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Les BelSevens se voient dans le Top 4 du Sevens Challenger

Belgium players after the game on day two of the World Rugby Sevens Challenger Series 2022 at Santa Laura Stadium on 13 August, 2022 in Santiago, Chile. Photo credit: Mike Lee - KLC fotos for World Rugby

L’entraîneur principal de l’équipe féminine de Belgique, Emiel Vermote, savoure la perspective de mener son équipe dans le World Rugby HSBC Sevens Challenger 2024.

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Les quatre meilleures équipes à la fin de la série de trois tournois auront l’occasion de jouer pour la promotion sur le HSBC SVNS 2025 – face aux quatre dernières équipes du SVNS de cette année – lors d’un tournoi distinct qui aura lieu à Madrid en mai.

Une question de mentalité

Après avoir frôlé l’exploit lors de deux week-ends consécutifs en avril dernier, en terminant deuxième face à l’Afrique du Sud lors des deux finales organisées à Stellenbosch, la Belgique se rendra à Dubaï ce week-end, à Montevideo en mars et à Cracovie en mai avec le statut de favori.

Emmenée par Cécile Blondiau, meilleure marqueuse d’essais des Challenger Series féminines l’an dernier, la Belgique a profité d’un stage de préparation d’une semaine à Liège pour peaufiner ses préparatifs, après avoir effectué un exercice similaire à Faro, au Portugal, juste avant les fêtes de fin d’année.

« La régularité que nous voulons apporter, c’est d’avoir une mentalité de Top 4. Il faut réussir à changer l’état d’esprit sur le poste d’outsider dans lequel les Belges aiment se trouver et d’être vraiment ambitieux avant un tournoi », explique Emiel Vermote, qui est entraîneur de l’équipe depuis cinq ans.

« Cette équipe n’a jamais gagné de tournoi, pas plus que je ne l’ai fait moi-même. Nous avons joué beaucoup de finales. Pour moi, ce serait une belle reconnaissance de notre évolution et de notre façon de travailler, car nous savons que nous sommes capables de le faire et que nous savons quelles sont les étapes à franchir. Je suis un gars très positif et je ne vois que des opportunités.

Une nouvelle dynamique

« Nous sommes prêts, nous nous sommes bien préparés, et il y a un sentiment de contrôle associé à de l’humilité, qui fait que je suis vraiment confiant dans le fait que nous serons parmi les quatre premiers à la fin de la compétition.

« Et puis on entre dans une nouvelle dynamique, c’est la première fois que les équipes des séries mondiales doivent défendre tout ce qu’elles représentent, et nous sommes ceux qui ont tout à gagner et rien à perdre. Si nous perdons, nous resterons dans la même situation », poursuit-il.

« Je pense que ce sera aussi une compétition très intéressante. C’est un format sympa et c’est quelque chose que nous visons à 100 %, pour aller à Madrid.

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« Il faut être réaliste, nous devons grandir en tant que groupe et en tant que projet et être prêts à passer au niveau supérieur, c’est pourquoi le stage de préparation au Portugal a été la plus grande victoire pour moi. Je suis convaincu que tout va bien se passer parce que nous avons passé cinq jours là-bas et que nous avons fait trois jours d’affilée à ne faire que du rugby, et la qualité était vraiment bonne. »

Garder la tête sur les épaules

Bien que l’équipe de cette année soit très similaire à celle de l’année dernière, avec seulement trois changements, dont l’arrivée des septistes Ambre Collet et Femke Soens, Emiel Vermote souligne que la compétition de cette année ne reflétera pas nécessairement ce qui s’est passé en 2023.

« Pour moi, c’est vraiment comme si j’entrais dans une nouvelle compétition », explique le jeune francophone de 33 ans.

« C’est une belle évolution, qui était absolument nécessaire. Je suis heureux de voir le niveau s’élever, les équipes changer et les investissements réalisés par les différentes fédérations. Les joueuses de l’Ouganda, par exemple, sont toutes sous contrat, toutes professionnelles.

« Ce serait donc une grave erreur de ma part de penser que l’année dernière, nous étions deuxièmes et que cette année, nous devons être premiers. Ce serait une conséquence logique, mais le rugby à sept ne fonctionne jamais comme ça.

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« Le fait de savoir qu’on peut y arriver, qu’on peut battre des équipes très bien structurées, nous a vraiment boosté le moral. Il y a un certain type de hiérarchie consciente créée dans ces compétitions de rugby à sept et briser ces perceptions, c’est la partie la plus difficile. »

La fin de l’hibernation

Un autre défi souligné par l’ancien capitaine du rugby à sept masculin de la Belgique est le moment choisi pour le premier tournoi.

« C’est la première saison où nous devons nous préparer pour un tournoi de rugby en janvier. C’est tout nouveau. Ce sera donc un peu différent pour l’équipe de basculer mentalement à cette période de l’année », indique Vermote, qui a été capé deux fois par la Belgique à XV à la fin de sa carrière de joueur en 2019.

« C’est une réaction inconsciente des Belges de dormir pendant l’hiver et de se réveiller et d’être prêts quand l’hiver est terminé et que l’été arrive !

« Nous avons eu un très bon bloc d’entraînement et nous avons coché toutes les cases nécessaires. Lorsque nous arriverons à Dubaï, il faudra juste se concentrer sur la remise en route de la machine. »

Des styles de jeu différents

À Dubaï, la Belgique se retrouve dans la poule A avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Thaïlande et un nouvel adversaire, l’Ouganda, et chaque match présente son propre défi.

« Les nuances que vous avez entre ces équipes, c’est ce que j’aime dans les Challenger Series », reconnaît Vermote.

« Je trouve que c’est assez excitant que nous ayons trois styles de jeu différents et c’est à nous d’adapter notre rugby mais pas trop pour ne pas perdre notre propre style de jeu.

« Le fait que notre équipe soit mise au défi et de voir comment elle réagit et comment elle répond, c’est quelque chose que j’attends vraiment avec impatience. Quoi qu’il arrive, notre équipe n’en sera que plus forte. »

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