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L'Angleterre, les Bleues n'en font pas une fixette

Par Jérémy Fahner
La puissance anglaise (ici Hannah Botterman) avait fait souffrir Agathe Sochat (à gauche) et les Bleues lors du dernier Tournoi des Six Nations (Photo by David Rogers/Getty Images).

On espère que les Bleues ne sont pas superstitieuses. Battue lors des treize dernières confrontations par sa meilleure ennemie anglaise, l’équipe de France féminine va tenter de conjurer le sort, samedi à Gloucester, en défiant une nouvelle fois l’Angleterre, dans le cadre d’un match de préparation au WXV qui démarre à la fin du mois de septembre.

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Women's Internationals
England Womens
38 - 19
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France Womens
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Quatre mois après le rêve de Grand Chelem évanoui à Bordeaux, pour la “finale” du Tournoi des Six Nations (défaite 21-42), voilà un nouveau Crunch bien croustillant, même si ce duel ne rentre dans le cadre d’aucune compétition.

Mais un Angleterre – France n’est jamais vraiment amical, et le sera sans doute d’autant moins que cela fait désormais six ans que les Françaises n’ont pas levé les bras au coup de sifflet final.

C’est parfois passé tout près, comme lors du Tournoi des Six Nations 2023 (défaite 33-38) et sur des test-matchs en 2021 (15-17) et 2019 (15-17 également).

Ce samedi à Gloucester

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Mais cette satanée pièce finit toujours par tomber côté anglais et parmi les 30 joueuses retenues pour le WXV, elles sont peu à pouvoir dire « J’ai battu les Anglaises ».

Agathe Sochat est l’une de celles-là. Avec les sœurs Ménager, Pauline Bourdon et Cyrielle Banet, elles forment la bande des cinq survivantes de ce match joué au Stade des Alpes de Grenoble, le 10 mars 2018. Une éternité à l’échelle d’une carrière de sportive de haut niveau.

« Si on brise la série samedi, c’est formidable. Si c’est plus tard, ce sera plus tard »

Toutefois, pas de quoi en faire une fixette. « Si on brise la série, c’est formidable », commence la talonneuse. « Ça serait chouette de le réussir samedi, mais si c’est plus tard, ce sera plus tard », évacue-t-elle.

La raison de ce qui pourrait ressembler à du détachement est simple à trouver. L’ambition des Bleues ne s’arrête pas à ce match de préparation, ni même au WXV ou au prochain Tournoi des Six Nations.

L’objectif que toutes ont en tête depuis deux ans, et qui les guidera encore une année entière, c’est la Coupe du Monde 2025.

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« Évidemment, on joue chaque match pour le gagner, pour donner la meilleure performance possible à l’instant T et c’est ce qu’on a envie de donner samedi », tempère toutefois la jeune maman de Nina, dans un écho de ce qu’ont répété ses coachs quelques minutes avant elle en conférence de presse.

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« La notion de contenu est importante, et le but du match contre l’Angleterre est aussi de produire un contenu qui aille dans le sens de ce qu’on a débriefé du dernier match face à elles », avançait David Ortiz.

« Mais évidemment, derrière, il y a aussi la volonté de gagner. Performer, c’est gagner. »

On se souvient que lors du dernier Tournoi, les Françaises avaient été loin d’être ridicules, malgré l’ampleur du score final. Les stats offensives avaient été plutôt favorables aux Bleues.

Face à une équipe autrement plus joueuse mais en manque de réalisme, les Anglaises étaient revenues à un jeu monolithique, pas toujours sexy mais diablement efficace : pénaltouche dans les 22, ballon porté, essai.

Cette fois, le groupe France a donc été pensé pour que l’équipe soit en mesure de répondre au défi physique que les Anglaises ne manqueront pas de proposer, tout comme leurs futures adversaires du WXV.

Une équipe plus “terrienne”

« On a trois équipes massives à jouer, quatre avec l’Angleterre, et on voulait une équipe un peu plus ‘terrienne’ », explique Gaëlle Mignot, la co sélectionneuse, qui a construit le groupe avec son binôme Ortiz « en favorisant des profils un peu plus terriens ».

L’ancienne capitaine Gaëlle Hermet en a fait les frais, pas retenue au profit de joueuses plus physiques comme la septiste Séraphine Okemba, qui aura du temps de jeu en 3e ligne.

« Au vu de ce qu’elle montre à VII, c’est une guerrière, elle est extrêmement puissante, elle a des qualités physiques incroyables », avance la trois-quarts Émilie Boulard.

« Elle va être capable de faire ce qu’elle fait à VII : être hyper tranchante offensivement, découper les filles défensivement. Ça va être un atout de plus sur le terrain dans l’équipe, on a toutes hâte de la voir jouer samedi. »

Est-ce que ce sera suffisant pour vaincre enfin l’Angleterre ? L’important n’est pas là. Mais ça ferait quand même du bien à tout le groupe France.

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