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Le retour sous haute tension d’Aldigé à Biarritz

Jean-Baptiste Aldigé, du temps où il était le président du Biarritz Olympique. (Photo by GAIZKA IROZ / AFP) (Photo by GAIZKA IROZ/AFP via Getty Images)

Dire que la présence de Jean-Baptiste Aldigé à Biarritz ce vendredi 13 décembre se fait dans un climat serein est un euphémisme. Huit mois après la session du club, l’ancien président du BO revient pour la première fois à Aguilera pour le choc (symbolique) entre Biarritz et Nice dont il est désormais le président.

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Deux jours avant la rencontre, une plainte contre X pour abus de biens sociaux a été déposée par le club auprès du Procureur de la République de Bayonne. « Cette démarche s’imposant comme une obligation légale et morale. Cette plainte s’inscrit dans une volonté de transparence et de défense des intérêts du club », a-t-il indiqué dans un communiqué.

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La plainte vise en particulier l’ancienne équipe dirigeante menée justement par Jean-Baptiste Aldigé et porterait, selon Sud-Ouest, sur un litige de 400 000 €. Pas visé nommément, Aldigé s’attend néanmoins à être entendu, tout en rappelant le contexte.

« Le club a été cédé à Shaun Hegarty et sa société B. Otiful pour 1€ avec un abandon de 2,2 millions de comptes courants pour les aider à continuer il y a à peine huit mois. Il y avait un acte de vente et ces éléments arrivent dans un contexte où cet acte n’est pas complètement exécuté », a rappelé l’ancien homme fort mais contesté du BO sur France Bleu Pays Basque.

Soudain, les tensions ont été ravivées, poussant Aldigé à confier à Sud-Ouest : « j’ai reçu un mail du BO me demandant si j’avais besoin d’une escorte de sécurité. Je vous avoue que j’ai été surpris d’apprendre que je risquais ma vie en venant à Biarritz ».

Bayonne a gagné le duel

Dans l’incapacité de faire progresser le BO au cours des six ans durant lesquels il était à sa tête, Aldigé est depuis parti à Nice, promu de cette année, où ses ambitions pourraient être plus prospères.

« J’ai eu la malchance pendant six ans d’essayer de faire un peu d’économie au Pays Basque », a-t-il admis, en reconnaissant que le BO avait perdu la bataille sur ce plan-là face à l’Aviron Bayonnais, autre club de rugby à se disputer un même territoire restreint – les deux clubs n’étant distants que de 8 km.

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Avec son nouveau stade Jean-Dauger (14 300 places assises, 27 millions d’euros d’investissement), l’Aviron Bayonnais a, selon Aldigé, pu développer une forte capacité d’hospitalité lui permettant de conquérir le marché, ce qui manquait justement à Biarritz obligé de se tourner avec plus ou moins de succès vers San Sebastian pour se développer.

« Pour moi, la place est prise. Une fois que l’Aviron avait réussi, on avait déjà eu des envies de s’en aller parce qu’on ne savait plus quoi faire », a reconnu l’ancien président du BO à qui on prêtait une délocalisation du Lille.

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« Lille, on voulait partir pour aller ailleurs. Ce n’était pas prendre le BO pour aller à Lille. C’est complètement couillon ! »

D’où son départ pour Nice où le seul club de rugby où il pourrait être en concurrence (Toulon) se trouve à 150 km.

Une leçon d’économie

« Le rugby professionnel est un univers économique tout jeune, qui a juste 25 ans. Les grandes agglomérations sont amenées à être en Top 14 puisque 70% des revenus d’un club de rugby viennent des TPE, PME à 100 km autour d’un stade », développe Aldigé, alors que d’autres sports pourraient se présenter comme des concurrents.

« Le football, c’est l’inverse. 70% des revenus viennent de l’extérieur, c’est-à-dire de la télé, des gens qui sont derrière l’écran. Sur le département des Alpes-Maritimes, il y a 4 ou 5 millions d’habitants, 1 million à Nice, 500 000 entreprises dans le département.

« Aujourd’hui, si vous voulez faire du haut niveau, ça passe par des revenus, du budget. Ça passe par des places hospitalité dans un stade. Et pour ça, il faut qu’il y ait une zone de chalandise avec des clients potentiels. »

Selon lui, ni le foot, ni le basket sont des concurrents sérieux pour le rugby en termes d’hospitalité, soit des espaces réservés aux partenaires (150 actuellement pour le Stade Niçois) qui s’y retrouvent pour parler business et faire des affaires.

« Le seul concurrent hospi, ce sont les Sharks d’Antibes (basket) qui doivent avoir une capacité de 250 places hospi. Donc il y a un marché », assure Aldigé qui supervise la création d’un nouveau stade de 10 000 places avec un potentiel de… 5000 places en hospitalité.

« Ça ne sera pas tout droit vers le haut du Top 14, mais à terme c’est inéluctable. Un sport professionnel ne suit que la logique économique des masses salariales.

« Pas de stade, pas de pognon. Pas de pognon, pas de joueurs. Pas de joueurs, pas d’équipe. Pas d’équipe, pas de résultat. Ça marche toujours comme ça. C’est l’économie qui amène le sportif et pas l’inverse. Le rugby est un sport de temps long. »

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