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Le rugby à sept, selon Luke Treharne

Wales captain Luke Treharne charges through the Spain defense on day one of the HSBC London Sevens at Twickenham Stadium on 28 May, 2022 in London, United Kingdom. Photo credit: Mike Lee - KLC fotos for World Rugby

Lorsque Ned Hague, un boucher de Melrose, en Écosse, a imaginé le rugby à sept en 1883 afin de collecter des fonds pour son club favori, il ne savait probablement pas qu’il venait de créer ce qui deviendrait, plus d’un siècle plus tard, l’un des sports olympiques les plus récents et les plus dynamiques.

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Le rugby à sept est un sport olympique depuis Rio 2016 et à la fin du HSBC SVNS 2024, qui débute à Dubaï ce week-end, nous verrons les meilleures équipes se battre pour l’or olympique à Paris 2024.

Si vous avez adoré regarder la dernière Coupe du Monde de Rugby masculin ou les tournois du WXV et que vous êtes en quête d’une nouvelle dose de rugby international, le rugby à sept est le sport qu’il vous faut. Pour moi, c’est le plus grand sport de la planète. C’est une affirmation ambitieuse, mais laissez-moi vous en dire un peu plus à ce sujet et vous pourrez vous faire votre propre opinion.

On peut considérer que le rugby a deux rejetons, le rugby à XV et le rugby à 7. Ils se ressemblent suffisamment pour que l’on sache qu’ils sont apparentés, mais ils ont des personnalités très différentes et distinctes. Il s’agit dans les deux cas d’un sport de contact qui se joue sur un terrain de même taille et dont l’objectif est de marquer plus de points que l’adversaire.

Les règles générales du rugby sont les mêmes, mais la différence de nombre de joueurs crée un jeu très différent.

La force des skills

Le XV est l’aîné de la fratrie. Il est bien établi et bien rodé. Il se joue sur 80 minutes et repose sur une pression croissante et un contrôle de la dynamique à l’intérieur d’une structure solide.

Le rugby à sept est plus jeune, plein de fougue et prêt à faire de grandes vagues. Il se joue sur 14 minutes et repose sur la vitesse et l’exécution de skills sous haute pression et dans un état de fatigue hallucinant.

Avec moins de joueurs sur le terrain, il y a plus d’espace à couvrir en attaque comme en défense, ce qui fait du rugby à sept un sport survolté et passionnant. C’est le test ultime des skills et de la condition physique. Pour mettre les choses en perspective, chaque joueur de rugby à sept doit être capable de faire des passes de 15 mètres des deux mains, tout en courant à pleine vitesse et en accélérant son rythme cardiaque devant des dizaines de milliers de supporters, dont beaucoup sont déguisés. C’est pourquoi les joueurs de rugby à sept comptent parmi les athlètes les plus rapides, les plus en forme et les plus habiles de la planète.

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Le rugby à quinze et le rugby à sept sont des frères et sœurs qui s’entendent très bien et s’entraident souvent. Par exemple, 17 joueurs et joueuses des dernières finales de la Coupe du Monde Rugby masculine et féminine ont connu une brillante carrière dans le rugby à sept, comme par exemple Cheslin Kolbe, Kurt-Lee Arendse, Portia Woodman-Wickliffe, Reiko Ioane et Ellie Kildunne.

Une saison sur le circuit mondial est extrêmement bénéfique pour le développement d’un joueur. Non seulement il deviendra un athlète plus affûté sur le terrain après avoir joué contre les meilleurs joueurs de plusieurs pays, mais il aura aussi acquis des qualités de performance essentielles en dehors du terrain comme l’analyse du jeu, la gestion des déplacements et l’importance de l’apport nutritionnel.

Le rugby à sept a toujours accueilli des joueurs du XV et continuera à le faire. Le Français Antoine Dupont et l’Australien Michael Hooper ont récemment franchi le pas en vue des Jeux olympiques de 2024. C’est excellent pour le rugby et pour la croissance et le développement du rugby à sept.

Au-delà du terrain

En tant que spectateur, le plaisir ne s’arrête pas au terrain. Les SVNS World Series, récemment remaniée, se déroule dans huit villes fantastiques qui offrent des tournois et des expériences de séjour uniques. Les tournois se déroulent sur deux ou trois jours et réunissent à chaque fois 12 équipes masculines et 12 équipes féminines.

