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Le Stade Toulousain champion de France, plus glouton que jamais

23e titre en 30 finales de championnat de France pour le Stade Toulousain. Le club "rouge et noir" a remporté les dix dernières finales qu'il a disputées (Photo by CHRISTOPHE SIMON/AFP via Getty Images).

Sacré champion d’Europe il y a tout juste un mois, le Stade Toulousain a ajouté le Bouclier de Brennus à sa moisson 2024, au terme d’une finale à sens unique. D’une sérénité et d’une confiance déprimantes pour leurs adversaires, les Toulousains ont dominé de la tête et des épaules une UBB sans idée ni pétrole.

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Cette finale entre les deux superpuissances offensives du rugby français promettait beaucoup. Peut-être trop. Car les Bordelo-Béglais n’ont pas réussi à masquer leur statut de novice à ce niveau, et les Toulousains ont eu juste à faire la même chose que d’habitude, c’est-à-dire jouer à un niveau stratosphérique.

Rencontre
Top 14
Toulouse
59 - 3
Temps complet
Bordeaux
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C’est l’une des forces de ce groupe insatiable, dans la lignée des grandes dynasties toulousaines. Si Ugo Mola soulignait durant la semaine que sa génération « en a gagné quatre de suite », comme pour piquer ses joueurs, ces derniers pourront rétorquer à leur coach qu’ils sont les premiers à faire deux fois le doublé Top 14/Champions Cup (2021, 2024).

En y ajoutant les autres Brennus glanés en 2019 et l’an dernier, ça va quand même finir par ressembler à une équipe de légende au sein d’un club non moins légendaire, vainqueur désormais des dix dernières finales qu’il disputées.

Tout est parti de travers pour l’UBB

C’est toute la problématique rencontrée par les Bordelais au Vélodrome. Il faut réaliser le match parfait, et parfois bénéficier d’un petit coup de pouce du destin, pour contraindre cette équipe. Ç’avait été le cas en mars dernier, quand l’UBB avait battu les Stadistes (31-28).

Rien à voir avec cette finale, dont le scénario s’est vite révélé catastrophique pour les Girondins. « Il faut que l’équipe considérée comme outsider (l’UBB, donc) ne laisse pas partir trop vite l’adversaire », jugeait l’ancien ouvreur international François Gelez sur RugbyPass. « Le premier quart d’heure ne fera pas gagner l’UBB, mais il peut la faire perdre. »

À en croire l’ancien Agenais, l’affaire était donc quasi pliée en faveur de Toulouse. Car tout est parti de travers du point de vue bordelais. Un essai rapidement encaissé signé Dupont doublé d’un carton jaune adressé à Tatafu (7-0, 7e) mettait l’UBB dans le dur d’entrée.

Paradoxalement, c’est une fois revenu à 15 contre 15 que les hommes de Yannick Bru ont craqué. En trois minutes autour de la 20e, ils encaissaient deux essais de la part de Stadistes tellement faciles dans leur rugby.

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Du jeu simple, souvent à une passe, en insistant particulièrement autour des rucks, porté par un Jack Willis en mode bulldozer balle en main, après sa démonstration défensive en finale de Champions Cup.

Peato Mauvaka soutenu par Juan Cruz Mallia, puis Dupont au terme d’une combinaison tout droit sortie du tableau noir d’Ugo Mola, creusaient un écart qui semblait déjà rédhibitoire alors qu’on n’en était même pas à la demi-heure de jeu (22-3, 23e).

À la manière de Yannick Bru, qui croyait encore à ce moment-là son équipe capable de revenir, on espérait voir autre chose dans cette finale.

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On a vu, les Bordelais aussi. On a vu la machine « rouge et noir » éparpiller l’UBB façon puzzle en deuxième période. Les Bordelo-Béglais ont eu l’air au bout du rouleau, et ça semblait même trop facile pour cette grande équipe de Toulouse.

