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Le passage compliqué de Sergio Parisse de joueur à entraîneur

TOULON, FRANCE - 08 MAI : Sergio Parisse au Stade Mayol le 08 mai 2022 à Toulon, France. (Photo by Dan Mullan/Getty Images)

Sergio Parisse, légende du rugby italien (142 sélections entre 2002 et 2019) n’a jamais voulu arrêter. Mettre un terme à sa carrière dans le rugby a toujours été sa plus grande crainte, comme il l’a avoué au micro de Mathieu Bastareaud dans le BastaShow, à voir en exclusivité sur RugbyPass TV.

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« Ma passion pour ce sport est presque de l’obsession », reconnaît-il. « Depuis petit, j’ai joué au rugby, respiré rugby. Quand tu es habitué à ça pendant beaucoup d’années, tu as peur d’arrêter à la fin. Il y avait la peur de se dire : quand c’est fini, c’est fini. Et aujourd’hui, je m’en rends compte.

« Toutes ces émotions que j’ai vécues sur le terrain en tant que joueur, c’est fini. Et même si j’ai arrêté il n’y a pas si longtemps, ça me manque déjà. »

Victime d’un typhon

La fin de sa carrière internationale s’est terminée abruptement le 12 octobre 2019, balayée par le Typhon Hagibis qui a forcé World Rugby à annuler les deux derniers matchs de poule de la Coupe du Monde de Rugby au Japon. Pour Parisse, ce match contre la Nouvelle-Zélande (ironiquement l’affiche du premier match de sa carrière internationale) aurait été son dernier. Il l’avait annoncé, il l’avait préparé. Mais Hagibis en a décidé autrement.

Longtemps le troisième-ligne en a gardé une certaine amertume mais a su passer à autre chose, se consacrant corps et âme à sa carrière en club, longue, celle-ci, de 21 ans. 377 matchs en tout pour seulement trois clubs : Benetton Trévise (2002-2005), le Stade français (2005-2019) et le RC Toulon (2019-2023).

C’est à Toulon que, le 19 mai 2023, le troisième-ligne annonçait l’arrêt définitif de sa carrière, le soir de la victoire en Challenge Cup, en même temps que Bastareaud. Cette fois, la sortie avait été plus soignée.

Les deux sont restés dans leur club. Basta est devenu manager et Parisse s’est vu confier les clés de la touche, domaine dans lequel il a toujours excellé. Mais la transition entre joueur et entraîneur n’a pas été très facile à effectuer.

Un changement de vie

« Aujourd’hui, ça se passe très bien par rapport au début », confie-t-il dans le BastaShow. « Pas nécessairement sur les entraînements. En fait, j’avais du mal à organiser ma vie. Pendant 20 ans, 22 ans, tes plannings, ton organisation des entrainements, tes matchs, tes soins, tout est fait, tout est planifié et tu suis.

« Quand t’as l’habitude de faire ça pendant 20 ans, du moment où tu passes entraineur, quand tu passes plus de temps au bureau, devant l’ordinateur, à préparer les entrainements, à rester après, ta vie change et ton emploi du temps change complètement.

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« Retrouver cette dynamique, ce nouveau rythme, pour moi c’était difficile au début. Là, j’ai retrouvé une vitesse de croisière, un rythme. Je me trouve mieux. »

Habitué à être pris en main, cette fois c’est lui qui prenait en main les autres. « J’ai été surpris par la quantité de travail qu’il y a en amont sur les entrainements, la préparation, le relationnel avec les joueurs », admet-il.

« J’ai eu la chance de commencer ma carrière d’entraineur dans le même club où j’ai fini ce qui fait que j’entraine beaucoup de joueurs avec lesquels on a partagé le terrain. Ça m’a facilité la relation humaine avec les joueurs. Je sais quelles sont les personnalités de chacun, qui sont les joueurs qui ont une personnalité plus introvertie, ceux à qui tu as besoin de parler en privé…

« Ça, ça n’a pas été très compliqué parce que je connaissais le groupe. Mais j’ai été très surpris de tout le travail en amont. »

La difficulté de délivrer un même message

La plus grande difficulté pour lui a été de tenter de faire passer ses messages à des joueurs qui, en face, sont plus ou moins réceptifs.

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« Parfois c’est très frustrant. Mais en même temps, c’est la beauté du métier », reconnaît-il. « Quand tu entraines, tu entraines beaucoup de joueurs, pas un seul. J’ai un mec comme Esteban Abadie, si tu lui parles de la touche, on voit les mêmes choses. Par contre, un autre joueur – je ne cite pas de nom ! – c’est là où l’entraineur doit être bon, et j’essaie de l’être, pour adapter ta façon de communiquer, de donner l’information.