L’ambiance d’un tournoi de rugby à sept est survoltée, pleine d’adrénaline et très amusante. Si vous aimez les essais incroyables, les plaquages qui vous coupent le souffle et les offloads de fous, vous devez assister à au moins un tournoi cette année. Chaque étape des Series est une célébration de tout ce qui est bon dans le rugby et, croyez-moi, il y en a pour tous les goûts.

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À Dubaï, ce week-end, par exemple, vous pourriez faire du dune bashing dans le désert, à Hongkong, vous pourriez découvrir une cuisine de rue de renommée mondiale ou chausser des skis sur les montagnes enneigées au-dessus de Vancouver. En tant que joueur, j’adorais voyager pendant que je jouais au rugby à sept et je prolongeais souvent mon voyage après un tournoi.

Le rugby à sept : un sport pour tous

Chaque année, de plus en plus de tournois de rugby à sept voient le jour dans le monde entier. Ils donnent aux joueurs de tous âges et de tous niveaux la possibilité de s’épanouir tout en jouant avec le sourire.

Le Rosslyn Park Schools 7s est par exemple le plus grand tournoi au monde, avec plus de 10 000 garçons et filles en compétition chaque année. À l’Emirates Dubai 7s, une pléthore de tournois sur invitation seront joués en même temps que le tournoi des équipes internationales, et vous verrez régulièrement une poignée d’internationaux à la retraite enfiler leurs chaussures pour l’amour du rugby.

Si vous souhaitez jouer, je vous recommande de rechercher des tournois locaux. S’il n’y a pas d’équipe locale jouant au rugby à sept, il est très fréquent que les gens créent leur propre équipe.

Pour moi, c’est un autre aspect extraordinaire du rugby à sept. Il est beaucoup plus accessible que la création d’une équipe à 15 et peut être utilisé comme point d’entrée idéal dans le rugby. C’est souvent le cas dans les pays où le rugby est moins traditionnel. Par exemple, les joueuses du Brésil participeront à leurs troisièmes Jeux olympiques à Paris l’année prochaine.

Pour bien commencer

Ayant parcouru le monde en jouant au rugby à sept, on me demande souvent des conseils pour débuter dans le format court et voici les trois points sur lesquels je me concentrerais :

  1. Veillez à travailler parfaitement vos skills et à les perfectionner. Vos passes, vos plaquages, vos coups de pied, votre jeu au sol et vos appuis seront toujours sollicités, même si vous êtes fatigué
  2. Le rugby à sept est un sport rapide et le plus grand obstacle que je vois pour les quinzistes est que leurs jambes ne peuvent pas supporter les efforts répétés à grande vitesse. Il est courant de voir des joueurs de rugby à XV souffrir de douleurs aux ischio-jambiers lorsqu’ils arrivent au stage de préparation, c’est pourquoi je recommande de prévoir des sprints répétés dans votre programme d’entraînement
  3. Essayez de jouer aussi souvent que possible. Commencez par des tournois locaux – si vous les appréciez et que vous jouez bien, je vous garantis que des opportunités se présenteront dans des tournois plus importants. C’est la voie que j’ai suivie pour jouer au rugby à sept pour le Pays de Galles

Je suis peut-être chavin, mais la nouvelle saison pourrait bien être l’une des plus importantes et des meilleures en termes d’action sur et en dehors du terrain pour le rugby à sept.

Elle culminera avec les Jeux olympiques de l’année prochaine, où des milliards d’yeux seront rivés sur ces incroyables athlètes.

Il est passionnant de voir de plus en plus de jeunes joueurs chercher des opportunités de jouer au rugby à sept et cela ne peut qu’être accéléré par l’exposition donnée par les Jeux à Paris. Le rugby à sept n’a pas encore atteint la taille de son aîné, mais il est en bonne voie et gagne rapidement du terrain.

DATES DES TOURNOIS DU HSBC SVNS 2024

  • Dubaï : 2-3 décembre 2023
  • Le Cap : 9-10 décembre 2023
  • Perth : 26-28 janvier 2024
  • Vancouver : 23-25 février 2024
  • LA : 2-3 mars 2024
  • Hongkong : 5-7 avril, 2024
  • Singapour : 3-5 mai 2024
  • Madrid : 31 mai-2 juin 2024
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J
JW 2 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

In another recent article I tried to argue for a few key concept changes for EPCR which I think could light the game up in the North.