A partir de l’heure de jeu, l’UBB n’y était plus et ouvrait les vannes. Les champions sortants marquaient six essais en vingt minutes pour donner une ampleur irréelle au score final : 59-3 !

À l’arrivée, les Toulousains ont planté neuf essais, dont un depuis leur en-but après la sirène ( !), comme s’ils n’en avaient jamais assez.

Synthèse du match

2
Coups de pied de pénalité
1
9
Essais
0
4
Transformations
0
0
Drops
0
149
Courses avec ballon
75
10
Franchissements
1
13
Turnovers perdus
19
7
Turnovers gagnés
3

À l’image d’Antoine Dupont, triple passeur en demi-finale, double marqueur d’essais sur cette finale, et désigné meilleur joueur du match, évidemment. Il montre une fois encore, si nécessaire, qu’il est un homme de rendez-vous.

Le capitaine toulousain est déjà trop fois champion en 2024 : champion d’Europe et de France avec son club, champion du monde avec l’équipe de France de Sevens. En attendant l’or olympique ?

Tameifuna, Jalibert : paris perdus pour l’UBB

Le staff girondin a perdu ses paris, notamment les titularisations de Ben Tameifuna et Matthieu Jalibert. Ses deux facteurs X n’ont pas pu surmonter leurs difficultés physiques :  “Big Ben” a semble souffrir de l’épaule durant tout le temps qu’il a passé sur le terrain, tandis que l’ouvreur n’a pas pesé.

Les joueurs de l’UBB, eux, auront peut-être du mal à profiter de leurs premiers jours de vacances, avec cette défaite historique qui surpasse toutes les autres, notamment le 40-13 de 2006, infligé par le Biarritz Olympique au… Stade Toulousain.

De quoi croire à un avenir plus radieux pour les Bordelais, dont la prestation de ce vendredi est loin de refléter le jeu produit durant toute la saison. À condition toutefois de réussir à déloger cette sacrée équipe toulousaine, pas encore rassasiée.

 

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Why is Joe Schmidt the best option for Australia? (LONG READ)


An essay for @OJohn with love from South Africa.


OJohn keeps banging on about kiwis and Saffers and everyone else seeking to undermine and bring down Australian rugby… Blah, Blah, Blah. It’s boring and not worth responding too 99 days out of 100.


He misses the point completely that Australians either are or are not the masters of their own destiny. So to blame anyone else but themselves for what the state of Australian rugby is in - is hypocritical.


But recently, Australia has shown signs of life. Personally, I always believed they would be back at some point. At the beginning of this year I predicted that the wallabies would bounce back this year. I predicted that they would overtake England in the world rankings. I am predicting that they could finish second in the RC, could win the Lions series and could make it to a RWC final at home.


I tend to get ahead of myself when I’m excited... Ask my wife. But forgive me for getting excited about the Wallabies looking good! Is it so bad?


Like OJohn, I believe that Australia’s lands abound with natures gifts, including athletic specimens across any sporting code the Aussies compete in. It’s one of the reasons most of us don’t like Aussies. They win sh1t. Regularly. And look smug when they do...


But back to OJohn. And his banging on about the need for Australia to have an Australian coach. Here are a few highlights of his argument:


Several times I've given a list of half a dozen Australian coaches who would be more Australian than Schmidt and just as successful.

Tell me which Australian coaches would be acceptable to coach the All Blacks ......?

Because South Africans and Kiwis and Welshmen and Scotsman are all s.... scared that if an immensely talented and athletic team like Australia is ever able to harness nationalistic Australian passion with an Australian coach, you'll all be s.c.r.e.w.e.d.


And then finally – the list of 6 🥴:


Ewen McKenzie, Less Kiss, Stephen Larkham, Jim McKay, David Nucifora, Scott Wisenthal, Ben Mowen, Rod Kafer, Mick Byrne, John Manetti, Jason Gilmore, Dan McKellar.

