jeune mais qui déjà capée deux fois.
A l’image d’Arbey et Zago, le binôme de sélectionneurs a choisi de faire la part belle aux jeunes. Douze des joueuses retenus ont en effet 23 ans ou moins.
« On a la volonté de créer un gros groupe, avec une vision sur le long terme, d’où la volonté d’intégrer des jeunes. L’objectif, c’est [la Coupe du Monde] 2025 », souligne Gaëlle Mignot. « Le niveau augmente, et on sent que les jeunes sont prêtes ».
« La filière féminine est riche en potentiel, et travaille très bien. Tout va très vite aujourd’hui, on est obligés de passer la seconde. Mais cela se fait sans surprise : on les sent prêtes », confirme David Ortiz.
Kelly Arbey a sans doute hâte de le démontrer.