La Namibie laisse filer une victoire historique face à un Uruguay méthodique
Alors qu’elle menait au score 12-20 à la pause, la Namibie n’a pas su conserver son avance face à une équipe d’Uruguay très méthodique qui a renversé la situation en s’imposant 36-26 à l’OL Stadium de Lyon mercredi 27 septembre.
Si la Namibie est passée à côté d’une première victoire en sept participations à la Coupe du Monde de Rugby, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Face à un Uruguay qui ne voulait pas manquer sa chance d’inscrire sa seule victoire dans cette édition 2023 avant son dernier match contre la Nouvelle-Zélande, la moindre erreur des Welwitschias a été sévèrement punie.
La première période semblait pourtant bien sourire aux hommes d’Allister Coetzee qui menaient dès la première minute grâce à un essai de l’ailier droit Gerswin Mouton, puis un deuxième de l’ailier gauche JC Greyling neuf minutes plus tard. Un début en fanfare qui laissait augurer un match d’exception pour les quelques 48 000 spectateurs de l’OL Stadium.
Les deux essais de l’Uruguay – l’arrière Baltazar Amaya qui s’écroulait après une mêlée à cinq mètres (18e) et le talonneur German Kessler Kessler qui faisait de même après un ballon porté (27e) – permettait aux Sud-Américains de rester dans le match.
Deux cartons pour la même faute = un rouge
Mais l’exception a été plutôt du côté de l’Uruguay qui a su garder son sang-froid et construire pas à pas sa victoire, préférant prendre les sept points à chaque occasion qui se présentait alors que la Namibie préférait privilégier le jeu au pied et ne se contenter que de trois points systématiquement – efficacement marqués d’ailleurs par Tiaan Swanepoel, auteur d’un 100% et de 16 points à lui tout seul.
Mais sous l’effet de son trop bavard capitaine Tjiuee Uanivi, la Namibie a multiplié les fautes (17 contre 9 pour l’Uruguay), allant jusqu’à exclure trois joueurs (Coetzee en premier à la 47e) dont deux quasi en même temps pour la même faute – Uanivi et Sethie – à savoir un plaquage haut.
Seul Des Sethie verra son jaune virer au rouge alors que le capitaine reprendra sa place avec un sérieux avertissement de l’arbitre Matthieu Raynal de ne plus palabrer à chaque coup de sifflet.
Alors que la Namibie sombrait, l’Uruguay de son côté n’avait rien à se reprocher, si ce n’est un plaquage dangereux de Eric Dosantos à la 75e pour ternir un tableau qui était plus abouti sur les phases statiques.
Auparavant, l’Uruguay avait assuré le bonus avec trois essais signés Amaya (48e), Arata (53e) et Basso (65e), permettant de remonter de 24 points alors que la Namibie n’en marquait que six dans le même laps de temps.