Plus, a special request:


Keep in mind Rod MacQueen never won a Super Rugby title before he was appointed Wallaby coach but he ended up the greatest rugby coach the world has ever seen. Better than Erasmus even. Who is probably the next best.

Right. I don’t care about the tinfoil hat theories. I want to assess OJohn’s list and determine whether any of them fit the mold of a Rod Macqueen.

 

Like Rod Macqueen the following world cup winning coaches never won a Super Rugby Title:


·       David Kirk, 1987 (17 appearances for New Zealand)

·       Kitch Kristie, 1995

·       Rod Macqueen, 1999

·       Clive Woodward, 2003 (21 Appearance for England)

·       Jake White, 2007 (School Teacher)

·       Graham Henry, 2011 (School Teacher)

·       Steve Hansen, 2015 (Policeman)

·       Rassie Erasmus, 2019 (36 Appearances for South Africa)

·       Jacques Nienaber, 2023 (Physiotherapist).


I couldn't find out what Rod or Kitch did other than coach.


The only coach who has won a Super title and a World Cup?

·       Bob Dwyer, 1991 (A Tahs man wouldn’t you know!)


In fact coaches that have won super rugby titles have not won world cups. Robbie Deans. Heyneke Meyer to name just two.


I know I’m being childish, but I needed to bring this list in somehow because it’s quite obvious that whatever these coaches did before they became international level coaches is largely immaterial. Or is it?


Interestingly Ewan McKenzie (A Tah Man!) has won a Super title. And despite being a Tah Man made it into OJohn’s list. That’s two strikes for Ewan Mckenzie based on OJohn’s criteria so far. Not to mention his 50% win rate as head coach of the Wallabies between 2013 and 2014 (and the laundry list of off the field fcuk ups that swirled around the team at the time).


So Ewan is out.


I find it interesting that, as we speak, eight out of the ten top ranked men’s teams are coached by former international players:

1.      South Africa, Rassie Erasmus (36 appearances for South Africa)

2.      Ireland, Andy Farrell (8 appearances for England)

3.      New Zealand, Scott Robertson (23 appearances for New Zealan)

4.      France, Fabien Galthie (64 appearances for France)

5.      Argentina, Felipe Contemponi (87 appearances for Argentina)

6.      Scotland, Gregor Townsend (82 appearances for Scotland)

7.      England, Steve Borthwick (57 appearances for England)

8.      Australia, Joe Schmidt (School Teacher)

9.      Fiji, Michael Byrne (Aussie Rules Player)

10.  Italy, Gonzalo Quesada (38 appearances for Argentina).


It would appear as though we have entered an era where successful international coaches, largely, have played rugby at international level in the professional era. Or are ex school teachers. Much like Jake White and Graham Henry! Or a policeman.

 

Back to OJohn’s List. That leaves us with:


·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jim McKay, (Very little to write home about)

·       David Nucifora, (Too old)

·       Scott Wisenthal, (I literally can’t find anything on him on the Google).

·       Ben Mowen, (Too young, no coaching experience)

·       Rod Kafer, (No coaching experience)

·       Mick Byrne, (He’s coaching the Fijians, Aussie rules!)

·       John Manetti, (Can’t find him on the google)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)

·       Dan McKellar, (Not much to write home about, but could be an option).


Applying some logic, I would say the following are viable options based on age, experience in coaching AND the fact that they have played rugby for Australia in the professional era:

·       Less Kiss, (I like the look of)

·       Stephen Larkham, (I like the look of)

·       Jason Gilmore, (Seems to be working through the ranks, coaching Wallabies A)


After having done all this research, I think it’s fair to say that none of these three have the same pedigree as Joe Schmidt, the teacher. Who took a sh1tty Ireland team to no.1. Won a few 6 Nations and helped get the All Blacks to a world cup final in 2023.


Joe’s the best option for now. But if Kiss, Larkham and Gilmore are the business for the future for Australia get them in now as assistants to Joe and stop moaning!!


Errors and Ommissions Excepted. Mispelling of names is OJohn's fault.

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