Le sélectionneur de la Géorgie veut un match de barrage pour accéder au Tournoi
La Géorgie a « gagné le droit » d’affronter le pays de Galles pour participer au Tournoi des Six Nations 2026, estime son sélectionneur Richard Cockerill.
C’est un vieux serpent de mer qui resurgit année après année. Faut-il instaurer un système de promotion/relégation dans le Tournoi des Six Nations ?
La faiblesse historique de l’Italie, et maintenant la déliquescence du pays de Galles depuis deux ans, sont accompagnées par la montée en puissance régulière de la Géorgie.
Les Lelos archidominent le Rugby Europe Championship depuis plusieurs années et aimeraient bien se tester au niveau supérieur.
« Nous sommes sans doute un peu trop forts pour cette compétition, même si les autres équipes s’améliorent, en particulier l’Espagne et la Roumanie. Mais pour nous améliorer, il faut que l’on évolue à un niveau plus difficile », soutient Richard Cockerill, sélectionneur de la Géorgie, sur l’émission BBC Radio Wales Breakfast.
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— Rugby Europe (@rugby_europe) March 16, 2025
Doubles cuillères de bois en titre, les Gallois font figure de cible toute trouvée, d’autant que la Géorgie est venue gagner à Cardiff en 2022.
« Pourquoi celui qui termine dernier du Tournoi des Six Nations a-t-il le droit de revenir l’année suivante », poursuit l’ancien talonneur anglais. « On veut pouvoir prouver que l’on est compétitifs. C’est donc logique de pouvoir disputer un match de barrage. »
Sportivement, l’argument tient la route puisque la Géorgie (11e) devance le pays de Galles (12e) au classement World Rugby.
Les Diables rouges vivent la pire période de leur histoire avec 17 défaites de rang accumulées depuis la Coupe du Monde 2023.
Nigel Owens : « La compétition doit rester telle qu’elle est »
Mais le poids de l’histoire pèse lourd, et des voix s’élèvent fréquemment pour défendre les participants historiques, et encore plus les fondateurs de l’épreuve. Comme celle de Nigel Owens, farouchement contre l’idée d’un play-off dans le Tournoi, comme il l’a exprimé sur WalesOnline.
« Qu’une chose soit bien claire : le Six Nations n’est pas une compétition dans laquelle un système de promotion et relégation doit être instauré. […] La compétition doit rester telle qu’elle est, avec le pays de Galles, l’Angleterre, l’Écosse, l’Irlande, l’Italie et la France.
« Peu importe s’il s’agit de la Géorgie, de l’Espagne, du Portugal ou même de l’Afrique du Sud, de l’Australie ou de la Nouvelle-Zélande, mais il ne faut pas qu’ils remplacent l’une des six équipes historiques », assène l’ancien arbitre.
Et ce dernier de mettre en avant « la passion, les couleurs, le bruit des supporteurs », mais aussi « les contrats de sponsoring, les droits TV […] difficiles à obtenir si une équipe n’est pas assurée d’y participer l’année suivante ».
Owens a beau être Gallois, il ne plaide pas uniquement la cause de son pays. « Je dirais la même chose pour les cinq autres nations », promet-il.
Cockerill, de son côté, ne se fait pas d’illusions sur l’instauration d’un match d’accession. « Je ne pense pas que cela arrive. Si vous faites partie des Six Nations, vous ne voteriez pas pour, n’est-ce pas ?
« Parce que cela pourrait être vous, et les répercussions, d’un point de vue rugbystique mais aussi d’un point de vue financier, seraient très, très lourdes », reconnait l’éphémère manager de Montpellier (sept matchs en 2023).
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