First, I can't remember who pointed out the obvious elephant in the room (a SA'n poster?), it's a terrible time to play rugby in the NH, and especially your pinnacle tournament. It's been terrible watching with seemingly all the games I wanted to watch being in the dark, hardly able to see what was going on. The Aviva was the only stadium I saw that had lights that could handle the miserable rain. If the global appeal is there, they could do a lot better having day games.


They other primary idea I thuoght would benefit EPCR most, was more content. The Prem could do with it and the Top14 could do with something more important than their own league, so they aren't under so much pressure to sell games. The quality over quantity approach.


Trim it down to two 16 team EPCR competitions, and introduce a third for playing amongst the T2 sides, or the bottom clubs in each league should simply be working on being better during the EPCR.


Champions Cup is made up of league best 15 teams, + 1, the Challenge Cup winner. Without a reason not to, I'd distribute it evenly based on each leauge, dividing into thirds and rounded up, 6 URC 5 Top14 4 English. Each winner (all four) is #1 rank and I'd have a seeding round or two for the other 12 to determine their own brackets for 2nd, 3rd, and 4th. I'd then hold a 6 game pool, home and away, with consecutive of each for those games that involve SA'n teams. Preferrably I'd have a regional thing were all SA'n teams were in the same pool but that's a bit complex for this simple idea.


That pool round further finalises the seeding for knockout round of 16. So #1 pool has essentially duked it out for finals seeding already (better venue planning), and to see who they go up against 16, 15,etc etc. Actually I think I might prefer a single pool round for seeding, and introduce the home and away for Ro16, quarters, and semis (stuffs up venue hire). General idea to produce the most competitive matches possible until the random knockout phase, and fix the random lottery of which two teams get ranked higher after pool play, and also keep the system identical for the Challenge Cup so everthing is succinct. Top T2 side promoted from last year to make 16 in Challenge Cup

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J
JW 7 hours ago
Does South Africa have a future in European competition?

I had a look at the wiki article again, it's all terribly old data (not that I'd see reason for much change in the case of SA).

Number Of Clubs:

1526

Registered+Unregistered Players:

651146

Number of Referees:

3460

Pre-teen Male Players:

320842

Pre-teen Female Player:

4522

Teen Male Player:

199213

Teen Female Player:

4906

Senior Male Player:

113174

Senior Female Player:

8489

Total Male Player:

633229

Total Female Player:

17917


So looking for something new as were more concerned with adults specifically, so I had a look at their EOY Financial Review.

The total number of clubs remains consistent, with a marginal increase of 1% from 1,161 to 1,167. 8.1.

A comparative analysis of verified data for 2022 and 2023 highlights a marginal decline of 1% in the number of female players, declining from 6,801 to 6,723. Additionally, the total number of players demonstrates an 8% decrease, dropping from 96,172 to 88,828.

So 80k+ adult males (down from 113k), but I'm not really sure when youth are involved with SAn clubs, or if that data is for some reason not being referenced/included. 300k male students however (200k in old wiki data).


https://resources.world.rugby/worldrugby/document/2020/07/28/212ed9cf-cd61-4fa3-b9d4-9f0d5fb61116/P56-57-Participation-Map_v3.pdf has France at 250k registered but https://presse-europe1-fr.translate.goog/exclu-europe-1-le-top-10-des-sports-les-plus-pratiques-en-france-en-2022/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=en&_x_tr_hl=en&_x_tr_pto=wapp has them back up at 300k registered.


The French number likely Students + Club, but everyone collects data different I reckon. In that WR pdf for instance a lot of the major nations have a heavily registered setup, were as a nation like England can penetrate into a lot more schools to run camps and include them in the reach of rugby. For instance the SARU release says only 29% of schools are reached by proper rugby programs, where as the 2million English number would be through a much much higer penetration I'd imagine. Which is thanks to schools having the ability to involve themselves in programs more than anything.


In any case, I don't think you need to be concerned with the numbers, whether they are 300 or 88k, there is obviously a big enough following for their pro scenes already to have enough quality players for a 10/12 team competition. They appear ibgger than France but I don't really by the lower English numbers going around.

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