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Le Top 5 des victoires de l’ère Galthié
Par Idriss Chaplain
Alors que le XV de France vient de remporter le Tournoi des Six Nations 2025, voyageons dans le temps et revenons sur les plus belles victoires de l’ère Fabien Galthié.
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Depuis sa prise de fonctions en 2020, le sélectionneur a décroché deux titres dans le Tournoi des Six Nations, dont un Grand Chelem en 2022.
Si certains spécialistes lui reprochent de ne pas avoir assez capitalisé sur le talent de la génération dont il bénéficie, force est de constater que, statistiquement, son bilan est positif.
Il compte 78,3 % de victoires (47 sur 60 matchs), a battu toutes les équipes du monde, occupe la troisième place du classement World Rugby derrière les Springboks et les All Blacks.
Dans le Tournoi des Six Nations, il n’a jamais terminé sous la deuxième place du classement, même si l’on peut affirmer qu’il avait les armes pour faire mieux.
Si le match le plus marquant de son mandat reste forcément la défaite en quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2023 contre l’Afrique du Sud, alors qu’il avait axé son cycle pour que sa sélection atteigne son meilleur niveau lors de cette compétition à domicile, de jolis succès ont jalonné son parcours.
XV de France, le Top 5 des victoires de l’ère Galthié
Les Bleus ont-ils joué leur « finale avant l’heure » au Stade de France, en 2023 ? Privés de Romain Ntamack, blessé en préparation contre l’Écosse, puis de Julien Marchand, qui cède rapidement sa place à Peato Mauvaka après une blessure, les Français sont au rendez-vous de leur match d’ouverture.
Malgré l’ouverture du score précoce des All Blacks, les Français restent en maîtrise et finissent par prendre les devants au score sur une pénalité de Thomas Ramos à dix minutes de la pause.
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Si Mark Telea douche les Français au retour des vestiaires, ces derniers ne s’affolent pas et reprennent l’avantage grâce à un essai de Damian Penaud. Thomas Ramos creuse l’écart au pied par deux fois, puis Melvyn Jaminet conclut le match sur un nouvel essai.
On pense alors les Bleus lancés vers leur rêve de titre mondial…
Si la rencontre du 8 septembre 2023 avait des airs de suite logique pour des Bleus en mission, celle de l’automne 2021 revêtait, paradoxalement, des airs bien plus symboliques pour une France qui était sur la phase finale de sa construction.
Après un Tournoi 2021, qui semblait lui tendre les bras mais perdu contre toute attente à cause d’une défaite au Stade de France contre l’Écosse, et avant le Grand Chelem 2022, les Bleus devaient monter d’un cran et passer un cap en battant les sélections de l’hémisphère sud.
Cela a commencé sur la pelouse du Stade de France, contre une Nouvelle-Zélande émoussée par le Rugby Championship.
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S’il est une image qui reste de cette rencontre, c’est la remontée fantastique de Romain Ntamack depuis son en-but, symbole d’une sélection en confiance et d’un joueur qui l’était tout autant.
Intraitables en première période, les Bleus rentrent au vestiaire à 24-6. Mais les All Blacks ne se laissent pas abattre et inscrivent deux essais coup sur coup au retour des vestiaires via Jordie Barrett et Rieko Ioane pour revenir à 24-18.
Jaminet passe une pénalité, mais Savea replante un essai pour porter le score à 27-25 à l’heure de jeu. C’est alors que les Bleus montrent qu’ils se sont débarrassés de l’étiquette de looser éternel qui lui collait aux chaussures depuis 10 ans.
Damian Penaud va à l’essai à la 68e minute sur une interception de filou à l’entrée des 22, Jaminet transforme avant de repasser une pénalité en fin de match et les Bleus frappent fort en battant les All Blacks (40-25) pour la première fois depuis 2009 et après 14 défaites de rang.
Ce succès n’aura finalement pas permis aux Bleus de conserver leur couronne. Mais, devant notre télévision, nous savions que nous vivions un moment historique.
Cette rencontre à sens unique n’a laissé que peu de place au suspense. Dominants dans tous les secteurs de jeu, les Français revenaient dans un Twickenham plein après y avoir joué à huis clos en 2021.
Les Bleus n’ont laissé que des miettes à des locaux qui ont vécu une terrible déconfiture et se sont inclinés à domicile contre la France pour la première fois depuis 2005.
La France a inscrit sept essais au cours de cette rencontre et envoyait alors un message fort à quelques mois de « sa » Coupe du Monde. Fin octobre, ce seront finalement les Anglais qui monteront sur le podium mondial, cette rencontre ayant poussé Steve Borthwick, qui jouait alors son premier Tournoi après le licenciement d’Eddie Jones en décembre 2022, à revenir à un rugby plus restrictif pour construire sur des bases plus solides.
Il est des matchs qui peuvent être fondateurs. À l’image de la démonstration de Twickenham, les Français ont fait de l’Aviva leur jardin, le 8 mars 2025.
Vexés d’avoir perdu contre l’Angleterre alors qu’ils avaient archi dominé la rencontre dans ce Tournoi 2025, les Bleus devaient battre l’Irlande pour espérer remporter le Tournoi.
Outre la victoire en 2021 à huis clos, les Bleus n’y avaient plus gagné depuis 2011. Après avoir fait le dos rond et brillamment défendu leur ligne pendant dix minutes en début de match, les Français ont piqué une Irlande qui faisait son âge à chaque offensive.
Si les Irlandais ont fini par prendre l’avantage en début de deuxième mi-temps, les Bleus, qui avaient perdu Dupont sur blessure quelques minutes plus tôt et qui auraient pu s’écrouler, ont fait l’inverse.
Boudehent, Bielle-Biarrey, Jegou ainsi que Penaud, sur une superbe interception de Ramos, sont allés à dame et ont montré que les Bleus étaient bel et bien de retour au plus haut niveau, un an et demi après l’élimination contre les Springboks.
Un choc, un vrai. Dans tous les sens du terme. Fin 2022, les Bleus n’avaient plus qu’une marche à franchir pour enfin finir leur puzzle : battre les champions du monde.
On s’attendait à un duel brutal, on a été servi. Sur la pelouse d’un Vélodrome brûlant, les Springboks, après deux années sans quasiment jouer à cause du Covid, ont été réduits à 14 dès la 12e minute quand Pieter-Steph du Toit a asséné un violent coup de tête à Jonathan Danty.
Véritable chef d’œuvre de dépossession et de combat, ce match reste l’un des plus intenses de l’ère Galthié.
Les Bleus inscrivent leur premier essai grâce à Cyril Baille, mais Siya Kolisi lui répond. À la pause, rien n’est fait, même si les Bleus mènent 16-10.
Ramos et Kolbe signent une pénalité chacun au retour des vestiaires, puis vient le tournant du match : le carton rouge d’Antoine Dupont pour un plaquage en l’air sur Cheslin Kolbe. La faute n’est pas intentionnelle, mais elle est réelle.
L’Afrique du Sud en profite et passe devant grâce à un essai d’Arendse transformé par De Klerk.
Il y a 26-22 pour l’Afrique du Sud à six minutes de la fin. Alors que les Springboks, en infériorité numérique, souffrent des impacts répétés des Français aux 5 mètres, et finissent par craquer sur une pénaltouche quand Falatea échoue sur la ligne.
La France finit par remporter ce combat dantesque et conclut 2022 avec 100 % de victoires, un Grand Chelem et un succès contre les champions du monde.
Les Bleus étaient-ils « prêts trop tôt » ? Peut-être. Toujours est-il que les Springboks prendront leur revanche un an plus tard.
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