« Sur le coup c’est un peu frustrant, tu te dis : ‘comment tu vois pas ça, c’est évident !’. Mais j’apprends et j’essaie aussi de travailler l’isolement. Le but est que tout le monde comprenne. »

La maîtrise des émotions

L’autre difficulté à laquelle Sergio Parisse a dû faire face, c’est la gestion des émotions durant un match. Car on ne balaye pas en quelques mois 21 ans de carrière de joueur en devenant celui qui donne les instructions et qui forme ses successeurs, qui assiste à la rencontre (et qui subit !) depuis les tribunes.

« Je me rappelle le premier match que j’ai fait en tant qu’entraineur », raconte-t-il. « On était à Lyon. On avait fait deux matchs de préparation et là c’était le premier match du Top 14. J’étais à un niveau d’adrénaline très élevé. J’étais stressé ; je tremblais presque.

« Et à la mi-temps, j’étais comme un joueur. Je voulais passer un message aux joueurs mais j’étais trop dans l’émotion. Quand je suis joueur et que je vois descendre mon entraineur tout stressé, ça va me stresser encore plus. Quand t’es joueur, t’as besoin d’un entraineur posé, clair, qui dise des choses pertinentes. Ça, c’était difficile.

« J’ai un tout petit peu plus d’expérience. T’as beau préparer tes entrainements dans la semaine, le jour du match, c’est là où tu dois être très bon parce que tu vas contrôler tes émotions. Tu joues pas, donc tu ne maitrises plus rien sur le terrain. Mais tu dois être capable de transmettre les émotions tout en étant assez clair, assez précis. Il faut avoir un bon équilibre.

« Je sais que l’expérience va m’aider à être dans le bon équilibre de transmettre des émotions car dans notre sport c’est très important et en même temps d’avoir cette lucidité et être très clair quand tu passes tes messages aux joueurs. »

Avec une quatrième place dans le Top 14 à deux journées de la fin du championnat, Sergio Parisse n’a pas failli à sa mission et s’est bonifié avec le temps. Il lui aura fallu au moins une saison pour endosser ses nouveaux habits d’entraîneur et trouver sa nouvelle vie dans le rugby.

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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I rated Lowe well enough to be an AB. Remember we were picking the likes of George Bridge above such players so theres no disputing a lot of bad decisions have been made by those last two coaches. Does a team like the ABs need a finicky winger who you have to adapt and change a lot of your style with to get benefit from? No, not really. But he still would have been a basic improvement on players like even Savea at the tail of his career, Bridge, and could even have converted into the answer of replacing Beauden at the back. Instead we persisted with NMS, Naholo, Havili, Reece, all players we would have cared even less about losing and all because Rieko had Lowe's number 11 jersey nailed down.


He was of course only 23 when he decided to leave, it was back in the beggining of the period they had started retaining players (from 2018 onwards I think, they came out saying theyre going to be more aggressive at some point). So he might, all of them, only just missed out.


The main point that Ed made is that situations like Lowe's, Aki's, JGP's, aren't going to happen in future. That's a bit of a "NZ" only problem, because those players need to reach such a high standard to be chosen by the All Blacks, were as a country like Ireland wants them a lot earlier like that. This is basically the 'ready in 3 years' concept Ireland relied on, versus the '5 years and they've left' concept' were that player is now ready to be chosen by the All Blacks (given a contract to play Super, ala SBW, and hopefully Manu).


The 'mercenary' thing that will take longer to expire, and which I was referring to, is the grandparents rule. The new kids coming through now aren't going to have as many gp born overseas, so the amount of players that can leave with a prospect of International rugby offer are going to drop dramatically at some point. All these kiwi fellas playing for a PI, is going to stop sadly.


The new era problem that will replace those old concerns is now French and Japanese clubs (doing the same as NRL teams have done for decades by) picking kids out of school. The problem here is not so much a national identity one, than it is a farm system where 9 in 10 players are left with nothing. A stunted education and no support in a foreign country (well they'll get kicked out of those countries were they don't in Australia).


It's the same sort of situation were NZ would be the big guy, but there weren't many downsides with it. The only one I can think was brought up but a poster on this site, I can't recall who it was, but he seemed to know a lot of kids coming from the Islands weren't really given the capability to fly back home during school xms holidays etc. That is probably something that should be fixed by the union. Otherwise getting someone like Fakatava over here for his last year of school definitely results in NZ being able to pick the cherries off the top but it also allows that player to develop and be able to represent Tonga and under age and possibly even later in his career. Where as a kid being taken from NZ is arguably going to be worse off in every respect other than perhaps money. Not going to develop as a person, not going to develop as a player as much, so I have a lotof sympathy for NZs case that I don't include them in that group but I certainly see where you're coming from and it encourages other countries to think they can do the same while not realising they're making a much worse experience/situation.

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