L'ancien entraîneur Claude Saurel est décédé
L’ancien entraîneur Claude Saurel est décédé dimanche 6 avril, à quelques jours de son 77e aniversaire, à Mèze, dans l’Hérault, victime d’un arrêt cardiaque. Ancien troisième ligne aile de l’AS Béziers, il était devenu ensuite entraîneur.
Il mena d’abord sa carrière de technicien en France, notamment avec Béziers (double champion de France en 1981 et 1983) et Mèze (champion de D2 en 1994), avant de se tourner vers l’international.

Il entraîna successivement les sélections nationales du Maroc (qu’il a mené jusqu’à la Coupe du Monde de Rugby à 7 à Hongkong), de la Géorgie (1996-2003), de la Tunisie, de la Russie (2007-2011). Il a marqué particulièrement le rugby géorgien en l’aidant à se structurer après la guerre civile et en le qualifiant pour la Coupe du Monde de Rugby 2003 en Australie.
« La première fois que j’y suis allé, c’était en 1996. C’était Beyrouth ! », racontait-il à nos confrères de l’Équipe il y a deux ans. « Il n’y avait rien qui tenait. Pas de stade, pas de pelouse, pas de poteaux, les routes défoncées, l’électricité deux heures par jour… On entendait les groupes électrogènes tourner dans les rues. C’était épouvantable. J’entraînais les mecs dans le parc à côté de la fédération. Je les faisais plaquer sur les bas-côtés enherbés. J’avais même un garde du corps armé en permanence avec moi… Magnifique ! »
C’est également grâce à lui qu’environ 80 joueurs géorgiens ont eu la possibilité d’intégrer les divisions françaises pour accélérer leur développement. « Ces 80 éclaireurs ont eu un comportement exemplaire. Personne n’a jamais eu à se plaindre des joueurs géorgiens. Et les gamins ont suivi. Aujourd’hui, il y a à peu près 350 joueurs géorgiens dans les différents championnats français », disait-il.

Claude Saurel a également obtenu un succès marquant avec la Tunisie à la Coupe du Monde de Rugby à 7 de 2005, en battant l’Afrique du Sud.
Reconnu pour son flair et son travail de fond, il était sur la shortlist de l’Entraîneur de l’année par l’IRB en 2001 (titre finalement remporté par Rod Macqueen). Revenu brièvement entraîner Béziers en 2012, il continua à œuvrer pour le développement du rugby à 7 en Géorgie.
« La Géorgie, c’est le pays dans lequel je suis resté le plus longtemps. Je les ai amenés à leurs premières Coupes du monde à 7 et à 15. Ça a créé des liens, une amitié. Ce sont des gens reconnaissants. Ils m’ont accordé la nationalité géorgienne il y a trois, quatre ans. Et la présidente Salomé Zourabichvili m’a octroyé la Grande croix de la toison d’or qui est l’équivalent de la Légion d’honneur », racontait-il à la veille de la Coupe du Monde de Rugby 2023.
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