Le pays de Galles évite la cuillère de bois
Irrespirable fin de match. Alors qu’on pensait que le pays de Galles avait gâché la munition de trop (77e) et que l’Italie menait alors 20-15, les locales ont réussi à récupérer un dernier ballon. Elles ont alors appliqué ce qui avait le mieux fonctionné depuis le début de l’après-midi : du jeu direct pour profiter de la puissance supérieure de leurs avants.
Tactique payante puisqu’à une minute du terme, la pilière droite Sisilla Tuipulotu franchissait la ligne d’un ultime pick and go (22-20 avec la transformation, 79e). L’essai de la délivrance, à l’image du match des Galloises. Avec cette réalisation de la joueuse d’origine tongienne, ce sont les trois titulaires de la première ligne qui ont marqué les essais du jour (Phillips 15e, Pyrs 43e).
De quoi illustrer parfaitement l’opposition de style entre les deux équipes. L’Italie, plus portée sur le jeu au large, a ainsi marqué trois essais par ses trois-quarts.
Un en faisant parler les cannes de Vittoria Ostuni Muzzi qui héritait sur son aile d’un ballon arraché au contact par Alyssa D’Incà, qui jouait dans la foulée parfaitement le deux contre un pour mettre son ailière en orbite (18e).
Deux en envoyant du jeu sur toute la largeur du terrain et terminer par un redoublé petit côté pour trouver l’intervalle gagnant (Granzotto 55e, Stevenin 70e).
Sous le toit du Principality Stadium, les deux équipes ont livré un match inégal, ayant à tour de rôle leur période de domination et leurs occasions.
Dominatrices en mêlée fermée, les Galloises auront eu d’immenses difficultés en touche,en particulier sur la première période, quand les Italiennes subissaient la puissance adverse en mêlée et cherchaient dès que possible à se donner de l’air.
Avec plus d’efficacité dans la zone de marque, le pays de Galles aurait assurer ce précieux succès plus tôt. Mais elles ont gâché de nombreuses munitions pour une passe dans les chaussettes, des mains savonnettes, un lancer en touche mal assuré ou un ballon égaré au contact (6e, 12e, 23e, 33e, 59e, 67e).
L’Italie n’a pas été en reste, parfois plombée par son manque de patience et ses scories en touche (46e, 49e, 64e). Pour les Transalpines, cette défaite signifie la fin de leurs espoirs de terminer sur le podium final du Six-Nations 2024, synonyme de qualification directe pour la Coupe du Monde 2025 et pour le WXV1.
Le pays de Galles, de son côté, met un terme à une série de sept revers sur le Tournoi, et à voir la réaction du sélectionneur Ioan Cunningham à la fin du match, au bord des larmes, c’est plus qu’un soulagement.