La drôle d’omission de Toulon : pas une image de Kyle Sinkler à Bristol
La vidéo publiée par le RC Toulon pour annoncer l’arrivée de l’ancien pilier anglais Kyle Sinckler a surpris la communauté du rugby. Le club a confirmé ce lundi 24 juin la signature de l’ancien international anglais (31 ans) en provenance de Bristol en vue de la saison 2024/25 pour un contrat de trois ans.
L’international aux 68 capes (plus sept pour les British & Irish Lions) rejoindra son ancien coéquipier international Lewis Ludlum, troisième-ligne de Northampton, au sein de l’équipe qui a terminé 4e du Top 14. Par conséquent, ces deux joueurs sont de fait exclus d’une éventuelle sélection avec le XV de Rose selon le règlement de la RFU concernant l’inéligibilité des joueurs qui évoluent en dehors de l’Angleterre.
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Kyle Sinckler, le pilier droit anglais aux 66 apparitions sous le maillot du XV de la Rose, a décidé de rejoindre le RCT jusqu'en 2027 ???
Welcome to Toulon @KyleSinckler ?
— RCT – RC Toulon (@RCTofficiel) June 24, 2024
https://x.com/RCTofficiel/status/1805186308224033141
La vidéo de 1’24 publiée par le club a surpris la communauté du rugby outre-Manche puisque, à aucun moment, on voit le joueur jouer sous les couleurs de Bristol.
Bien que Sinckler n’ait pas eu les meilleures performances dans son désormais ex-club, on aurait pu penser qu’il aurait mérité un ou deux moments forts en quatre ans de service, surtout sur une minute et 24 secondes de clip.
S’exprimant récemment dans le podcast « The Good, the Bad & the Rugby », Sinckler a attribué ses mauvaises performances à sa consommation de « Snus », une sorte de tabac à chiquer vendu sous forme de petit sachet et dont la concentration en nicotine peut être plus de cinq fois celle de la cigarette.
« Beaucoup de choses se passaient en coulisses ; j’avais adopté des habitudes qui n’étaient pas compatibles avec le statut d’athlète de classe mondiale, et tout cela a fini par ressortir », a-t-il confié.
Il a révélé que le produit était en effet « très addictif » et « néfaste » pour sa performance, contrairement à l’image qu’il veut donner de lui.
« Concernant là où je veux être et la personne que je veux devenir, je ne peux pas dire une chose sur les réseaux sociaux et propager un tel message, puis, en privé, me comporter comme une victime, penser que le monde est contre moi, et consommer du snus », a-t-il confié en toute lucidité.
« Ça ne marche pas comme ça. Et au bout du compte, j’ai récolté ce que j’ai semé. »
L’ancien joueur des Harlequins voudra sans doute se refaire dans un autre pays, un autre club, dans un autre environnement peut-être plus propice à la performance. D’autant que le Snus est interdit à la vente en France depuis 1992…
Cet article publié à l’origine en anglais sur RugbyDump.com a été adapté par Willy Billiard.