La France sera-t-elle la seule équipe à faire tomber les All Blacks cet automne ?
Le match contre la France le 16 novembre au Stade de France s’annonce comme l’un des plus difficiles pour la Nouvelle-Zélande. C’est ce que croit savoir Jeff Wilson, ancien ailier ou arrière des All Blacks (50 ans, 60 sélections entre 1003 et 2001).
« Tout simplement parce que ce match tombera juste après celui de l’Angleterre et de l’Irlande », a rappelé l’ancien international dans l’émission The Breakdown, sur RugbyPass TV.
Il reste encore cinq matchs avant que la saison interminable des All Blacks – débutée en juillet – soit terminée. Les hommes de Scott Robertson joueront le Japon en lever de rideau du Autumn Nations Series le 26 octobre, puis l’Angleterre à Twickenham le 2 novembre et l’Irlande le 8 novembre à Dublin avant de traverser la Manche jusqu’à Saint-Denis le 16 novembre. La der aura lieu contre l’Italie à Turin le 23 novembre.
Parce que ni l’Angleterre ni l’Irlande n’auront disputé de match depuis juillet, Jeff Wilson considère que ces deux équipes sont prenables au moment où les All Blacks sortent pourtant rincés d’un Rugby Championship où ils ont perdu trois rencontres – alors que ce n’était jamais arrivé encore.
La menace Antoine Dupont
« Mais ça, ça dépend si la France disposera de toutes ses forces », nuance Jeff Wilson.
« Je me dis que lorsqu’on jouera l’Angleterre, ils n’auront pas encore joué de match. Ensuite, on affrontera l’Irlande, et même si c’est six jours plus tard, ils n’auront pas encore joué de match non plus. Je pense que nous serons prêts », développe-t-il.
« Mais ensuite, en arrivant en France, ce sera un véritable défi — le troisième des trois grands. Avec Dupont, même s’il est peut-être un peu distrait, il reste probablement l’un des meilleurs joueurs au monde. La France a su nous neutraliser. Elle a pris l’avantage sur nous, et il va falloir trouver un moyen de surmonter cela. »
Pour John Kirwan, une seule défaite : contre l’Irlande
Un point de vue qui n’est pas partagé par John Kirwan (63 sélections entre 1984 et 1994) qui s’attend à des matchs difficiles d’abord contre l’Irlande, puis contre la France. Dans les deux cas, tout se jouera à l’émotion.
« En ce qui concerne l’Irlande, ce sera leur dernier match avec leur entraîneur (Andy Farrell, ndlr) avant de partir avec les Lions ; en plus, ils avaient tellement les boules après avoir perdu en quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023 (24-28, ndlr) que ce sera un gros match pour nous », estime l’ancien sélectionneur de l’Italie.
« Et puis on a un compte à régler avec la France qui nous a battu à la Coupe du Monde. Donc c’est pour ça que si on doit en perdre un, ce sera contre l’Irlande. »
Muliaina mise sur le Grand Chelem
Un qui voit un grand chelem, soit cinq victoires en cinq matchs, c’est Mils Muliaina (100 sélections entre 2003 et 2011). « Je me dis que, d’ici notre arrivée en France, nous serons au meilleur de notre forme. C’est pour ça que je pense que tout est vraiment bien organisé », estime-t-il.
« La tournée est parfaitement planifiée pour les All Blacks, et c’est pourquoi je crois que nous sommes l’équipe la mieux préparée pour une tournée dans l’hémisphère nord depuis longtemps. »