Alors que Vannes accueille Perpignan dans un match couperet et que le Stade Français devra se dépasser pour aller chercher des points précieux à Montpellier, RugbyPass fait le point sur la course au maintien.
Vannes – Perpignan, malheur au vaincu
Commençons par la première étape de montagne : Vannes – Perpignan. Le match de la 20e journée se tient à La Rabine, le samedi 29 mars, et pourrait déjà être décisif pour les deux équipes.
Vannes est dernier, avec 28 points au compteur, tandis que Perpignan est avant-dernier, à la 13e place synonyme de barrage, avec 30 points. L’USAP pourra compter sur 624 supporters annoncés pour ce déplacement.
Une victoire de l’USAP mettrait les Bretons à 6 points (voire 7 en cas de bonus offensif), ce qui pourrait être rédhibitoire à six matchs de la fin.
Les Perpignanais vont enchaîner quatre rencontres cruciales. Après Vannes, l’USAP recevra le Racing 92, 12e avec 35 points, lors de la 21e journée, le week-end du 19-20 avril, avant de se frotter à Montpellier (10e) puis au Stade Français (11e) le week-end du 10-11 mai.
Les Catalans pourraient assurer leur maintien à l’issue de ces quatre matchs. « Cela fait peut-être 15 jours que tout le monde a cette confrontation en tête », déclarait Franck Azéma, manager de l’USAP, à propose de la rencontre face à Vannes.
« C’est excitant de préparer ce type de rencontre, ça a la saveur d’un match de phase finale. Cela implique beaucoup de responsabilités, il faut assumer ça. Il ne faut pas faire les choses à moitié quoi qu’il arrive. »
Un calendrier en mode chassé-croisé
La tension sera doublée pour chacune de ces équipes, car Montpellier et le Stade Français se retrouvent également dès ce samedi, alors que le MHR affrontera également le Racing 92 lors de l’avant-dernière journée.
Les Vannetais auront certainement le calendrier le plus compliqué des équipes en lutte pour le maintien.
Après l’USAP, les Bretons auront à affronter des équipes en course pour le Top 6 (voire le Top 3) – Castres, Toulon, La Rochelle, Bayonne, Pau et Bordeaux.
Montpellier, un œil devant, l’autre dans le rétro
Si Montpellier (10e) est actuellement le mieux placé pour s’en sortir, à 9 points de la 13e place, il faudra toutefois se méfier. Le moindre faux pas, notamment lors de déplacements risqués à Lyon ou La Rochelle, pourrait mettre le MHR sous pression.
Malgré cela, la solidité affichée sur la pelouse du Hameau, lors de la courte défaite 40-38 sur un drop de Joe Simmonds à la 83e minute, laisse de l’espoir aux Montpelliérains.
« J’ai la sensation qu’on est dominateurs, qu’on méritait de gagner. Mais il y a aussi des détails qui nous pénalisent », résumait Joan Caudullo après le match. « Je pense qu’on manque de maîtrise en fin de première période, on prend beaucoup de pression et des points. »
En effet, si les Cistes avaient été plus léthaux au pied – 12 points manqués (une pénalité et deux transformations pour Léo Coly, une pénalité et une transformation pour Hugo Reus) – ils se seraient largement imposés.
L’entrée du « bomb squad » montpelliérain a fait très mal aux Palois, et cette profondeur de banc pourrait leur permettre de décrocher les quatre dernières équipes et voir plus haut.
Le fait est qu’actuellement, le MHR est plus proche du bas du tableau et reste à portée de tir des équipes qui sont déjà en mode survie.
Et le Racing 92, dans tout ça ?
Une course au maintien peut parfois de jouer à rien. Si Vannes ou Perpignan sont « taillées » mentalement pour ce genre d’âpre bataille depuis longtemps, le Racing pourrait payer le fait de ne pas avoir la recette, d’être supposément trop fort pour jouer une survie.
La spirale négative dans laquelle une équipe se retrouve quand elle lutte pour le maintien peut être déstabilisante pour un effectif habitué à gagner et truster les premières places.
Comme le résume Patrice Collazo, entraîneur arrivé en remplacement de Stuart Lancaster après le licenciement de ce dernier : « On est monté à l’envers, comme le meuble que vous montez et qu’il vous reste les vis. Vous vous dites : ‘J’ai dû oublier un truc.’ »
Pour autant, Collazo, habitué de ce genre de mission puisqu’il avait maintenu de justesse un Montpellier à l’effectif XXL l’an dernier, ne panique pas.
« Beaucoup de choses dépendent de nous. Le plus emmerdant [sic], c’est quand ça ne dépend pas de nous. Il y a des choses que l’on peut maîtriser, que l’on peut faire évoluer. Si on fait évoluer notre mentalité, je pense que les choses vont rentrer dans l’ordre. »
Le hasard du calendrier n’a pour autant pas gâté les Racingmen, qui affronteront soit des équipes du haut de tableau – Bordeaux, Toulouse, Bayonne et Lyon – soit des équipes qui regardent vers le bas – USAP, Stade Français et MHR.
La fin de saison s’annonce aussi palpitante qu’indécise dans le bas du classement.
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