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« L’équipe de France a perdu quasiment deux saisons »

XV de France Féminin échauffement

C’est une petite phrase glissée au milieu d’une interview mais qui en dit long. Dans un entretien au Midi Olympique, l’ancienne internationale Marjorie Mayans (33 ans, 53 sélections) revient sur la 13e défaite de rang du XV de France féminin face à l’Angleterre samedi 27 avril, en clôture du Tournoi des Six Nations 2024.

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« Nous ne sommes pas si loin des Anglaises », commence-t-elle à dire précisant que « on peut rivaliser physiquement avec elles sur l’intensité, les duels ou la défense ».

Puis : « l’équipe de France a perdu quasiment deux saisons », assène-t-elle en référence à la période qui a précipité l’entrée en piste du duo d’entraîneurs Gaëlle Mignot-David-Ortiz. « Pendant presque deux ans (…) l’ancien sélectionneur (Thomas Darracq, ndlr) s’est évertué à appliquer un projet de jeu qui ne correspondait pas du tout à l’équipe (…) où elle n’était pas bien mentalement, et elle est en train de rattraper ce retard. »

Un passage qui a laissé des traces

Le passage de Thomas Darracq dans le staff des tricolores (2021-2022) en remplacement de Samuel Cherouk a coïncidé avec la Coupe du Monde de Rugby féminin 2021, décalée en 2022 en Nouvelle-Zélande. Malgré la médaille de bronze, la séquence s’est mal passée et a créé des drames, poussant la manager Annick Hayraud à démissionner après le tournoi.

« Ça ne s’est pas très bien passée », confirme-t-elle aujourd’hui à RugbyPass. « J’avais vraiment besoin de faire un break ; la fin avait été très difficile. »

Aujourd’hui, Marjorie Mayans en remet une couche sur le projet de jeu qui ne correspondait pas à ce que souhaitaient les joueuses et qui a provoqué tant de malaises à l’époque.

Un jeu à l’instinct

Gaëlle Mignot, alors en charge de la mêlée et des attitudes au contact, et David Ortiz, en charge pour sa part de la touche et de la défense, en ont pris bonne note et ont rectifié le tir, en associatnt notamment les joueuses au projet de jeu plus décomplexé que par le passé.

« Je m’épanouis dans un projet de jeu comme celui-là plutôt qu’un projet plus calibré, parce que c’est mon profil de jeu », confie par exemple la trois-quarts centre Maëlle Filopon à RugbyPass tout en reconnaissant que « d’autres joueuses ont besoin de plus de cadre ».

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« Selon moi, le mieux est d’avoir un projet de jeu qui est adapté à tous les profils que tu as dans l’équipe. Il faut être super calibré ou être à l’instinct.

« Nous, les Françaises, quand on regarde le profil de chacune, on sait jouer au rugby à l’instinct. On n’est pas des machines. On ne va pas faire des skills pendant une heure tous les jours, ce n’est pas notre visio du rugby. Du coup, c’est à double tranchant. Ensuite, il faut assumer sur le terrain. »

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Toujours en construction

Mignot et Ortiz l’ont répété dans les colonnes de Sud-Ouest : « on est toujours dans cette notion de construction », assurent-ils de concert.

« C’est notre deuxième Tournoi, donc c’est notre première année de travail avec un nouveau staff et des joueuses qui rentrent dans le groupe au fur et à mesure (le duo a été nommé en décembre 2022, ndlr). Malgré la défaite, il faut rester lucide sur notre parcours, sur le travail que l’on a accompli et tout ce qu’il reste à parcourir encore. »

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Il reste donc du travail à faire et toutes les parties semblent lancées pour remédier au chantier. Comme annoncé en premier sur RugbyPass, le prochain Crunch aura lieu le 7 septembre à Gloucester en guise de préparation des trois gros tests d’automne des Bleus au Canada dans le WXV 1.

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